On a aimé
L'hommage de Stéphane Moulin pour «l’artiste» Neymar
La polémique faisait rage, fin janvier, après les déclarations musclées des Strasbourgeois Gonçalves et Laurey sur le style provocateur de Neymar. Auteur d’un but, d’une passe décisive et plus généralement d’une prestation emballante contre Angers (1-3) pour son probable dernier match de la saison, Neymar a cette fois reçu les louanges inattendues d’un autre technicien de Ligue 1.
«Je l’ai applaudi car je salue son talent, a confié l’Angevin Stéphane Moulin qui n’a pas compris pourquoi le stade avait sifflé le Brésilien à sa sortie.
C’est un artiste, il faut le protéger. Il montre du spectacle, on paye pour le voir. Ceux qui sifflent sont les mêmes qui ne viendraient pas si Neymar n’est pas là.» Classe. Tout simplement. Mais on n'est pas vraiment étonné de la part de Stéphane Moulin.
Lire : À Angers, Neymar et du spectacle par intermitence Le duo Caen-Dijon qui ne lâche rien
Alors qu'on croyait que la lutte pour le barrage allait seulement opposer Guingamp, Dijon et Caen, les deux derniers cités ont finalement montré d'insoupçonnées ressources morales pour toujours croire au maintien. Surtout quand, de l'autre côté, Monaco et Amiens ne retiraient pas le frein à main. Samedi, que ce soit avec une propre copie face à Reims pour les Normands, et avec un but dans les arrêts de jeu, signe que la volonté ne s'était pas envolée pour les Bourguignons, les hommes du duo Mercadal-Courbis et de Kombouaré sont toujours dans la course. Histoire de nous donner un finish à couper le souffle.
Ajorque, la révélation de 2019
Alors qu’il n’avait foulé les pelouses de Ligue 1 que huit fois avant la trêve hivernale, pour une petite réalisation, Ludovic Ajorque écrase tout sur son passage depuis le début de la nouvelle année. Contre Dijon, l’ancien Clermontois a ainsi planté son huitième but en 2019. Seuls Mbappé (17 buts) et Dembélé (9 buts) font mieux dans l'Hexagone. Après des piges en National à Luçon et en Ligue 2 à Clermont, l’avant-centre Réunionnais de 1,97m a réussi haut la main le test Ligue 1. Il devrait être la principale arme offensive de Strasbourg au difficile niveau Ligue Europa. Et quand on sait qu'il n'a que 25 ans, on se dit qu'il a encore de quoi progresser. Ça promet.
Voir Moutoussamy batifoler à Nice
Deux semaines après avoir inscrit son premier pion dans le circuit professionnel dans un stade Vélodrome chauffé à blanc, Samuel Moutoussamy (22 ans) a remis le couvert à l’Allianz Riviera en ouvrant le score face aux hommes de Patrick Vieira (1-1). Très remuant et percutant sur son côté gauche, le milieu de terrain, auteur donc de son deuxième but de la saison, a secoué à de nombreuses reprises le tout jeune Andy Pelmard. Ses petits appuis, sa dégaine un peu gauche mais si caractéristique font de lui un joueur (très) difficile à contenir. Et si les Canaris restent sur six matches de rang sans défaite, donc cinq victoires consécutives avant ce match nul, le natif de Paris n’y est pas pour rien, lui qui a, à chaque fois, attaqué ces rencontres sur le pré. Un beau signe de confiance lancé par Vahid Halilhodzic à l’endroit de son jeune poulain, qui n’a de cesse de nous régaler et de nous en mettre plein les mirettes.
Cornet, le orange lui sied si bien
Rappelons-nous septembre dernier. L’OL refroidissait l’Etihad Stadium du futur champion d’Angleterre (1-2), avec Cornet comme buteur. Et auteur d’un immense match. Ou devrait-on l’appeler l’homme des grands matches. Il récidivait avec un doublé au retour contre City (2-2). Souvent critiqué, il revêtait de nouveau cette tunique orange contre l’OM pour cette antépénultième journée. Résultat ? Un doublé et un match plein, jusqu’à être désigné MVP. Probablement a-t-il aussi plus ou moins définitivement confirmé la place de Traoré sur le banc. Il aurait même pu inscrire un but supplémentaire, et a constamment cherché à faire mal face à une défaite certes aux abois, en témoigne ce caviar pour Terrier, qui voyait finalement sa tête sortie par Mandanda. Alors est-ce la confirmation que Genesio doit non seulement terminer la saison avec Corner titulaire, mais aussi, que le nouveau coach doit compter sur lui pour l’avenir ?
