BRUSSELS, BELGIUM - NOVEMBER 15 : Michy Batshuayi reacts during the UEFA Nations League Group stage League A match between Belgium and Iceland on November 15, 2018 in Brussels, Belgium. (Photo by Vincent Van Doornick/Isosport) (Vincent Van Doornick/ISO SPORT/PRESSE SPORTS)

Mercato : À quand le vrai envol pour Michy Batshuayi, de nouveau prêté par Chelsea, cette fois à Crystal Palace ?

Prêté à Crystal Palace après une demi-saison galère à Valence, Michy Batshuayi continue son tour d'Europe. À 25 ans, le Belge n'a toujours pas combiné régularité et stabilité.

Et de trois. Michy Batshuayi vient d’être prêté pour le troisième fois en 365 jours ! C’est ce qu’on appelle de l’instabilité. Le scénario du prêt du Belge en dernière minute à Crystal Palace jeudi dernier nous a rappelé celui du même jour, l’an dernier, quand il partait en prêt pour le Borussia Dortmund également le 31 janvier. Loin d’être idéal pour trouver un certain équilibre à un haut niveau. Mais voilà donc que l’ancien attaquant du Standard de Liège revient à Londres et en Premier League, dans un Championnat qu’il connaît, mais qui n’a pas encore voulu de lui.

Propulsé trop rapidement trop haut ?

Le Belge s’était bien sûr révélé à Liège avant de percer à un niveau supérieur du côté de l’Olympique de Marseille (2014-2016). Un OM qu’il avait rejoint en juillet 2014 contre un peu plus de 17 millions d’euros. Barré par André-Pierre Gignac sous les ordres de Marcelo Bielsa, Batshuayi claquait neuf pions pour sa première saison avant de devenir le titulaire la saison suivante au coeur d’un exercice compliqué pour Marseille, seulement 13e en 2015-16. Le jeune attaquant marquait tout de même 17 fois (quatrième buteur du Championnat). Convaincu, Chelsea alignait 39 millions d’euros pour Batshuayi, pas encore 23 ans. Le voilà (rapidement) propulsé dans une toute autre dimension.

Peut-être un peu trop rapidement, d’ailleurs. Car depuis, en Championnat, que ce soit en Premier League, en Bundesliga ou en Liga, il n’a été titularisé qu’à 17 reprises en deux ans et demi ! Avec, par exemple, une seule présence au coup d’envoi avec Chelsea lors de sa toute première saison. Pas facile pour s’adapter et progresser. Même s’il parvenait à inscrire cinq buts, dont celui du titre sur la pelouse de West Bromwich Albion. La saison suivante (2017-18) repartait sur les mêmes bases lors de la phase aller. Trop c’est trop pour Batshuayi qui partait en prêt. Orphelin de Pierre-Emerick Aubameyang, transféré à Arsenal, le Borussia Dortmund l’accueillait à bras ouverts.

Et cela fonctionnait très vite très bien. En dix rencontres de Bundesliga, le Belge claquait sept buts, en plus de deux autres réalisations en Ligue Europa. À l’été 2018, Maurizio Sarri, le nouvel entraîneur des Blues, n’étant pas très chaud pour lui faire une place avec Alvaro Morata et Olivier Giroud, Batshuayi souhaitait, et c’est logique, repartir en prêt. Avec l’objectif de surfer sur ces semaines positives dans l’ouest de l’Allemagne. Séduisant quatrième de Liga, avec un jeu plaisant, et un ticket en Ligue des champions, Valence ressemblait à la destination parfaite. Ou presque. Six mois plus tard, Michy Batshuayi était contraint de refaire ses valises. La greffe n’a pas prise avec Marcelino. L’équipe de Valence est même l’une des pires attaques du Championnat. C’est dire.

En réussite à Dortmund, en échec à Valence

Enfin sa chance à Chelsea l'été prochain ?

Le soufflé est donc retombé, une nouvelle fois, pour l’attaquant. Au cours du dernier mercato d’hiver, il semblait tout proche de rejoindre Monaco. Vraisemblablement emballé à l’idée de travailler sous les ordres de Thierry Henry. La suite, on la connaît, avec le limogeage du champion du monde 1998 et un Batshuayi encore obligé de revoir ses plans. Décidément... Pour quel futur ? Car après ses quatre mois à Crystal Palace, il retournera forcément du côté de Stamford Bridge pour faire le point. Cet hiver, les Blues avaient, selon certains médias anglais, laissé la porte ouverte à un transfert en cas d’offre satisfaisante. On ose en effet imaginer que sa patience va, à un moment donné, faiblir. Même si au regard de la forme des attaquants de pointe de Chelsea (Higuain est prêté jusqu’en juin, Giroud est loin d’être un indiscutable, Morata est parti en prêt dix-huit mois à l’Atlético), Batshuayi pourrait bien avoir tout à gagner de performer du côté de Selhurst Park...

Timothé Crépin