(L'Equipe)

Lionel Messi (FC Barcelone) est seul au monde

Pour notre journaliste Thierry Marchand, Lionel Messi tient le Barça à bout de bras au côté des décevants Coutinho, Suarez ou Dembélé.

Que peut-on dire encore de Leo Messi qui ne relève pas du cliché ? L’homme qui a transformé l’extraordinaire en vulgaire banalité a inscrit samedi le cinquantième triplé de sa carrière. Au-delà des faits, il y a l’immuabilité d’un garçon qui file vers ses trente-deux ans, la prodigieuse qualité technique de son hat-trick et de sa passe décisive contre le FC Séville (4-2), et surtout l’emprise qu’il affiche sur le jeu d’une équipe qui, pour être le Barça, n’a jamais été aussi dépendante de son génial lutin. Que ce soit contre Lyon en C1 ou face à Séville, Messi a été Barcelone à lui tout seul.

Le jeu n’a existé que par lui, dans la construction comme dans la réalisation. Et si Lyon a eu l’intelligence de jouer bas, Séville lui a offert les espaces et la liberté essentiels à un nouveau feu d’artifice. Au Barça, Messi est seul au monde. Suarez a tout d’un Caterpillar, Dembélé marque encore beaucoup de déférence vis-à-vis de ses deux prestigieux partenaires et Coutinho rejoue SOS Fantômes. Ne reste que Messi, l’éternel Messi. À Séville, le salut vint d’une volée exceptionnelle de limpidité, d’une frappe pleine lucarne, et d’un petit piqué par-dessus le gardien. Un best of. Mais le garçon lui-même n’est-il pas un best of ?

Thierry Marchand