thauvin (florian) dembele (moussa) (P.Lahalle/L'Equipe)

Marseille-Lyon : Florian Thauvin, un pavé dans la mare

Dans un duel des Olympiques assez ennuyant, Thauvin, qui revenait de blessure, a d'abord regardé du banc le peu d'intensité mis par ses partenaires. Entré en jeu à la mi-temps, le champion du monde a donné de l'allant à l'OM. Malheureusement sans conséquence directe sur le score final.

Cela devait être un de ces grands soirs de fin de saison. Ces soirs où l’enjeu et la perspective de C1 provoquent un spectacle incandescent. Surtout avec la rivalité entre les deux clubs. Malheureusement, cela ne pouvait rien être de tout ça entre Marseille et Lyon. Avant le match, l’OM pointait à huit longueurs de l’OL et avait déjà fait le deuil d’une qualification en Ligue des champions. À trois journées de la fin. Cette situation, les Marseillais le doivent à leur saison aussi décevante sur le terrain et donc dans les résultats. C'était alors à se demander quel objectif restait-il à coach Garcia ? Finir ce long Championnat le moins mal possible : «Il faut qu’on soit à la hauteur, qu’on mouille le maillot sur ces derniers matches.» Consigne pas vraiment respectée par ses hommes, toujours aussi ternes face aux grosses cylindrées du Championnat.

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En tout cas, en première période où les joueurs de l’OM ont joué sur un petit rythme et subi la maîtrise lyonnaise. Sans spontanéité, ni combativité, ils se sont faits logiquement surprendre par la frappe en deux temps de Cornet qui s’est logée dans le petit filet de Mandanda (0-1, 24e). Le tempo du match, clairement en faveur de l’OL, allait être bousculé après la pause. Notamment par l’entrée du trublion Thauvin à la place de Radonjic. Blessé à la cheville pendant dix jours, le milieu de terrain français ne s’est lui pas posé de question. Il a couru, passé, dribblé, tiré... Bref, il a joué. Et ce, dès son premier ballon, lorsqu’il crochettait Mendy côté droit et envoyait un centre parfait au deuxième poteau pour Balotelli qui n’est pas arrivé à redresser le ballon de la tête (47e).

Thauvin a essayé, en vain

Dans la foulée, l’ancien Bastiais délivrait une merveille de passe de l’extérieur du pied en profondeur pour Sakai, bien contré par une nouvelle bonne sortie de Lopes (48e). Alors que l’animation offensive marseillaise était apathique, l’entrée du créateur Thauvin, auteur de deux passes-clés en cinq minutes, l’a fluidifiée. Dans tous les bons coups, il s’est aussi retrouvé à la réception d’un centre d’Ocampos, malheureusement trop long pour être correctement rabattu (54e). C’est encore lui qui a été à l’origine de la meilleure occasion marseillaise, sur un corner repoussé difficilement par la défense lyonnaise et repris par Gustavo (56e). Juste à côté. Puis, son activité s’est vue freiner par l'expulsion logique de Caleta-Car, dernier défenseur lors de sa faute sur Terrier (67e). Condamné à l’exploit, Thauvin a continué de tenter sur des débordements ou des crochets intérieurs le long de sa ligne de touche. Néanmoins sans réussir à changer le cours du match. Surtout que Dembélé (0-2, 84e) et Cornet (0-3, 86e) aggravaient le score. Dommage. Mais l’envie et les jambes y étaient. Et le champion du monde a une nouvelle fois montré qu’il était indispensable dans la création technique de son équipe. Qu'est-ce que ce sera si jamais il prend son envol cet été...

Augustin Audouin