Soccer Football - International Friendly - Belgium vs Portugal - King Baudouin Stadium, Brussels, Belgium - June 2, 2018 Belgium's Eden Hazard in action REUTERS/Eric Vidal (Reuters)

Malgré un très bon Eden Hazard, la Belgique a buté sur le Portugal en amical

Dominateurs et portés par un Eden Hazard inspiré, les Diables Rouges ont manqué d'opportunisme dans les vingt derniers mètres adverses pour espérer faire plier le Portugal (0-0). Les champions d'Europe ont surtout défendu, alors que la Belgique s'inquiète après la blessure de Vincent Kompany.

Hazard, l'insaisissable

Si la prestation d'ensemble de la Belgique n'a pas été transcendante sur la durée, si les Diables Rouges ont peiné à trouver leur avant-centre (Lukaku puis Benteke) dans de bonnes conditions et ont parfois affiché un déséquilibre inquiétant dans les transitions défensives, le sélectionneur Roberto Martinez a pu s'appuyer ce samedi sur son principal atout. Depuis que le technicien espagnol a instauré son 3-4-2-1, Eden Hazard plane sur le terrain et donne enfin la pleine mesure de son talent en sélection. Ç'a encore été le cas face à des Portugais qui n'ont jamais réussi à le contenir. Sa liberté de mouvement, ses déplacements entre les lignes, sa justesse technique et son jeu tout en percussion ont sublimé le jeu offensif belge. Un peu plus bas, Kevin De Bruyne fluidifie le jeu, Eden Hazard se charge lui de l'accélérer. L'efficacité dans les vingt derniers mètres a fait défaut, mais c'est tout ce que l'on peut reprocher au joueur de Chelsea dans cette rencontre.

Voir : le programme de la Belgique à la Coupe du monde

Le Portugal n'a pas saisi sa chance

Asphyxiée par le rythme imposé par Hazard, De Bruyne et consorts durant le premier quart d'heure, la Selecçao a peu à peu sorti la tête de l'eau pour exploiter les failles de son adversaire en fin de première période. Privés de Cristiano Ronaldo, qui profite de quelques jours de repos après sa victoire en Ligue des champions, les champions d'Europe ont su faire le dos rond. La vitesse du trio Gelson Martins – Gonçalo Guedes – Bernardo Silva a ensuite permis aux hommes de Fernando Santos de déborder une défense belge en difficulté dès qu'elle perd le ballon et/ou laisse des espaces, mais aucun des trois attaquants, malgré plusieurs occasions franches, n'a réussi à tromper un Thibaut Courtois parfois hésitant sur certaines prises de balle. Ce sursaut n'a pas eu d'écho après le repos, et il a fallu plusieurs parades de Beto pour éviter la défaite à un Portugal qui se cherche encore, après son nul face à la Tunisie lundi (2-2).

Voir : le programme du Portugal à la Coupe du monde

Kompany inquiète la Belgique

Les regards troublés de ses partenaires, au moment où il expliquait à Roberto Martinez pourquoi il quittait le terrain, en disaient long. Le stade du Roi Baudouin a vécu un vrai moment de flottement à la 55e minute, lorsque Vincent Kompany s'est rapproché de la ligne de touche, et non de la surface adverse alors que son équipe venait d'obtenir un coup franc bien placé. Remplacé par Dedryck Boyata, le capitaine des Diables Rouges a encore été trahi par son corps, a priori sur une intervention défensive anodine. Deux ans après avoir manqué l'Euro en raison d'un pépin aux adducteurs, Kompany va-t-il devoir faire une croix sur la Coupe du monde ? Sa sortie ne répondait peut-être qu'à un simple principe de précaution. Mais connaissant le passif du joueur de Manchester City, l'inquiétude est légitime avant qu'il passe des examens dimanche. «Il a ressenti une gêne à l’aine, a confirmé Roberto Martinez après le coup de sifflet final. Ce n’est pas un jeune joueur, il connaît le bon moment pour quitter le terrain. Mais je dois dire que je suis inquiet. C’est un coup dur que personne ne mérite.»