Accueil Match en direct Ballon d'Or Magazine
lemar (thomas) (V.Michel/L'Equipe)
L1
35e journée

Meunier, Lemar, Depay, Marseille, Dubois : le débrief de la 35e journée de Ligue 1

Il y a eu 26 buts marqués, 25 cartons jaunes et 3 rouges distribués, et 258 530 spectateurs recensés. Mais pas que. FF livre ses héros et ses zéros de la 35e journée de Ligue 1.

Clément Gavard, Hugo Girardot et Timothé Crépin mis à jour le 29 avril 2018 à 23h42

On a regretté l'attitude des supporters du PSG envers Meunier

Ce n’est pas une soirée qui donnera envie à Thomas Meunier de rester jouer dans la capitale la saison prochaine. Cantonné à un statut de remplaçant dans les «gros» matches par Unai Emery, le Belge a récemment fait sa première "faute", si tant est qu'on puisse appeler ça une "faute", de communication par rapport à Paris, lui qui est souvent vanté pour son humour décalé. En aimant une photo du - joli - tifo marseillais déployé au Vélodrome ce jeudi en Ligue Europa, il s’est en effet attiré les foudres de ses propres supporters. Lors de la composition des équipes ainsi que lors de sa rentrée en jeu (64e), il a été copieusement sifflé par le Parc des Princes. Ne l’empêchant pas, il faut le noter, de délivrer une passe décisive pour Cavani et donc de réaliser une bonne entrée en jeu. L’attitude des supporters alimentera donc toujours plus la rivalité entre PSG et OM, mais n’arrangera pas la communication générale des footballeurs. Le défenseur était l’un des joueurs avec le plus de fraîcheur dans notre Championnat, à une époque où les discours et communications des joueurs sont toujours plus mornes et aseptisés...

On s'est demandé si Lemar n'était pas en train de perdre sa place dans les 23

Une passe décisive lors de ses sept derniers matches de Ligue 1, une finale de Coupe de la Ligue ratée devant le PSG : mais qu’arrive-t-il à Thomas Lemar ? Car au-delà des chiffres statistiques, ce sont surtout les prestations du joueur de l’AS Monaco qui inquiètent au plus haut point. Samedi, face à Amiens, sa prestation s’est révélée assez catastrophique. Avec un déchet et une inefficacité dans pratiquement tout ce qu’il a entrepris. Une mauvaise passe qui arrive au plus mauvais des moments, alors que Didier Deschamps va donner sa liste pour la Russie dans seize jours. Pour «couronner» le tout, le gaucher a même été pris à partie par ses propres supporters. À 22 ans, Thomas Lemar vit le premier gros coup de mou de sa carrière. Reste à savoir comment il peut s’en sortir…

On a imaginé voir partir Memphis Depay dès cet été

Des grigris en pagaille, des mauvais choix dans la finition, un investissement pour le collectif assez faible. Après cet Olympico du 18 mars dernier (3-2 pour Lyon), on croyait que Memphis Depay n’était qu’un joker de luxe, capable du meilleur (ses buts dans le money time face à Paris et Marseille) mais aussi du pire. Mais il faut croire que le malheur des uns fait le bonheur des autres. Depuis qu’il a été titularisé dans l’axe face à Toulouse pour pallier la suspension de Mariano Diaz, le Néerlandais est tout simplement irrésistible. Si bien qu’après cette 35e journée, l’homme en forme lyonnais comptabilise 7 buts et 6 passes décisives sur ses six derniers matches. Un bilan qui inspire le respect, d’autant que la nonchalance du joueur semble également avoir disparue. Et qui amène à réfléchir sur le futur proche de l’attaquant. Acheté 25M€ (16M€ + 9M€ de bonus) par le club rhodanien durant l’hiver 2017, sa cote sur le marché européen ne semble n’avoir jamais été aussi grande qu’actuellement. Même s’il ne disputera pas le Mondial, jolie vitrine pour le mercato estival, Memphis Depay semble avoir retrouvé de la crédibilité en Europe et pourrait ainsi se voir rapidement approché par quelques grosses écuries au porte-monnaie bien rempli. Et l'OL, s'il le vendait, pourrait ainsi réaliser une nouvelle incroyable vente.

