Barcelone et Neymar feront face à un défi de taille mercredi. (N. Luttiau / L'Equipe) (L'Equipe)

Neymar, Aubameyang, Ramos, Vidal et Lacazette sont dans notre équipe type de la semaine européenne

Voici l'équipe type de la semaine européenne, entre la Ligue des champions et la Ligue Europa. Notre onze s'articule autour d'un 3-4-3 et compte neuf joueurs de C1 et deux de C3.

Marc-André ter Stegen (FC Barcelone)

Barcelone a réalisé un exploit retentissant en battant 6-1 le PSG après avoir perdu 4-0 à l’aller et le gardien allemand a été un élément clé de cette qualification. A l’aller au Parc, il a été le seul, avec Neymar, à ne pas couler et à éviter au Barça un score cataclysmique par ses interventions sur Di Maria et Cavani notamment. Lors de la seconde manche, après avoir été sauvé par son poteau sur une conclusion de Cavani, Ter Stegen a permis aux Catalans de continuer à croire au miracle en faisant échec à l’attaquant uruguayen après que celui-ci a réduit le score à 3-1.

Lukasz Piszczek (Borussia Dortmund)

Le Borussia a renversé la vapeur dans son antre du Westfallenstadion : battu 1-0 par Benfica à Lisbonne, il l'a emporté 4-0 et a gagné son billet pour les quarts de C1. Un succès pas si évident que cela, du moins pendant une cinquantaine de minutes, lorsque les Portugais poussaient pour marquer un précieux but à l’extérieur. Face au dynamique Cervi, Piszczek est le défenseur qui a eu le plus de boulot et il s’en est bien tiré, parfois de façon presque miraculeuse, comme lorsqu’il repousse du dos une tentative de l’attaquant argentin. Et puis, il y a sa contribution offensive en général, et l’action du 2-0 en particulier : juste avant l’heure de jeu, le Polonais a impeccablement servi Pulisic qui s'est présenté seul devant Ederson et l'a trompé d’un ballon piqué du droit. C’est le but qui a suffi pour qualifier les Allemands et, de fait, qui a assommé les joueurs de Benfica, submergés dans le dernier tiers du match.

Javier Mascherano (FC Barcelone)

Véritable tour de contrôle défensive des Blaugrana, précieux dans la relance, il a fait peser son expérience des grands matches. On pense évidemment à ce zeste de vice qu’il a déployé pour gêner un Di Maria lancé au but sur un contre qui aurait pu permettre au PSG de revenir à 3-2 et d’enfermer sa qualification dans un coffre-fort.

Sergio Ramos (Real Madrid)

El hombre del destino ! L’homme du destin, celui qui a remis le Real Madrid sur les rails et l'a propulsé vers la victoire. Son chef d’œuvre restera, bien sûr, le but de la tête face à l’Atlético de Madrid en finale de C1 2014, lorsqu’il permet aux Merengue, en plein temps additionnel, de revenir sur des Colchoneros dominateurs et d’accrocher une prolongation qui se révèlera à sens unique (4-1 au final). On pourrait aussi mettre en avant le but dans la finale de 2016 avec ce même Atletico. Et l’on parlera également désormais de ses coups de tête du San Paolo. Mardi à Naples, c’est encore Sergio Ramos qui a remis le Real Madrid dans le bon sens en égalisant (1-1), impérial de la tête, à la 51e minute, sur un corner de Kroos, alors que les Madrilènes ont été secoués pendant toute la première période. Et rebelote six minutes plus tard, avec un nouveau coup de tête décisif, dévié par Mertens dans les filets napolitains. Un vrai patron qui, en plus de ces deux buts, a tenu la baraque au plus fort de la pression azzurra et n’a cessé de secoué ses camarades. Capitaine exemplaire.

Arjen Robben (Bayern Munich)

Le Bayern a infligé à Arsenal la même correction qu’à l’aller à Munich : 5-1, pour un total de 10-2 en deux manches ! A Londres, les Bavarois n'ont souffert qu’en première période lorsque qu’Arsenal a poussé et a ouvert le score par Walcott. Robben était alors le meilleur des siens, multipliant les remises de qualités, comme cette bellissime louche que Lewandowski n'a pas mis à profit à la 38e minute. Après la pause, ses coéquipiers se sont mis à son diapason et le Bayern a entamé sa balade de santé. A la 54e, c’est le Néerlandais qui a servi Lewandowski dans la surface, avec faute puis expulsion de Koscielny, et penalty transformé par le Polonais. A la 68e, Arjen Robben a inscrit le but du 2-1, sa 11e réalisation de la saison pour le Bayern : mauvais dégagement d’Ospina, l'ancien du Real a récupéré le ballon, a sollicité Lewandowski pour un une-deux, s'est enfoncé dans la surface et a trompé le gardien des Gunners d’un intérieur du gauche. Le Bayern a renversé la vapeur, la suite du match sera un monologue…

