(L'Equipe)

Ligue des champions : «Les Invincibles» salués par la presse

La presse européenne a unanimement salué la performance du Real Madrid, sacré pour la troisième fois consécutive samedi soir face à Liverpool. Les prestations de Benzema et Bale sont mises en avant, comme les boulettes de Karius. Mais la presse espagnole a également été déstabilisée par les propos de Ronaldo. Les journaux égyptiens, eux, pleurent la blessure de Salah.

Le titre du Real Madrid

«Historique». «Légendaire». «Eternel». «Invincibles». Ce sont les mots qui sont le plus souvent revenus dans la presse mondiale pour qualifier le sacre du Real Madrid en Ligue des champions, samedi soir face à Liverpool (3-1). Un treizième titre européen, mais surtout le troisième consécutif, un exploit inédit. Pour A Bola, «le Real a ainsi consolidé son statut de club le plus prestigieux du monde» tandis que pour Marca, qui joue sur les chiffres pour titrer «Invenc13bles», la «légende est désormais inscrite dans l'éternité». «Transformé en machine gagnante, Madrid continue son voyage interstellaire avec Zidane», raconte le quotidien. «Le Real domine l'Europe avec une équipe de légende», renchérit El Pais. La Gazzetta, elle, félicite «Les Invincibles» et assure qu'ils «n'ont pas de rival». «Ce n'est pas du football, c'est fantastique», s'émerveille le journal italien.

Zidane et Benzema

En France, c'est l'exploit de Zidane qui est mis en avant. «Vingt ans après avoir offert à la France sa seule Coupe du monde, Zidane est devenu le premier entraîneur à remporter trois Ligue des champions», souligne L'Equipe, qui salue en parallèle la performance de Benzema, «man of the match», «omniprésent». L'ancien Lyonnais a été unanimement mis en avant par la presse internationale pour «sa contribution au jeu collectif», son «engagement» et son «altruisme». As, lui, s'adresse directement au Français : «Tu as beaucoup souffert cette année, plus que ce que les gens peuvent penser. Tu as été sifflé dans ta maison, le Bernabeu, tu as été insulté [...]. Mais ce soir, Karim, tu as été le meilleur joueur de la finale. Tu es un type bien. La meilleure réponse que tu puisses leur donner, c'est de les pardonner

La blessure de Salah et le geste de Ramos

«Cette finale fût un drame» pour Salah (Marca), sorti prématurément après un geste déplacé de Sergio Ramos. «A l'agonie» surplombe une photo de l'Egyptien sur la Une de Sport en contradiction avec «l'extase de Bale». «Ramos sera perçu comme le méchant mais c'est un défenseur hors-pair» pour la BBC. La presse égyptienne, elle, est scandalisée : «Ramos est un boucher» pour le journal Al Masry al Youm, tandis que Al Watan estime qu'il «a mis en place un plan pour éliminer Salah dès le premier contact.» «L'Egypte va être confrontée à une attente anxieuse alors qu'elle se prépare à sa première Coupe du monde depuis 1990», résume Al Ahram.

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Les déclarations de Ronaldo

Les journaux madrilènes sont unanimes. En sous-entendant qu'il venait de disputer son dernier match avec le Real Madrid, Cristiano Ronaldo a lancé «une bombe» à l'issue de la finale. «Bomba CR7» titre ainsi Mundo Deportivo, «Bomba Cristiano» également pour Sport, «Dos bombas de Bale... y una de Cristiano» pour As. Le Portugais s'est montré «vindicatif et énigmatique», relève Marca. «Il n'a pas brillé ni marqué, mais est devenu le grand protagoniste après le coup de sifflet final». Et «personne, ni les téléspectateurs, ni les supporters, ni le club n'ont compris qu'il fasse passer sa colère avant la joie collective alors que la soirée était si spéciale», poursuit AS. Sport redoute qu'il n'ait «anticipé ses adieux». Mais précise : «Il voulait être le héros. Il ne l'a pas été, alors il s'est mis en avant avec quelques déclarations controversées

Les boulettes de Karius

«Une soirée terrible» pour le Mirror, «un cauchemar» pour As, «une nuit horrible» pour A Bola, qui dénonce «des erreurs de débutant». Les journaux n'ont pas eu de pitié pour Karius, auteur de deux boulettes, d'abord face à Benzema, puis devant Bale. «Karius a donné le titre au Real», s'agace Bild. «Mauvaise technique et attitude douteuse, deux des pires erreurs de l'histoire du football», balance la BBC. Le portier allemand est même rebaptisé «Calamity Karius» par le Daily Star.

Le bijou de Gareth Bale

«Ce fut une nuit épique» (Telegraph), marquée par «le show Bale». La presse européenne a évidemment mis en avant «le but de génie» (BBC) du Gallois, qui a «brisé les rêves de Liverpool» (Sunday Express). «Un but scandaleusement spectaculaire» (The Wales), «splendide» pour un joueur «en apesanteur» qui «marche dans les pas de Zizou» (L'Equipe). Tout le monde s'enflamme, mais Marca tempère : «Ce n'est pas celle de Ronaldo, ni celle de Zidane à Glasgow, mais ce sera l'image qu'il restera de cette finale : un retourné exceptionnel.»