Messi s'est longuement confié. (L'Équipe)

Lionel Messi (Barça) : « Être champion du monde était l'un de mes plus grands rêves »

À l'occasion d'un entretien accordé à la chaîne de télévision TyC Sports, le génie argentin a passé en revue les moments marquants de sa carrière. Des hormones de croissance à l'adolescence en passant par son éventuel retour à Rosario.

Son rapport avec la sélection : « Je ne changerais rien »

« J'ai vécu beaucoup de choses avec l'Albiceleste, dont certaines pas très justes. Mais j'ai toujours persévéré. Nous sommes parvenus en finale de la Coupe du monde (défaite contre l'Allemagne 0-1), de la Copa America... Sans arriver à gagner (il a perdu trois finales en 2007, 2015 et 2016). [...] C'est difficile, j'aurais aimé être champion du monde, et c'était l'un de mes plus grands rêves. Mais je ne changerais rien. [...] Nous avons maintenant une chance supplémentaire, avec un groupe solide après de nombreux changements. Il y a beaucoup de nouveaux. Je pense que nous allons être meilleurs désormais. »

Sur un éventuel retour à Rosario : « Il va falloir convaincre ma famille »

« J'aurais aimé jouer dans le Championnat argentin. Jouer un Clasico rosarino (entre Rosario Central et Newell's Old Boys) doit être terrible. [...] J'ai toujours dit que je ne voulais pas partir d'ici (de Barcelone). Je n'ai aucune envie de bouger, même si j'ai le rêve de pouvoir jouer chez Newell, mais je ne sais pas si cela va vraiment se produire. Parce qu'il va falloir convaincre ma famille (de quitter Barcelone, où ils sont installés depuis longtemps). »

Par ailleurs, Messi a raconté une histoire cachée datant de la Coupe du monde U20 de 2005 (remportée par l'Argentine). « À 10 heures du soir, nous devions tous être dans notre chambre. Mais, en bas de l'hôtel, il y avait un distributeur avec des barres chocolatées, des chips, des sodas... Et un ordinateur, que nous utilisions pour discuter. Kun m'a alors dit : "Attends, on prend quelques trucs." Il était 22h02, la porte de l'ascenseur s'est ouverte et Salorio (le prépateur physique) est apparu. Nous avions tout caché. Il nous a demandé : "Que faites-vous ici ?" Ce à quoi nous avons répondu : "Nous envoyions des courriers, nous retournons dans notre chambre." Et, là, tous les emballages ont fait du bruit. Il nous a tués... »

Sur son style de jeu : « Je ne joue pas que pour marquer »

« Je ne joue pas seulement pour marquer des buts. Je ne suis pas un buteur classique. J'aime aussi décrocher, prendre le ballon et créer des actions. J'ai appris à me rendre utile à l'intérieur du jeu, même s'il y a des moments où je ne dois pas participer au jeu mais rester devant. »

Sur le VAR : « Pas encore assez bien utilis?

« Si c'est bien utilisé, j'y suis favorable. Mais je n'aime pas quand les situations sont trop difficiles à juger. Les décisions doivent être déterminées par le ressenti du terrain. En résumé, je pense que c'est très bien mais le VAR n'est pas encore assez bien utilisé. »

Messi est aussi revenu sur sa prise d'hormones de croissance à l'adolescence, car il était trop petit par rapport aux autres joueurs de sa génération. « J'ai commencé à 11-12 ans. C'était choquant pour mes parents, mais indispensable pour mon avenir. Ce n'était pas facile, mais j'ai toujours eu la main dessus. C'était une petite boîte avec un stylo, qui devait toujours être dans le réfrigérateur. Une fois, quand j'étais allé dormir chez un ami, c'est lui qui m'avait rappelé de ne pas l'oublier. Finalement, c'était quelque chose de normal pour moi et ça ne m'a pas du tout affecté. »

Sur Ronaldinho : « Il m'a pris sous son aile »

« Ronaldinho m'a beaucoup aidé. Quand j'ai débarqué dans le vestiaire du Barça à 16-17 ans, j'ai vu tous ces monstres. C'était compliqué pour moi. Mais il (Ronaldinho) m'a pris sous son aile et m'a mis à l'aise. Du coup, sur le terrain, je le cherchais toujours, même si on n'a joué que quelques années ensemble. J'aurais aimé jouer plus longtemps avec lui. »

Sur la gestion des matches : « Je préfère entrer qu'être remplac?

« Je n'aime pas être remplacé. Je préfère entrer depuis le banc. Je dis ça parce que de nombreux matches se jouent à la fin, quand il y a plus d'espaces avec la fatigue des adversaires. Je préfère profiter de ça plutôt que de rater le meilleur moment pour faire la différence. »