On n'a pas aimé
La prise d'élan terrible de Marcus Thuram
Huit buts (32% de ceux marqués par l'EAG) et une passe décisive au sein d'une équipe qui n'a que trop peu souvent quitté la zone de relégation : à 21 ans (seulement), Marcus Thuram peut être plutôt satisfait de sa saison, la deuxième dans l'élite. Malheureusement pour lui, il se souviendra très longtemps de ce dimanche 12 mai. Dans les arrêts de jeu, alors qu'il pouvait offrir le Celtico (et donc un peu de baume au coeur à ses supporters) à Guingamp, le fils du champion du monde 1998 nous a offert un penalty catastrophique. Avec une prise d'élan dont on se demande comment elle peut encore exister à ce niveau. Tomas Koubek et la conséquence est dramatique : Guingamp est officiellement en Ligue 2. De quoi en faire des cauchemars un petit moment. Même si on n'est pas vraiment inquiets pour lui : on le reverra à un haut niveau dès la saison prochaine. Et, du coup, loin de Guingamp.
Un Monaco qui se fout un peu de nous, quand même
«On a manqué d'impact et d'intensité. La situation est difficile. On n'a peut-être pas un effectif qui a les qualités mentales pour jouer le maintien.» Une déclaration signée Leonardo Jardim après la nouvelle débâcle subie par Monaco samedi soir à Nîmes (0-1). Peut-on, tout de même, se rendre compte des individualités qui composent l'effectif de l'ASM ? Donnez la moitié des joueurs à Jocelyn Gourvennec, et il vous sauve Guingamp sans aucun problème. La situation et les résultats de Monaco sont scandaleux. Les problèmes internes semblent nombreux, et profonds. Et on a presque envie de se dire que Thierry Henry est très bien loin du Rocher. La phrase de Jardim et son effectif qui n'aurait pas les qualités mentales pour jouer le maintien est terrible. Sidibé, Glik, Falcao, Subasic, Adrien Silva, Fabregas sont là et vous auriez envie de nous faire croire ça ? Ce n'est franchement pas sérieux.
Lire : Pourquoi Monaco peut vraiment s'inquiéter
Le nouveau 0-0 des Amiénois
Il ne fait pas bon être supporter amiénois cette saison. Non pas que le club picard réalise une saison abominable. Loin de là. Mais cette équipe marque très peu (29 buts inscrits, troisième pire attaque de Ligue 1). Et adore les matches nuls et vierges. Samedi, devant Toulouse, les coéquipiers de Guirassy ont concédé leur septième 0-0 de leur saison 2018-19 (quatre à domicile, trois à l'extérieur). Cela fait peu, très peu de spectacle à se mettre sous la dent pour le supporter d’Amiens...
La catastrophique série bordelaise
Sauf enchaînement de mauvais résultats, Bordeaux sera encore en Ligue 1 en 2019-20. Les Girondins comptent cinq unités d'avance sur la place de barragiste. Mais à Lille (0-1), les hommes de Paulo Sousa ont tout de même concédé une cinquième défaite consécutive en Championnat ! Ils restent même sur une seule victoire lors de leurs douze dernières sorties. Ça fait (un peu) flipper, tout de même. Sousa a beau être en phase de tests et pense déjà à la prochaine saison, il va très vite avoir la pression, notamment face à un propriétaire américain qu'on n'imagine pas vraiment patient...
Kamara-Caleta-Car : le crash… du test
Les supporters la réclamaient depuis des mois. Rudi Garcia se pliait à leurs souhaits pour la première fois contre Bordeaux quand l’OM l’emportait 1-0 en match en retard début février. Alors exit les Rami, Rolando ou Luiz Gustavo qui redescend d’un cran. Indéboulonnable depuis, la charnière centrale faisait peut-être face à son premier plus gros test contre l’OL. Et quel calvaire. Caleta-Car a été expulsé après sa faute contre Terrier, Kamara complètement mis à l’amende par Cornet sur le premier but. Loin de nous l’idée de dire qu’il y a eu une légère "enflammade", l’avenir de la défense de l’OM est probablement entre leurs mains. Le contexte défensif global est si mauvais qu’il serait difficile de n’incriminer qu’eux. Mais tout de même, cette performance contre Lyon a permis de voir tous les progrès qu’il leur reste à faire.
Lire : Les notes d'OM-OL Augustin Audouin, Mehdi Arhab, Jérémy Docteur et Timothé Crépin
