Foto IPP/Alessandro Sabattini Pinzolo 14/07/2017 Calcio partita amichevole 2017/2018 Roma-Slovacko 1-0 nella foto Maxime Gonalons Italy Photo Press World Copyright *** Local Caption *** (Alessandro Sabattini/IPP/PRESS/PRESSE SPORTS)

Matuidi, Defrel, Gonalons... Les dix Français à suivre en Serie A

Le Championnat d'Italie débute ce week-end avec, en son réservoir, plusieurs joueurs français. En voici dix qu'il faudra garder à l'oeil.

Blaise Matuidi (Juventus Turin)

C'est un nouveau challenge qui attend l'international français (58 sélections, 8 buts). A trente ans et après six saisons passées au Paris Saint-Germain, Blaise Matuidi vient de parapher un bail de trois ans avec la Juventus. Le défi est à la fois excitant et un poil osé : ce sera sa première aventure à l'étranger, une année de Coupe du Monde. Il va devoir gagner sa place dans le milieu de terrain fourni du vice-champion d'Europe. C'est qu'avec, entre autres, Miralem Pjanic, Claudio Marchisio, Sami Khedira, Stefano Sturaro et désormais Blaise Matuidi, les places vont valoir cher.

Maxime Gonalons (AS Rome)

A vingt-huit ans, le milieu de terrain tricolore a pris la décision, cet été, de faire le grand saut. Il a quitté son club de toujours, l'Olympique Lyonnais, après dix-sept belles années dans le Rhône, pour s'engager avec l'AS Rome, vice-championne d'Italie. Le pari est, là encore, audacieux. A Lyon, brassard de capitaine enroulé autour de son bras gauche, Maxime Gonalons était un titulaire indiscuté. La situation est forcément différente à Rome, où il doit composer avec une concurrence plus élevée dans l'entrejeu. Si son compatriote, William Vainqueur, pourrait partir d'ici au 31 août prochain, date de fermeture du marché estival, Gonalons va évoluer aux côtés de Daniele De Rossi, Kevin Strootman, Lorenzo Pellegrini, Cengiz Ünder et Radja Nainggolan. Rien que cela. Les rencontres de préparation ont toutefois donné des signes rassurants. Eusebio Di Francesco, l'entraîneur du club romain, semble lui accorder son entière confiance.

Grégoire Defrel (AS Rome)

Le troisième Français de l'effectif romain. Comme Gonalons, Grégoire Defrel a posé ses valises courant juillet dans la capitale italienne. Les dirigeants de l'AS Rome, pour l'enrôler, ayant négocié avec Sassuolo un prêt payant - à hauteur de 5 millions d'euros - assorti d'une obligation d'achat de 15 M€ (plus d'éventuels bonus) si certains critères sportifs étaient remplis. L'attaquant de vingt-six ans, qui a passé toute sa carrière en Italie, sort d'une grosse saison en Serie A (12 buts en 29 rencontres). Et il retrouve, avec Eusebio Di Francesco, un entraîneur qu'il connaît parfaitement : les deux hommes ont travaillé ensemble ces deux dernières saisons du côté de Sassuolo. Avec Rome, un club au standing européen, Defrel change certes de dimension. Mais il ne devrait pas être trop dépaysé par l'environnement.

Cyril Théréau (Udinese)

Lui aussi s'est habitué à la vie italienne. A trente-quatre printemps, Cyril Théréau a passé les sept dernières années de l'autre côté des Alpes. Il a d'abord étrenné ses qualités d'attaquant au Chievo Vérone, entre 2010 et 2014, avant de rejoindre l'Udinese. Depuis, le Français s'éclate. Indispensable aux yeux des cinq entraîneurs qui se sont succédé sur le banc du club italien, durant les trois dernières saisons, Théréau a toujours franchi la barre des dix buts en Championnat avec l'Udinese. Il est, aujourd'hui, une valeur sûre de la Serie A.

Valentin Eysseric (Fiorentina)

Le joueur de vingt-cinq ans est l'un des deux Français recrutés lors de ce mercato estival par la Fiorentina. Et il débarque en Italie avec une certaine condition physique, lui qui a joué l'intégralité des trois premières rencontres officielles de l'OGC Nice cette saison. Valentin Eysseric semble ainsi physiquement prêt pour découvrir la Serie A. Il a rejoint un club ambitieux, très actif depuis l'ouverture du marché : la Fiorentina a déjà enregistré quinze arrivées cet été.

