Soccer Football - Europa League - Group Stage - Group C - Bordeaux v Zenit Saint Petersburg - Matmut Atlantique, Bordeaux, France - November 8, 2018 Bordeaux's Jaroslav Plasil in action with Zenit Saint Petersburg's Claudio Marchisio REUTERS/Regis Duvignau (Reuters)

Ligue Europa : Tenu en échec par le Zénith Saint-Pétersbourg, Bordeaux est presque éliminé de la compétition

Encore une triste soirée pour les clubs français en Ligue Europa... Après l'élimination de Marseille et la déroute de Rennes, Bordeaux est condamné à l'exploit après son match nul face au Zénith Saint-Pétersbourg (1-1).

La leçon : Bordeaux gâche et voit la sortie se rapprocher

Même si ça n'a pas suffit, les Girondins de Bordeaux ont (un peu) fait honneur à la Ligue Europa en faisant plus que jeu égal face au Zénith Saint-Pétersbourg. Pourtant, c’était le genre de soirée qui pouvait faire craindre le pire aux supporters des Marines. De l’engagement, de la détermination, de la solidarité et de nombreuses occasions... Les hommes du duo Ricardo-Bédouet ont mis tous les ingrédients possibles. Méfiance toute de même, quand l'on sait que ça n'a pas toujours souri aux Girondins ces dernières semaines, à l'instar du match face à Nice (0-1). Face à des Russes peu inspirés et recroquevillés dans leur moitié de terrain, Bordeaux s’était là aussi créé les plus belles occasions en première période. Plusieurs tentatives de Kalu (4e, 9e) mais également un joli coup de tête de la part de Cornelius (25e), titularisé à la place de Briand à la pointe de l’attaque, qui passait juste au-dessus des cages de Louniov.

La pression s’accentuait sur le Zénith lorsque Kamano trouvait le poteau (31e). Quelques minutes plus tard, Bordeaux concrétisait enfin grâce à un penalty provoqué par Sabaly, très remuant sur son côté droit. Le meilleur buteur du club, François Kamano, ne se faisait pas prier pour prendre à contre-pied le gardien du Zénith. Mais en seconde période, les débats étaient plus équilibrés, avec des Russes plus hauts face à des Bordelais toujours entreprenants. Comme si c’était écrit, les visiteurs arrivaient finalement à profiter de la moindre petite faille de la défense bordelaise et réalisaient le coup parfait en égalisant par Zabolotny (72e). Si Bordeaux donnait tout pour reprendre l’avantage et se donnait le droit de rêver dans cette Ligue Europa, le club girondin était sanctionné par le manque de réalisme de ses attaquants, un mal récurrent cette saison... Mathématiquement, Bordeaux n’est pas éliminé, mais est tout proche de la sortie.

Comme si c'était écrit, les visiteurs arrivaient finalement à profiter de la moindre petite faille de la défense bordelaise et réalisaient le coup parfait en égalisant par Zabolotny.

Le gagnant : le Zénith au métier

Les Russes semblaient être venus du côté de la Gironde avec l’intention de ramener un point, en atteste leur première période insipide et très défensive. Mais sans un réflexe de Benoît Costil en première période sur un coup de tête à bout portant de Zabolotny (44e), les Russes auraient pu réaliser le coup parfait en accrochant le 1-1 à la mi-temps. C'était simplement partie remise. En seconde période, le bloc était monté d’un cran sur les consignes de Semak. Il aura suffit d'une erreur de la défense girondine pour que le Zénith récupére ce qu’il était venu chercher, un match nul. Avec huit points, Saint-Pétersbourg est quasiment qualifié. Tout le contraire de Bordeaux qui, comme l'OL et l'OM avant lui, devra apprendre que sur la scène européenne, rigueur mentale et réalisme sont de mise.

Le perdant : la défense bordelaise

Le Serbe Jovanovic et le Brésilien Pablo ont été les patrons de la défense bordelaise face aux attaquants russes du Zénit Saint-Petersbourg, et c'est pourquoi ces derniers ne se procuraient pas beaucoup d'occasions. Dans les duels aériens, le premier cité a été impérial, ne laissant que des miettes à Driussi et Zabolotny. Au niveau de la vitesse de course, il n’y avait pas non plus de longueur de retard côté Bordelais, en témoigne la jolie intervention de Jovanovic sur Zabolotny qui pouvait partir seul au but (28e). Seulement voilà, à ce niveau-là, la seule petite erreur se paye cash. A la 72minute, Pablo en était l'auteur. Pris par un petit pont à l’entrée de la surface, le Brésilien était également abandonné par le reste de sa défense qui laissait seul au point de penalty Zabolotny. De quoi nourrir de nombreux regrets. - F.G