mitroglou (kostas) aguerd (nayef) (E.Garnier/L'Equipe)

Moulin, Monaco-PSG, Landre, Mitroglou... Le débrief de la 13e journée de Ligue 1

Après chaque journée de Ligue 1, FF.fr débriefe le week-end à travers ce qui a plu ou non à la rédaction. Treizième épisode de cette saison.

On a aimé

Le coaching de Stéphane Moulin
Sans victoire depuis la 7e journée, le SCO avait fort à faire avec la réception d’un Montpellier en très grande forme (onze rencontres de rang sans défaite). Et pour tenter d’arrêter la machine MHSC, Stéphane Moulin a minutieusement préparé sa partie, en changeant son système, en 5-3-2. Le même utilisé par Michel Der Zakarian. Résultat, avec une discipline de fer, les Angevins ont complètement annihilé les intentions montpelliéraines (seulement trois tirs cadrés). Tout en faisant mouche sur corner, une spécialité en Anjou. Un plan parfait signé de Maître Moulin. «J’avais décidé de me calquer sur eux pour qu’ils n’aient aucune possibilité, a expliqué ce dernier après la rencontre. Pour leur limiter les espaces. L’idée était de ne pas se retrouver en infériorité sur défensivement, bloquer les couloirs et profiter des quelques déséquilibres.» C’est ce qu’on appelle un coaching gagnant.

Le show des gardiens

On n’a pas forcément vu moins de buts que d’habitude en Ligue 1 ce week-end, mais on a eu droit à un véritable show de la part des gardiens du Championnat. Sels a ouvert le bal vendredi en écœurant les Lillois du début à la fin (0-0). Samedi soir, Butelle et Gurtner ont permis respectivement à Angers et Amiens de glaner de précieux succès 1-0 en se montrant eux aussi infranchissables. Dans le même temps, Bernardoni ne pouvait empêcher Nice de gagner à Nîmes (1-0) mais réalisait quelques arrêts spectaculaires. Dimanche enfin, Samba remportait son face-à-face avec Kamano dans les arrêts de jeu pour permettre à Caen de ramener un point de Bordeaux (0-0). Tatarusanu stoppait lui le penalty de Grenier dans le derby Rennes-Nantes (1-1). Un bon week-end pour les gardiens.

Que Cavani remette la marche en avant
On ne va pas se mentir, Monaco faisait vraiment peur à voir dimanche soir. Et Paris n’a pas eu à forcer son talent. Mais Edinson Cavani n’avait plus marqué depuis le 3 octobre (contre Belgrade, 6-1) et même depuis le 26 septembre en Ligue 1 (contre Reims, 4-1) ! Alors il ne faut pas minimiser le triplé de l’Uruguayen contre l’ASM, avec un instinct de buteur retrouvé. Cela a dû de nouveau faire retourner leur veste à quelques mauvaises langues qui étaient de sortie ces dernières semaines. Charge maintenant au Matador de ne pas faiblir de nouveau.

La constance stéphanoise
Alors, certes, face à Reims, il y a eu de la réussite au sein d'une première période très délicate dans le jeu pour les Verts. Mais symbole d'un début de saison fringant, l'ASSE a planté deux buts aux Champenois (Debuchy, Khazri). Pour ensuite revenir davantage concernée après la pause et s'imposer plutôt tranquillement et logiquement face à l'une des équipes en forme du moment. Plutôt hésitant en début de saison à l'image de l'entente délicate entre Cabella et Khazri, Saint-Étienne a trouvé son rythme de croisière : et ça fait une seule défaite sur ses huit dernières sorties. De quoi arriver en pleine forme pour le derby prévu après la trêve internationale.

On n'a pas aimé

Les airs de match amical de Monaco-PSG
Pas certain que la LFP ait vraiment la banane en ce moment. Car oui le PSG est en train d'écrire l'histoire avec sa série de victoires record, mais pour le reste, la Ligue 1 tousse quelque peu. À l'image d'un week-end pas des plus reluisants, une fois de plus, pour notre beau Championnat. Avec en point d'orgue, ce Monaco-PSG. Si on s'attendait à une rencontre à sens unique, au bout d'un quart d'heure, ce sommet entre les deux derniers champions de France a parfois pris des airs de match amical. Un rythme douteux, un engagement pas digne d'une telle affiche. Le tout alors que ce Monaco-PSG est l'un des matches les plus regardés partout dans le monde. Une bien mauvaise publicité. Une de plus.

La boucherie signée Loïck Landre
En voilà un à qui Aimé Jacquet ne risque pas de demander de muscler son jeu. Alors que Nîmes était déjà à 10 contre 11 contre Nice, Loïck Landre avait l’improbable idée d’arriver à toute vitesse sur le pauvre Youcef Atal qui n’avait rien demandé. Le ballon déjà parti, le Crocodile découpait alors violemment le jeune Aiglon. Ne manquait plus que la sauce et la cuisson. Pour la sauce, on vous laisse choisir, mais la cuisson était bien rouge. Pour une exclusion des plus logiques, en attendant la durée de la suspension qui pourrait être copieuse...

L'impossible première période de l'OL
À ce niveau-là, avec les ambitions que vous avez, avec les individualités présentes dans le groupe, et face au dernier du Championnat qui doute plus que jamais, impossible pour Lyon de présenter une telle copie que la première période réalisée à Guingamp. On n’était pas loin de la faute professionnelle, comme face à Hoffenheim en milieu de semaine. L’OL de Bruno Genesio se faisait marcher dessus, sans aucune révolte même après l’ouverture du score guingampaise. Le symbole d’une inconstance lyonnaise qui doit être insupportable pour leurs supporters. Surtout quand vous regardez le bilan à la fin de la rencontre avec ce succès 4-2. À quand de la régularité chez les Gones ?

Mitroglou, cette fois c'est trop !
L'attaquant grec avait l'occasion de retrouver la confiance face à Dijon, lui qui n'avait plus marqué depuis un mois (devant Caen). Titulaire à la place de Valère Germain, Mitroglou a pourtant perdu très gros dans cette rencontre. Une action, une seule, symbolise la détresse du numéro 11 marseillais. Après une belle séquence de Thauvin et Ocampos, l'ancien joueur du Benfica se retrouvait seul face aux cages mais parvenait à mettre le ballon largement au dessus. Le genre de loupé qui attire quelques moqueries...  Sous les sifflets, le Grec perdait probablement toute la confiance du stade, mais surtout de son entraîneur. Rudi Garcia le désavouait totalement lorsqu'il décidait de le sortir dès la mi-temps. La seule bonne nouvelle pour Mitroglou vient de Valère Germain qui n'a rien montré en 45 minutes... Que c'est dur d'être numéro 9 avec un maillot marseillais.