Mohamed Salah (au premier plan) célèbre son second but de la soirée avec Roberto Firmino, passeur décisif avant d'inscrire lui aussi deux buts. (Peter Byrne/AP / ) (L'Equipe)

Liverpool-Roma vu par les presses anglaise et italienne

Le match de folie entre Liverpool et l'AS Rome, mardi soir en demi-finale aller de la Ligue des champions (5-2), a fait couler beaucoup d'encre. Notamment en Angleterre et en Italie.

Après le superbe Liverpool-Roma de mardi soir, en demi-finales aller de la Ligue des champions (5-2), il y a forcément deux camps. La presse anglaise, d’un côté, qui, malgré les deux buts inscrits par la Roma en toute fin de match, apprécie à sa juste valeur la performance des Reds. Et, de l’autre, la presse italienne, qui ne peut que regretter les cinq buts inscrits par Liverpool, et la difficulté qui s’annonce pour les Romains d’avoir une nouvelle fois à renverser un score assez lourd, ce qu’ils avaient fait au tour précédent face au Barça (1-4, 3-0).

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Outre-Manche, le Liverpool Echo parle tout simplement de «l'une des meilleures nuits de l'histoire d'Anfield». Si le quotidien regrette évidemment que le club ait «laissé la porte entrouverte alors qu'il aurait dû la claquer fermement», et que l'équipe n'ait «plus qu'un pied au lieu de deux en finale de la Ligue des champions», le journal assure que «ce n'était pas une nuit pour les regrets alors que Liverpool a produit l'une des performances les plus sensationnelles de l'illustre histoire européenne du club». Le Teleghaph met surtout en avant la performance énorme de Mohamed Salah, qui «a ensorcelé la Roma». Mais il se demande comment «les Romains peuvent encore avoir une faible chance pour le match retour après avoir choisi une mauvaise tactique, contre le mauvais adversaire, et le mauvais soir».

Pour The Guardian, Liverpool a «ajouté une nuit hypnotisante à la longue liste qui est déjà la sienne dans les compétitions européennes», même si le journal avance que Klopp «a peut-être mal calculé en faisant sortir Mohamed Salah». Mais, malgré les deux buts inscrits par la Roma, «ce fut une nouvelle soirée triomphale pour Liverpool - une performance scintillante, pour la plupart - et l'équipe de Klopp se rendra en Italie au retour en position de force.» Enfin, The Independent assure que «le sentiment à l'intérieur du stade a eu beau avoir changé avec ces dix dernières minutes, il ne peut pas changer le fait que l'Egyptien a encore mis Liverpool au bord de sa huitième finale de Ligue des champions

«Ce fut une nouvelle soirée triomphale pour Liverpool - une performance scintillante, pour la plupart - et l'équipe de Klopp se rendra en Italie au retour en position de force.»

En Italie, le bilan est tout autre. Si La Gazzetta reconnait que «Salah est un monstre» et que «la finale de la Ligue des champions est loin», le quotidien ajoute que «le mot impossible ne doit plus être utilisé après la confrontation face au Barça». «Après tout, un autre 3-0 suffirait : film improbable, mais déjà vu.» Le journal souligne toutefois que «la capacité de Liverpool à passer d'un accord du doux rythme des Beatles au heavy metal est impressionnante». Mais il avance trois raisons d’y croire avant le retour : «parce que la Roma l’a déjà fait», «parce que l’entame de match était bonne et qu’il faudra refaire la même chose pendant 90 minutes au retour», et «parce que Liverpool prend des buts».

Le Corriere dello Sport assure que «à Anfield, les Reds ont offert aux Giallorossi une leçon de football pendant 80 minutes», avant de rendre hommage à l’ancien Romain Mohamed Salah, «auteur d’une autre performance d’extraterrestre cette saison, jusqu’à sa sortie. Liverpool est ensuite redevenu une équipe normale». Mais le journal pointe aussi du doigt l’arbitrage : «une faute sur Strootman sur le but qui a débloqué le match et un hors-jeu sur le troisième but de Liverpool». Pour le reste, l’analyse est à peu près la même que celle de La Gazzetta : tout reste possible, puisque la Roma l’a déjà fait. «Tout semblait perdu même après Barcelone, et vous savez comment ça s'est terminé». Le journal souligne également «les vingt premières minutes, où les Giallorossi avaient courageusement pris le jeu à leur compte, frappant la barre transversale», et la réaction de l’équipe, qui s’est «à nouveau montrée vivante» en marquant deux fois en fin de match.

Bruno Rodrigues