Jun 24, 2014; Natal, Rio Grande do Norte, BRAZIL; Uruguay forward Luis Suarez (9) sits on the ground checking his mouth after he allegedly bit Italy defender Giorgio Chiellini (3) during the second half of Uruguay's 1-0 win over Italy in a 2014 World Cup game at Estadio das Dunas. Mandatory Credit: Winslow Townson-USA TODAY Sports (L'Equipe)

Mercato : Luis Suarez, Neymar, Bergkamp, Balotelli, les dix clauses de contrats les plus délirantes

Si le marché des transferts n'ouvre officiellement que le 9 juin prochain, en coulisses, les négociations vont déjà bons trains. Et certains contrats pourraient contenir des clauses pour le moins atypiques. En voici un top 10 de celles qui existent déjà.

1. Luis Suarez et la clause «anti-morsure»

Transféré au FC Barcelone pour 81 millions d'euros juste après la Coupe du Monde 2014, Luis Suarez débarque en Catalogne précédé d'une sulfureuse réputation, lui qui vient d'être suspendu quatre mois pour avoir mordu l'Italien Giorgio Chiellini lors du Mondial. Le Barça met tout en œuvre pour que cela ne se reproduise pas. Et insère dans le contrat de l'Uruguayen une clause «anti-morsure». S'il cède à ses vieux démons, une sanction exemplaire l'attend.

2. Mario Balotelli, le million pour éviter les expulsions

En août 2014, Liverpool tente de faire un coup en recrutant Mario Balotelli, à la peine au Milan AC. En plus d'un gros salaire (85 000 livres de salaire par semaine), des primes conséquentes, l'Italien touchera un million de livres s'il se montre sage. C'est-à-dire s'il «n'est pas expulsé plus de trois fois pour des comportements violents, pour avoir craché sur un joueur ou sur toute autre personne, ou en utilisant un langage ou des gestes offensants et abusifs».

3. Dennis Bergkamp, le «Hollandais non volant»

Joueur majeur d'Arsenal, le Hollandais Dennis Bergkamp était aussi surnommé le «Non-flying Dutchman» (ou «le Hollandais non volant») puisqu'il avait la phobie de l'avion. Alors, en 1995, lorsqu'il arrive à Londres, il ajoute une clause ne l'obligeant pas à voyager par ce biais lorsque cela était nécessaire. Ce qui l'a amené à louper certaines rencontres à l'extérieur. Pour d'autres, il se déplaçait en train, et partait quelques jours avant ses coéquipiers.

Pour Dennis Bergkamp, l'avion, c'était hors de question. (DE MARTIGNAC/L'Equipe)

4. Les amis brésiliens de Neymar

Catégorie voyage toujours : le prodige brésilien Neymar a, lors de son arrivée au Barça en 2013, négocié quelques avantages pour ses amis. Ainsi, tous les deux mois, il peut inviter ses potes brésiliens à le rejoindre en Catalogne. Le tout, bien sûr, payé intégralement par le club. De plus, un bonus de 2,5 millions d'euros attend l'attaquant s'il ne conteste pas son placement sur le terrain. De quoi préférer s'abstenir de tout commentaire...

5. La clause «langue de bois» de Thiago Silva

Au PSG, on ne badine pas avec l'image. Il ferait bien tâche d'entendre un des joueurs critiquer ouvertement le club. Alors on s'en protège, quitte à payer ce silence. Thiago Silva, le capitaine, touche chaque mois, en plus de son salaire, un montant de 41 100 euros. Les conditions ? Ne pas avoir de commentaires négatifs à l'encontre de son équipe, du personnel et des supporters. Ne pas exprimer de désaccords publiquement ou ne pas participer à des paris sportifs. Le défenseur doit également se montrer courtois et sympathique, et honorer les convocations de sa sélection brésilienne.

6. Schwarz et la clause «anti-voyage dans l'espace»

Oui oui, vous avez bien lu. En 1999, Stephan Schwarz débarque à Sunderland, des rêves d'espace plein la tête. Le Suédois imagine même faire ce grand voyage en 2002. C'est sans compter sur le club anglais, qui l'oblige à signer une clause l'empêchant de voyager au-dessus de la Terre.

Van der Vaart à Séville, oui, mais sans chaussures de couleur rouge. (L'Equipe)

7. Van der Vaart et l'interdiction des chaussures rouges

Quand le Néerlandais signe au Betis Seville à l'été 2015, il se voit dans l'obligation de voir figurer une clause un peu particulière dans son contrat : il ne peut pas porter de chaussures de football de couleur rouge. La raison ? Cela évoque trop le FC Séville, club rival.

8. Le contrat de «bonne conduite» de Kayode

Larry Kayode est un attaquant nigérian de 22 ans lorsqu'il signe à l'Austria Vienne. Son contrat, lui, comporte de nombreuses clauses l'incitant à adopter un bon comportement. Et s'il ne les respecte pas, c'est l'amende. Cinquante euros s'il se fait livrer de la nourriture dans sa chambre d'hôtel. 15% de son salaire en moins s'il ne respecte pas le couvre-feu mis en place par le club. Cela monte à 30% s'il se rend ivre en public. En cas de carton jaune pour mauvais comportement ou s'il arrive en retard à l'entraînement, c'est 500 euros. Certaines amendes sont même doublées en cas de récidive.

Pour Hugo Lloris, la défaite n'est pas forcément synonyme de grande déception. (Simon Stacpoole/OFFSIDE/PRESSE/PRESSE SPORTS)

9. Hugo Lloris et la prime de défaite

À qui perd gagne. Même s'il s'incline avec son club de Tottenham, dont il en est le portier, Hugo Lloris touche une prime, révèle Mediapart. 4000 euros pour la défaite, pas mal. Cette somme est doublée en cas de succès. De quoi faire passer plus facilement une grosse déconvenue.

10. Un panneau publicitaire pour Agger

Daniel Agger, ancien défenseur de Liverpool désormais à Brondby IF, est aussi un chef d'entreprise. Avec son frère et un ami, il tient une entreprise d'assainissement des eaux usées de la ville de Hvidovre. Lors de son arrivée au Danemark, il négocie un panneau publicitaire lors de chaque match de son club. Ce qu'il obtient, puisque le nom de sa société est projeté dans le stade huit fois par match, pour une durée de 27 secondes chacune.

Kilian Kerbrat