On a vu l'OM avoir un sérieux coup de pompe...

…Et c’en est absolument logique. Disputer une demi-finale de Ligue Europa et se battre avec la même énergie pour une place en Ligue des champions la saison prochaine dans son Championnat est une mission sacrément compliquée. Pour ça, il vous faut un club avec des postes doublés et des remplaçants quasiment presque aussi bons que les titulaires. Ce n’est pas le cas à l’OM… même si un succès à Angers dimanche a été tout proche (égalisation de Traoré, 79e). Rudi Garcia avait logiquement choisi de faire (légèrement) tourner. Et on en a vu certains, présents jeudi face à Salzbourg, complètement émoussés au stade Raymond-Kopa. Pas (vraiment) grave, pour le moment. La priorité étant la qualification pour la finale de la C3.

On s'est dit que Dubois n'avait pas la tête à son match

Il a peut-être été victime du conflit en interne qui oppose Claudio Ranieri à la famille Kita. Ce qui est sûr, c’est que Léo Dubois était bien titulaire et a disputé l’intégralité de la rencontre face à son prochain club samedi, à Lyon. Et que Waldemar Kita et son fils n’en avaient absolument pas envie. Vu le match du latéral et capitaine canari, on avait d’ailleurs bien l’impression que lui aussi était comme réticent à l’idée de jouer contre ses futurs partenaires. Sur le domaine offensif, il n’a jamais apporté le danger malgré quelques centres travaillés, se contentant de passes latérales sans demander le dédoublement. Sur le domaine défensif, il a été très emprunté, comme s’il défendait à l’entraînement, sans agressivité. Nantes a donc perdu (2-0) au Groupama Stadium, mais c’est bien lui qui ressort comme le grand perdant de samedi, à Décines. À défaut d’avoir contrarié l’OL, le Nantais a peut-être même contrarié ses supporters actuels, car pris entre deux feux. Il n’avait rien à gagner et tout à perdre en jouant ce match, et c’est sûrement ça le plus dommage.

On a été content pour Christophe Galtier

Dire oui à un Lille en grande difficulté sur, et en dehors du terrain, pour prendre la place de Marcelo Bielsa, il fallait le faire. Mais garder le cap malgré la série de match sans victoire qui n’en finissait pas, et croire toujours plus en un maintien que la plupart lui disait impossible, il fallait le faire. Christophe Galtier a été récompensé par ses joueurs samedi dans une première finale pour sa survie. C’est loin d’être gagné encore pour le LOSC, mais on a envie d’imaginer que les qualités de meneur d’homme de «Galette» pourraient bien faire la différence dans les prochains jours…

On a été soucieux de l'avenir offensif niçois

Le retour du Gym dans la course à l’Europe est dû à une prise de conscience du collectif azuréen. Mais, il ne faut pas se le cacher, l’équipe est portée depuis le début de saison par deux hommes en particulier : Alassane Plea et Mario Balotelli. C’est simple, les deux attaquants ont inscrit 28 des 46 buts cette saison, soit 61%. Et si on compte les cinq passes décisives du Français, le pourcentage révèle que les deux joueurs ont été impliqués sur 72% des buts de leur équipe, soit trois-quarts des réalisations des Aiglons, tout de même. Une Plea-Balotelli dépendance qui s’est encore illustrée samedi à Strasbourg, où seul l’Italien a été dangereux pour les siens en l’absence de Plea. Tous deux en partance cet été, le casse-tête de Jean-Pierre Rivère devrait donc sûrement concerner son secteur offensif dans les prochaines semaines. Car pallier les départs de deux joueurs de ce calibre lors d’un même mercato semble difficile à réaliser, surtout dans l’optique où Nice se qualifiait encore pour la C3...