Soccer Football - Copa America Brazil 2019 - Final - Brazil v Peru - Maracana Stadium, Rio de Janeiro, Brazil - July 7, 2019 Brazil's Gabriel Jesus celebrates scoring their second goal REUTERS/Ricardo Moraes (Reuters)

Neuvième Copa America de l'histoire du Brésil, vainqueur du Pérou en finale grâce à Everton, Gabriel Jesus et Richarlison

Reçu cinq sur cinq ! Pour la cinquième Copa America de l'histoire organisée sur le sol brésilien, la Seleçao ne s'est pas manquée pour inscrire son nom au palmarès pour la neuvième fois après 1919, 1922, 1949, 1989, 1997, 1999, 2004 et 2007. Confirmant donc son sans-faute à domicile (cinq titres en cinq éditions à domicile). Ce dimanche soir, le Pérou a bien résisté mais a cédé sur des buts d'Everton, Jesus et Richarlison (3-1).

La leçon : À domicile, le Brésil reste maître

Douze ans. Douze ans que le Brésil attendait de soulever une nouvelle fois la Copa America. Depuis 2007, il n’avait pas goutté au plaisir de cette coupe. Et quoi de mieux pour la Seleçao que de la soulever devant son public, à la maison. Avec cette victoire face au Pérou, c’est chose faite. Face à un adversaire qu’il avait déjà rencontré en phase de poules (et largement battu 5-0), le Brésil s’est imposé dans cette finale avec un peu moins de maîtrise cette fois-ci, la faute peut-être à l’expulsion largement évitable de Gabriel Jesus (70e). L’attaquant de Manchester City réalisait pourtant un match plein avec un but et une passe décisive.

Dans ce match, l’ouverture du score est venue à la toute fin du premier quart d’heure. Comme un symbole, c’est la révélation du tournoi, Everton, qui inscrivait le premier but de la rencontre d’un plat du pied bien assuré (1-0, 15e). L’attaquant de Gremio concluait une action bien emmenée par Gabriel Jesus. En l’absence de Neymar, le Brésil a su se trouver une autre forme d’animation offensive. Peut-être un peu moins centré sur ses individualités, les hommes de Tite ont montré un visage différent tout au long de cette Copa America. Philippe Coutinho est peut-être cet homme qui caractérisait le plus un Brésil libéré. Plusieurs fois, il a étalé toute sa classe et son toucher de balle délicat pour servir des caviars à ses partenaires.

Lire : Coutinho a eu tout bon

Mais lorsque l’on supporte la Seleçao, il faut être prêt à déchanter rapidement. Ç'a encore été le cas avec ce penalty sifflé pour une main évidente mais évitable de Thiago Silva. Guerrero, l’attaquant péruvien, ne se faisait pas prier pour égaliser (1-1, 43e). Heureusement pour le défenseur brésilien, son équipe n’a pas eu le temps de douter puisque Gabriel Jesus redonnait l’avantage aux siens. Après une superbe récupération de Roberto Firmino, le Citizen finissait avec sang-froid (2-1, 45e+2). Sans imagination, le Pérou, même en supériorité numérique, n’a jamais su revenir à la marque. Une marche sans doute trop haute pour la Blanquirroja. De son coté, le Brésil assurait en fin de match sa neuvième Copa America avec un penalty de Richarlisson (3-1, 90e). Un but qui libérait tout un peuple d’une «malédiction».

Lire : Les notes du match

Le gagnant : Le milieu de terrain brésilien tout en contrôle

C’est sans doute la clé de cette finale de Copa America. Le trio brésilien au milieu de terrain composé de Casemiro, Arthur et Coutinho a géré le milieu adverse tout le match. Avec Arthur en véritable récupérateur, les hommes de Tite comptaient aussi sur Coutinho pour amener tout son génie et son talent aux offensives brésiliennes. Le joueur de Barcelone a été étincelant dans ce match. Capable d’une accélération et d’un coup de génie à tout moment, il a été très précieux. Casemiro, lui, a comme d’habitude été dans son rôle de «gratteur» de ballon. Un impact physique monstrueux de sa part qui a éteint toutes les tentatives des Péruviens. Un milieu complémentaire.

Le perdant : La timidité offensive des Péruviens

La Blanquirojja avait pourtant les armes offensivement pour gêner le Brésil lors de cette finale. Guerrero, le capitaine emblématique du Pérou qui fêtait d’ailleurs sa 100e sélection, n’a jamais existé. Bien cadenassé par la charnière 100% parisienne, il n’a pas pesé pendant la rencontre, sans doute un peu seul. Seul parce que Carrillo et Flores, pourtant très bons en demi-finale face au Chili (3-0), n’ont pas su faire de différences sur leurs côtés.  Les deux ailiers n’ont pas pesé pendant cette finale et ont même disparu en fin de match là où l’équipe avait besoin d’eux.

Hanif Ben Berkane