Arturo Vidal (Bayern Munich)

Monologue qui a vu Arturo Vidal parler de langage du buteur à deux reprises, marquant en cinq minutes (80e et 85e) sur les buts du 4-1 et du 5-1. Le premier est consécutif à une relance des Londoniens récupérée par Xabi Alonso, qui a servi dans l’axe un Vidal dont la conclusion piquée du droit fait mouche. Le second est un cadeau de Douglas Costa qui, après avoir débordé la défense sur une longue ouverture de Sanches, a fixé Ospina et a passé au Chilien qui a frappé du droit dans le but vide.

Ruslan Malinovskyi (Racing Genk)

Dans le derby belge des huitièmes de finale de Ligue Europa, Genk l’a emporté spectaculairement (5-2) sur le terrain de La Gantoise. Et l’impulsion de cette victoire qui vaut déjà la moitié du billet pour les quarts, est donnée par le milieu ukrainien. Les deux premiers buts du Racing portent sa marque : Malinovskyi a ouvert le score à la 21e minute sur un superbe coup franc du gauche, puis a exécuté le corner du 2-1 réalisé de la tête par Colley, douze minutes plus tard. Ensuite, Ruslan s'est surtout concentré sur un travail de récupération des plus efficaces, avec un Genk crucifiant La Gantoise sur contres.

Andrès Iniesta (FC Barcelone)

Oui, Iniesta n’a plus les jambes ni le rythme d’il y a quelques années. Mais mercredi au Camp Nou, il a démontré avoir toujours cette capacité à faire circuler intelligemment le ballon et à «balader» l’adversaire (Verratti). Et il a pesé directement sur deux des six buts barcelonais. La première fois avec beaucoup de réussite, lorsque sa talonnade a provoqué la maladroite intervention de Marquinhos et, dans un effet boule de neige, le but contre son camp de Kurzawa, celui du 2-0 pour le Barça. Sur le but suivant, il a servi Neymar dans la surface d’un délicieux ballon : l’intervention malheureuse de Meunier vaudra un penalty ensuite transformé par Messi

Pierre-Emerick Aubameyang (Borussia Dortmund)

Oublié le penalty raté de l’aller ! L’attaquant gabonais est survolté : au four et au moulin, il a participé au travail de replies, a morcé les contres, a joué collectif. Et surtout , il a réalisé un triplé ravageur. Aubameyang a marqué d’entrée (4e minute) en reprenant de la tête au second poteau un corner de Pulisic prolongé par Dembélé. A l’heure de jeu, trois minutes après une grosse occasion repoussée par Ederson et 120 secondes après le but de Pulisic, il a parachevé le triomphe du Borussia d’un plat du pied droit sur un centre de Schmelzer. Le 4-0 définitif a également porté sa signature, du droit au second poteau sur un « caviar » de Durm. Pierre-Emerick en est désormais à 7 buts en 7 matches de Ligue des champions cette saison, buts qui s’ajoutent aux 21 en 21 matches de Bundesliga

Alexandre Lacazette (Lyon)

Son but de jeudi soir est un petit bijou. Et surtout, cette frappe du droit de 18 mètres en pleine lucarne a permis à Lyon de disposer 4-2 de la Roma et d’augmenter ses chances de qualification pour les quarts de C3 en vue du retour à l’Olimpico. Avant cela, l’attaquant de l’OL aura lutté pendant 90 minutes face aux rugueux défenseurs romains, a servi Tolisso sur le 2-2 et a obligé Allisson à se surpasser alors que le score était encore de parité. 

Neymar (FC Barcelone)

Et si ce Barça-PSG (6-1) était le match de la consécration comme patron des Blaugrana ? Au sein d’un MSN où Messi a joué au ralenti et Suarez a surtout fait valoir son métier, Neymar a joué pour trois. Danger constant pour les défenseurs parisiens, c’est lui qui s'est procuré le penalty au retour des vestiaires. Puis c’est lui qui a redonné espoir aux Catalans en inscrivant le but du 3-1 d’un splendide coup-franc à la 88e minute. Et c’est encore lui qui a transformé, trois minutes plus tard, le penalty généreusement sifflé pour une faute de Marquinhos sur Suarez. Le plus beau pour la fin : à la 95e minute, le Brésilien a encore et la force et le talent pour expédier dans la petite surface du PSG le ballon repris de volée, du droit, par Sergio Roberto, faisant exploser le Camp Nou : pour la première fois, une équipe renverser un 0-4 et se qualifie !