alves (daniel) cavani (edinson) rabiot (adrien) (F.Faugere/L'Equipe)

Ligue des champions : pour son premier gros test de la saison, le PSG a impressionné face au Bayern Munich

Jamais inquiété par un Bayern pourtant dominateur, le PSG a relevé son premier grand défi de la saison en l'emportant (3-0). Alves, Cavani et Neymar ont chacun marqué un but.

Le PSG était pressé

Il serait présomptueux d’élever le PSG au rang de favori de la Ligue des champions. Nous ne sommes qu’en septembre, la compétition vient juste de débuter, et la vérité de la phase de poules n’est pas toujours celle de la fin de saison. Il est, en revanche, plus raisonnable, et plus juste, de constater que le club parisien a, en l’espace d’un mercato, grandi. Et que l’équipe qui voudra l’éliminer de la C1 devra être forte, très forte. Preuve de ses ambitions européennes, le PSG a frappé fort d’entrée de match face au Bayern Munich. A peine deux minutes de jouées, et la formation francilienne était devant. Servi par un Neymar virevoltant dès ses premières foulées, Dani Alves, monté dans la surface, a idéalement ajusté Sven Ulreich, le gardien titulaire en l’absence de Manuel Neuer, blessé. Avec un but d’avance aussi tôt dans le match, le PSG a mécaniquement reculé sur le terrain, après quelques minutes d’euphorie. Le Bayern confisquait le ballon. Mais visiblement, les Parisiens n’en étaient pas inquiétés. Fidèle à lui-même, Cavani a raté l’immanquable (27e), avant de réussir le sublime. A la suite d’une lucide conservation de balle, et d’un tout aussi intelligent jeu dos au but, de Kylian Mbappé, l'Uruguayen a décoché un plat du pied imparable sous la barre, à l'entrée de la surface (31e, 2-0). Trois tirs, deux buts marqués : le PSG ne pouvait rêver d’une plus belle entame.

Et pourtant, le Bayern a dominé

La victoire du PSG est éclatante, au regard du prestige de l’adversaire, mais elle n’a pas été parfaite. Car s’il y a bien une équipe qui a dominé l'autre, mercredi soir, c’est bien le Bayern Munich. En première période, les Bavarois ont confisqué le ballon. Les Parisiens ne parvenaient pas à franchir la ligne médiane. Le milieu parisien, lui, était inexistant. Mais aussi forte fût-elle, cette domination restait stérile. Ce n'est pas faute d'avoir essayé. Auteur d’un grand match, le gardien parisien Alphonse Areola a été sollicité à plusieurs reprises. A la 19e minute, le portier français a notamment sorti un arrêt de grande classe, sur une volée fouettée de Javi Martinez. Jamais le PSG n’a semblé vraiment inquiété. Dans le dernier geste, Robert Lewandowski a été éteint par le marquage serré de Thiago Silva, au point de devoir décrocher de son poste de numéro neuf. Conscient des limites de son onze, Carlo Ancelotti a remplacé, dès la pause, James Rodriguez et Corentin Tolisso par Kingsley Coman et Sebastian Rudy. Arjen Robben est entré en seconde période, alors que Franck Ribéry n'a pas quitté le banc. Ce n’était pas suffisant pour rattraper le retard de deux buts. A l’image de son début de Championnat mitigé, le Bayern a déçu.

Mbappé n'a pas de limite

A chacune de ses prestations, il faut se rappeler son âge. Toujours. Kylian Mbappé n’a que dix-huit ans. Et il vient de réussir une prestation aboutie, la meilleure des joueurs du PSG face au Bayern. Arrivé au club il y a quelques semaines, l'ex-Monégasque joue déjà comme un ancien. Face au géant allemand, le Français n’a jamais eu peur de prendre l'initiative du jeu, et d'être décisif. Après son superbe travail sur la réalisation de Cavani, Mbappé a été à l’origine du but de Neymar, en seconde période. Sur cette action, sa feinte de frappe a mis David Alaba dans le vent, et déstabilisé la défense adverse, juste avant qu'il ne centre. A l’affût, Neymar n’avait, ensuite, plus qu’à tacler le ballon dans les filets (63e, 3-0). Mbappé s’est avant tout distingué par son rôle dans la construction du jeu. Aligné à droite de l'attaque dans le 4-3-3 parisien, il a brillé dans un rôle qui n'est pas forcément le sien : être passeur avant d'être buteur.

Nick Carvalho