Nabil Fekir (Lyon) : «Saint-Etienne va venir avec l'envie de se venger»

«Quel impact a votre qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue Europa au moment d'aborder le derby face à Saint-Etienne ?
Elle fait du bien. Après, on n'était pas dans une atmosphère négative même si on n'a pas les résultats attendus en Championnat actuellement. Le groupe reste en confiance et ça s'annonce bien pour dimanche. J'espère que l'esprit collectif démontré à Villarreal va continuer à nous animer. On a joué tous ensemble, on a fait les efforts les uns pour les autres et c'est ce qui nous a permis de décrocher un résultat positif. Il faut continuer dans ce même état d'esprit pour les matches à venir.

Après que l'individualisme de certains de vos coéquipiers a pu être pointé du doigt, avez-vous discuté avec les concernés ?
Oui mais il n'y a pas que moi. Même les autres leaders l'ont fait. On s'est dit ce qu'il fallait se dire. Et on a vu jeudi que lorsqu'on jouait ensemble, quand on pensait à l'équipe avant sa propre personne, ça allait beaucoup mieux.

Comment abordez-vous ce derby face à Saint-Etienne ?
On sait que le derby, c'est un match très spécial et qu'on sera très attendus. Après ce qu'il s'est passé au match aller, on est conscient que Saint-Etienne va venir ici avec l'envie de se venger. Mais on se tient prêt et on est confiant.

Avec le recul, quelques mois plus tard, votre célébration après votre deuxième but inscrit lors du match, vous la referiez ?
Comme je l'ai déjà dit, le geste je ne le regrette pas. Ça reste une célébration. Il n'y avait rien de provocant ou d'insultant. Derrière, il y a eu des débordements et c'est regrettable. Mais dans mon geste, il n'y avait rien de méchant.

Vous pensez, du coup, être plus attendu pour ce match retour ?
Peut-être, je ne suis pas dans le vestiaire stéphanois (sourire). En tout cas, ce derby, ça reste un objectif. C'est  un match important et on va tout faire pour le gagner.

Les débats qui avaient suivi votre célébration vous avaient-ils touché ?
Non, même si j'ai été un peu déçu de l'ampleur prise par une simple célébration. Mais pour certains, c'était une provocation, un chambrage qui n'avait pas lieu d'être. Mais je n'ai vraiment pas été touché et je suis passé à autre chose.

Ces débats ont-ils souligné le fait qu'en dehors de la région, certains ont parfois du mal à saisir l'importance d'un derby pour un Lyonnais ou un Stéphanois ?
Peut-être. Peut-être qu'ils n'ont jamais joué au foot aussi. Ils ne savent pas ce que c'est. En tout cas, il n'y avait rien de méchant dans mon geste, je le répète.

Ces trois derniers mois de compétition peuvent-ils avoir une incidence sur votre présence à la Coupe du monde ?
Bien sûr. On dit souvent qu'on retient la fin. Après, le sélectionneur est intelligent et il fera ses choix. Nous, on est dans nos clubs et on essaye de donner le meilleur de nous-mêmes. J'essaye de ne pas trop y penser même si ça reste dans un petit coin de ma tête. Je donne le meilleur de moi-même à Lyon.»