Mickael Alphonse (ici, au centre de l'image) pense que son équipe est défavorisée cette saison en Ligue 1. (Jean-François Monier/AFP)

Mickaël Alphonse à propos du VAR après la défaite de Dijon à Lille : « On est parfois victimes de notre statut »

Les Dijonnais ont regretté le recours au VAR, ce samedi soir, à Lille (0-1) qui a encore tourné en leur défaveur.

Victor Osimhen, l'attaquant de Lille, a parfaitement joué le coup en fin de première période. « Il s'est passé pas mal de temps entre l'action litigieuse et le moment où l'arbitre est allé voir le VAR, raconte Fouad Chafik. Il (Osimhen) crie pour attirer l'attention de l'arbitre. S'il ne crie pas, l'arbitre ne revient pas. Il est resté tellement longtemps au sol que l'arbitre est revenu. »

En ne se relevant pas après le contact avec le défenseur de Dijon, Fouad Chafik, dans la surface du DFCO, l'attaquant de Lille a sans doute un peu influencé l'arbitre Jérémy Stinat qui a interrompu la rencontre avant de revoir l'action avec ses collègues du VAR. « Je prends le pied et le ballon, a expliqué Chafik dans les travées du stade Pierre-Mauroy après la rencontre. Dans un premier temps l'arbitre ne siffle pas. Il revient dessus avec l'aide du VAR, il siffle penalty. C'est litigieux. »

« Si ça avait été le PSG ou autre, je ne suis pas convaincu qu'il aurait sifflé.

Mickaël Alphonse après Lille-Dijon (1-0).

Contre Brest (0-2), fin octobre, Dijon avait déjà fait face à une attente similaire. Les hommes de Stéphane Jobard avaient dû patienter plus de sept minutes avant que l'arbitre ne revienne sur sa décision de leur accorder un penalty et de sanctionner Denys Bain d'un carton jaune pour finalement un coup franc et un carton rouge adressé au Brestois.

À Lille, M. Stinat a mis moins de temps pour se décider (cinq minutes). Osimhen, rapidement remis de son choc, a transformé penalty accordé (45e+6). « On accepte, on comprend mais il faut de la cohérence d'un match à l'autre au niveau du corps arbitral, a déclaré Jobard qui n'a pas hésité à aller voir l'arbitre en rentrant au vestiaire pour lui demander des explications. Je lui demande ce qu'il a vu pour siffler penalty. Quand je revois les images, on est loin d'une faute flagrante. J'accepte avec difficulté. Je vais garder mon amertume pour moi. On a peu fait appel au VAR en notre faveur depuis le début de la saison pour ne pas dire aucune fois. Ce n'est pas parce qu'on s'appelle Dijon que le corps arbitral se sente obligé de fermer l'oeil sur ces situations là. »

« C'est agaçant parce que sans le VAR il n'y aurait jamais penalty, estime quant à lui le défenseur de Dijon Mickaël Alphonse. Même avec le VAR c'est compliqué à décider. Parfois, on est un peu victimes de notre statut. Si ça avait été le PSG ou autre, je ne suis pas convaincu qu'il aurait sifflé. »

Fouad Chafik, lui, s'en voulait d'avoir « pénalis? son équipe mais se montre aussi fataliste : « Je n'ai pas l'habitude de critiquer l'arbitrage. J'ai toujours dit que pour moi le VAR n'était pas une bonne chose. Chacun son avis. Elle joue souvent en notre défaveur. Ça fait partie du jeu, il faut l'accepter. »