benzema (karim) alves (daniel) (F. Faugere/L'Equipe)

Ligue des champions, finale, Juventus Turin-Real Madrid (1-4) : Karim Benzema, l'équipe avant tout

S'il n'a pas eu l'occasion de se montrer réellement dangereux lors de la nette victoire du Real face à la Juve, samedi soir (4-1), Karim Benzema a une nouvelle fois endossé le costume du coéquipier modèle.

Il espérait forcément, dans un petit coin de sa tête, inscrire samedi soir son 52e but dans la compétition, son premier depuis le huitième de finale aller face à Naples, le 15 février dernier. Mais Karim Benzema se contentera très certainement d'avoir soulevé une troisième fois le si prestigieux trophée après la nette victoire décrochée par les siens face à la Juventus à Cardiff (4-1). Son équipe ayant globalement subi en première période, malgré l'ouverture du score de Cristiano Ronaldo sur la première frappe madrilène (20e), la seule cadrée du Real à la pause, l'attaquant français a eu très peu d'occasions de se montrer dangereux durant ces 45 premières minutes. A son actif ? Un bon mouvement dos au but sur lequel il a toutefois touché le ballon du bras, et un centre sans danger. Dérisoire...

Mais le joueur, réputé pour son altruisme en club (et particulièrement apprécié pour cela par CR7), s'est tout de même distingué par sa disponibilité et sa capacité à jouer pour l'équipe. Impliqué, mobile et n'hésitant pas à prendre le couloir gauche pour laisser l'axe à son coéquipier portugais, il a également su faire parler sa technique pour jouer juste sur le peu de ballons qu'il a eu à négocier. Précieux dos au but, il n'a quasiment pas eu de déchet (35 ballons touchés au total, 18 passes réussies sur 20). En clair, le peu qu'il a pu faire, il l'a plutôt bien fait.

Un coéquipier exemplaire

La suite a été globalement du même acabit. Si le Real a été bien mieux en seconde période, le Lyonnais de naissance n'a pas eu grand-chose non plus à se mettre sous la dent. Il a donc continué de bouger, de proposer des solutions, et c'est d'ailleurs sur l'un de ses débordements côté gauche que Casemiro a fini par remettre les siens devant d'une frappe lointaine déviée par Khedira (61e). Cristiano Ronaldo réalisant le break dans la foulée (64e), le Real a alors pu gérer tranquillement, avant d'enfoncer le clou en fin de match par Asensio (90e).

Benzema, lui, a continué d'évoluer dans l'ombre, et au service, de sa star portugaise. Pour la fine bouche, il s'est tout de même offert un petit enchaînement dans l'axe mal négocié par Marcelo (72e), avant de céder sa place à Gareth Bale (77e). Peu importe, l'essentiel était ailleurs. Avec désormais trois Ligue des champions à son palmarès (comme son coéquipier Raphaël Varane), le joueur formé à l'OL égale le record de Raymond Kopa, seul Français à avoir jusque-là remporté trois fois la C1. A 29 ans, c'est tout simplement grand.

Bruno Rodrigues