Pierre Emerick Aubameyang of Borussia Dortmundduring the Bundesliga match between Schalke 04 and Borussia Dortmund on April 01, 2017 at the Veltins-Arena in Gelsenkirchen, Germany. *** Local Caption *** (L'Equipe)

Ligue des champions : Pierre-Emerick Aubameyang (Borussia Dortmund) vu par la presse allemande

S'il empile les buts cette saison en Allemagne, Pierre-Emerick Aubameyang s'est également fait remarquer pour quelques écarts de conduite. Et les médias outre-Rhin ne se sont pas privés pour chahuter le Gabonais dans leurs colonnes.

«Tormaschine Aubameyang», autrement dit «Aubameyang la machine à buts», pouvait-on lire sur le site internet du quotidien allemand Bild en novembre dernier au lendemain de son quadruplé contre Hambourg (5-2). Auteur de 32 buts en 36 matches cette saison, l’attaquant gabonais mérite les éloges qui lui sont faites. Mais depuis plusieurs mois, celui-ci s’est distingué par d’autres coups d’éclat un peu moins glorieux. Et la presse allemande en a profité pour se payer l’ancien pensionnaire de Ligue 1.

Aubam' masqué

Mais à quoi joue Pierre-Emerick Aubameyang ? L’attaquant de 27 ans, qui n’a pas caché ses envies de départ en février dernier lors d’une interview à RMC, semble tout mettre en œuvre pour se faire pousser vers la sortie. Michael Zorc, le directeur sportif du Borussia Dortmund, lui avait déjà remonté les bretelles suite à sa sortie médiatique dans l’Hexagone. «Je lui ai conseillé de moins parler de son avenir et de se concentrer sur la course à la Ligue des champions», mettait en garde l’ancien joueur du club, relayé par Waz, le journal régional de la Ruhr. Depuis, Pierre-Emerick Aubameyang multiplie les écarts de conduite.

Le 4 mars dernier, face au Bayer Leverkusen, le Gabonais exhibait fièrement sa nouvelle coupe de cheveux. Seul problème : il avait fait dessiner sur son crâne la virgule de Nike, son sponsor personnel. Un goût stylistique qui fait tâche quand on sait que l’équipementier du club est Puma, et que ce dernier détient qui plus est 5 % du capital du club. Malgré l’avertissement sans frais de sa direction, Aubameyang récidivait un mois plus tard. En plein derby de la Ruhr, il enfilait un masque spécialement créé par Nike pour une pub dans laquelle Aubam’ joue les premiers rôles. Die Welt, un des grands quotidiens allemands, parle alors de «provocation». Kicker, magazine spécialisé dans le sport, relaye la réaction de Michael Zorc : «Ce n’est pas tolérable», assène le directeur sportif, confirmant au bi-hebdomadaire que son buteur va écoper d’une belle amende, évaluée à 100 000 euros selon Bild.

PEA et sa célébration "polémique" face à Schalke 04. (Reuters)

Lisbonne reste en travers de la gorge

À ses affaires extra-sportives s’ajoutent ses prestations sur le terrain, scrutées de près par les médias outre-Rhin. Car depuis le huitième de finale aller de Ligue des champions sur le terrain du Benfica (0-1), Pierre-Emerick Aubameyang est attendu au tournant. Ce soir-là, le Gabonais était complétement passé à côté de son match. Au lendemain de la défaite, Bild titrait : «Voilà pourquoi Aubameyang est si plat», mettant en cause un «penalty insensé», tiré, il est vrai, de façon plutôt désinvolte, au centre du but.

«Aubameyang aurait pu se trouver devant la tribune sud de Dortmund qu’il aurait quand même tiré au-dessus», raille l’hebdomadaire Die Zeit, faisant référence aux deux face-à-face de l’attaquant ayant fini dans les travées lisboètes. L’attaquant du Borussia était sorti prématurément, mine déconfite et tête entre les mains. Ce mardi face à Monaco, Pierre-Emerick Aubameyang va  vouloir chasser ses vieux démons, histoire de ne pas se retrouver une nouvelle fois épinglé par les journaux allemands.

Antonin Deslandes