jug (matej) lopez (maxime) (F.Faugere/L'Equipe)

Ligue Europa : Francfort vient s'imposer à Marseille dans un Vélodrome vide

Le finaliste de la Ligue Europa démarre très mal sa campagne 2018-19 ! Devant au score grâce à Ocampos, Marseille s'est laissé endormir pour ensuite se faire punir en fin de match (1-2). Et ce alors que les Olympiens étaient en supériorité numérique. Le tout dans un stade Vélodrome vide.

La leçon : l'OM se tire une balle dans le pied

Le finaliste de la dernière Ligue Europa a manqué son entrée dans la compétition. Placé dans le groupe H, celui de la Lazio Rome, de l'Apollon Limassol et de Francfort, l'OM s'est incliné dans les derniers instants de la rencontre face à des Allemands réduits à dix depuis l'heure de jeu (1-2). Une très mauvaise opération au cœur d'une bien triste ambiance puisque la rencontre se déroulait à huis clos suite aux sanctions infligées par l'UEFA.

Une défaite qui a sanctionné un match où Marseille aura manqué de mordant et de concentration. Les Olympiens n'ont pas mis les ingrédients dignes de la Coupe d'Europe. Pourtant, tout avait bien commencé avec ce but de Lucas Ocampos en tout début de partie (1-0, 2e). L'Argentin plongeait devant la cage adverse, bien servi par Florian Thauvin. Mais le club phocéen n'a pas réussi à faire le break, à l'image de Valère Germain (voir ci-dessous). La fébrilité allemande faisait pourtant penser que la soirée olympienne pouvait se dérouler sans accroc. Mais les hommes d'Hütter revenaient en seconde période avec de bien meilleures intentions. Avec, rapidement, l'égalisation de Lucas Torro sur corner (1-1, 52e). Si Jetro Willems était expulsé pour un second carton jaune dès l'heure de jeu (59e), Francfort tenait bon malgré les opportunités marseillaises signées Thauvin (72e, 77e), avec un Payet très précis à la baguette. Les entrées de Radonjic et de Mitroglou n'aidaient pas l'OM. Pire, Luka Jovic, lancé par son entraîneur auteur de changements déterminants, faisait craquer Marseille à une minute de la fin. Suite à une perte de balle coupable de Radonjic... Dans leur envie de voir les seizièmes, il s'agit bien là d'une nette contre-performance des hommes de Rudi Garcia qui auraient, il est vrai, pu obtenir un penalty à neuf minutes de la fin suite à un accrochage sur Thauvin (81e).

Le cadeau de Radonjic pour le but de la victoire de Francfort.

Le gagnant : Les bonnes habitudes de Kevin Trapp

C'est tout le collectif allemand qui a réalisé une excellente seconde période, pleine de bonne agressivité et de solidarité dès lors que les coéquipiers de Sébastien Haller ont été réduits à dix. Prêté in extremis dans les dernières heures du mercato d'été à Francfort, Kevin Trapp faisait son retour en France dans un stade où il a connu beaucoup d'électricité avec le PSG. Et l'Allemand a poursuivi sa série d'invincibilité face à l'OM. Car après s'être imposé à trois reprises en Championnat et en Coupe, Trapp a donc ramené un point avec sa nouvelle équipe. Et il a mis du cœur à l'ouvrage en se montrant solide sur plusieurs tentatives olympiennes : une tête de Valère Germain (9e), un face-à-face de nouveau remporté face à l'attaquant de l'OM (29e) ou encore devant Florian Thauvin, servi par un caviar de Dimitri Payet (40e). Du bon boulot.

Le perdant : Adil Rami, le (gros ?) coup dur

Adil Rami aurait sûrement imaginé un début de saison 2018-19 plus tranquille. Car en plus d'avoir connu des difficultés comme lors des matches à Nîmes, à Monaco et face à Rennes où il a plusieurs fois été dépassé, le champion du monde français s'est blessé face à Francfort. Dès la 5e minute, il s'écroulait dans sa propre surface, se tenant la cuisse. Remplacé par Luiz Gustavo, il est directement rentré aux vestiaires, accompagné du docteur olympien, Franck Le Gall. De là à imaginer un forfait à Lyon, dimanche, voire une absence de plusieurs jours ? Si c'est le cas, ce serait un autre gros coup dur pour le collectif phocéen...