Jordan Veretout (Fiorentina)

L'ancien Nantais a précédé son compatriote, Valentin Eysseric, d'une quinzaine de jours. Il a signé, fin juillet, un contrat de quatre ans avec la Viola, Aston Villa récupérant environ sept millions d'euros dans la transaction. À vingt-quatre ans, Jordan Veretout va connaître un troisième Championnat, après la Ligue 1 et la Premier League. Titulaire à trente-quatre reprises avec Saint-Étienne, où il était prêté la saison passée, il reste sur une saison compliquée sur le plan collectif (8e en L1).

Nicolas Frey (Chievo Vérone)

A l'instar de Cyril Théréau ou de Grégoire Defrel, Nicolas Frey a donné un tout autre élan à sa carrière lorsqu'il est arrivé en Italie. Depuis 2004 et son transfert de Cannes vers Legnano (alors en quatrième division italienne), il vit selon le style transalpin. «Je n'ai même plus d'accent (français)», souriait même le petit frère de Sébastien dans une interview accordée à So Foot en 2015. A trente-trois ans, il évolue désormais au Chievo Vérone, club qui lui a permis de découvrir la Serie A. S'il a moins joué ces deux dernières saisons – moins de vingt matches de Championnat dans chacun des exercices -, il est l'un des tauliers de l'effectif du Chievo et porte régulièrement le brassard de capitaine quand il est aligné. A ses côtés, cette saison, deux autres Français font partie de l'effectif : les jeunes Mehdi Leris (19 ans) et Artur Kévin Yamga (20 ans).

Anthony Mounier (Bologne)

Il convient, avec Anthony Mounier, de replacer le contexte de derniers mois compliqués. Le Français de vingt-neuf ans vient de vivre une saison galère, plombée par son prêt avorté à Saint-Étienne en janvier. Si le club auquel il appartient, Bologne, avait dans la foulée trouvé un autre acquéreur, l'Atalanta Bergame, Mounier n'a que trop peu joué en 2017 : une centaine de minutes en compétition, au total, depuis le début de l'année civile. Alors, forcément, sa condition physique pose question. De retour à Bologne, il veut avant tout retrouver du temps de jeu pour le nouvel exercice. Dans cette optique-là, un départ n'est pas à exclure. Nantes, notamment, se serait positionné ces derniers jours.

Samuel Souprayen (Hellas Vérone)

Le 12 août dernier, Samuel Souprayen renouvelait son contrat avec l'Hellas Vérone et le prolongeait jusqu'en 2021. A vingt-huit ans, le joueur passé par Rennes et Dijon se plaît en Italie. Il a certes connu quelques bas, au cours des vingt-quatre derniers mois, mais les hauts ont fini par arriver. Régulièrement blessé lors de sa première saison avec le club véronais, qui s'est achevée par une relégation en Serie B, il a pris une part active dans la remontée immédiate de son équipe, à l'issue d'un bel exercice 2016/17. Souprayen a disputé quarante et une rencontres de Championnat, ne manquant que 90 minutes sur l'ensemble de la saison. A confirmer dans l'élite.

Andrew Gravillon (Benevento)

Dans la liste dressée par France Football, il est sûrement le joueur le moins connu du grand public. Né à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, Andrew Gravillon (19 ans) n'a pas encore étrenné son mètre quatre-vingt-huit sur les pelouses du Championnat italien. Celles, pour être précis, que foulent les professionnels. Mais son impatience devrait prendre fin rapidement. C'est justement pour s'affirmer au plus haut niveau qu'il a quitté cet été l'Inter, son club formateur, et s'est engagé avec le promu Benevento. Principal fait d'armes de sa carrière chez les jeunes, son titre de champion de Primavera – la plus haute distinction nationale des moins de 19 ans – décroché en juin dernier avec l'Inter.

Que feront Kondogbia (Inter) et M'Baye Niang (Milan AC) ?

Les deux joueurs devraient quitter Milan d'ici au 31 août. Selon La Gazzetta dello Sport, Geoffrey Kondogbia va s'engager prochainement avec Valence. Le club espagnol ayant trouvé un accord avec l'Inter. Pour M'Baye Niang, prêté la saison dernière à Watford, c'est la Russie qui tient la corde. Le Spartak Moscou serait, selon Sky Italia, prêt à formuler une offre avoisinant les 20 millions d'euros pour s'attacher les services du joueur.

Sam Myon