emery (unai) (F.Faugere/L'Equipe)

Ligue des champions, huitièmes : Unai Emery décrypté par la presse espagnole avant le choc Real-PSG

A la veille de l'opposition entre le Real Madrid et le PSG, Unai Emery est aussi scruté en Espagne qu'en France. Et si la presse ibérique n'hésite pas à mettre en exergue ses qualités, elle souligne également la pression que fait peser le rendez-vous de mercredi sur les épaules de l'entraîneur espagnol.

«Le futur d'Unai Emery au PSG passe par Madrid.» Difficile d'être plus explicite, même si le titre de ce papier de l'AFP n'est qu'un énième écho de ce qui a été dit et redit depuis plusieurs semaines. Plus d'un an et demi après son arrivée sur le banc du PSG, Unai Emery verra son avenir menacé – ou au contraire conforté – à l'issue de la double confrontation face aux Merengue. «Considéré comme une valeur sûre en Espagne, le technicien est toujours questionné en France, écrit l'agence de presse. Maintenant que la fin de son contrat avec le PSG approche (NDLR : en juin 2018), l'opposition face au Real lui donne l'occasion de se justifier.» L'entraîneur parisien, qui ne compte que cinq victoires dans sa carrière contre le Real (pour 14 défaites et 1 nul), est attendu au tournant alors que le club de la capitale échoue depuis des années à atteindre le dernier carré de la compétition. Selon le quotidien Sport – catalan, rappelons-le -, le PSG aurait déjà approché Zinédine Zidane pour remplacer son actuel manager. «L'harmonie dans le vestiaire n'est pas au beau fixe et certain incendies ont remis en question la direction d'Emery», écrivait le journal en janvier dernier. «L'autre problème est que le directeur sportif du PSG, Antero Henrique, n'est pas totalement convaincu par le travail du Basque», ajoute de son côté l'AFP.

«Un type sage, infatigable et prudent»

Malgré l'immense tâche qui lui incombe face au Real, Unai Emery reste un entraîneur apprécié au-delà des Pyrénées. «C'est une source de fierté que ce type sage, infatigable et prudent occupe un banc si prestigieux», écrivait récemment Afredo Relaño, directeur de la rédaction du journal AS. La presse espagnole considère que le PSG a toutes ses chances face aux Madrilènes et émet même l'hypothèse qu'Unai Emery gérerait mieux son effectif que son homologue et adversaire Zinédine Zidane. «Contrairement au Real Madrid, dont la rotation a à peine fonctionné cette saison, celle du PSG carbure, comme c'était le cas de l'effectif Merengue de l'an dernier, écrit Mundo Deportivo. Entre Zidane et Emery, il y a une différence dans le traitement des remplaçants. Emery n'hésite pas à leur faire confiance pour des matches importants

Pour illustrer son propos, le quotidien ibérique oppose deux cas bien distincts : Dani Ceballos et Giovani Lo Celso. «L'Argentin, une des grandes promesses de son pays, a su trouver sa place dans le système d'Emery et pourrait apparaître dans le onze aligné à Madrid.» En comparaison, Ceballos n'a disputé que 688 minutes, dont 411 en Coupe du Roi. Si Lo Celso n'a que très peu joué en Ligue des champions, le milieu argentin a la pleine confiance de son entraîneur. «Emery est le principal responsable de l'explosion de Lo Celso, écrit le quotidien la Vanguardia. C'était un pari mais le coach du PSG a réussi à tirer le meilleur de son joueur au style particulier.» De là à lui confier le poste de sentinelle au Bernabeu mercredi ?

A.D.