Steven Fortes est prêté depuis janvier à Lens par Toulouse. (F.Lancelot/L'Équipe)

Ligue 2, Steven Fortes (Lens) : «Ce serait un échec»

Steven Fortes, le défenseur central de Lens, sixième de Ligue 2, confirme que l'absence de son équipe en pré-barrages serait un échec.

Défaits samedi à Brest (0-2), Steven Fortes et ses partenaires lensois, sixièmes de Ligue 2, se raccrochent encore à l'espoir de terminer dans le top cinq pour disputer les pré-barrages. La première de leurs trois dernières étapes se déroulera ce samedi contre Clermont (15 heures), sans Chouiar, suspendu, et peut-être sans Leca (cheville), C. Doucouré, Haïdara (ischios) ni Gomis (genou), tous les quatre incertains. Pour sauver sa saison, le RC Lens doit impérativement revenir au classement sur le Paris FC, cinquième avec deux points de plus, voire sur Lorient, quatrième avec quatre longueurs d'avance. Le défenseur central sang et or (27 ans) n'élude pas cette question. Et admet que l'absence de sa formation en pré-barrages signifierait qu'«elle a merdé».

«Après votre défaite à Brest, avez-vous digéré la déception liée notamment au contenu du match?
C'est vrai qu'on a tous pris un coup au moral après la rencontre. Mais on est passé à autre chose. Si on reste sur ça, on ne pourra pas proposer quelque chose de cohérent contre Clermont à Bollaert-Delelis.

N'est-ce pas désespérant d'avoir manqué autant d'occasions de monter cette saison?
Je ne dirai pas ça, le mot est un peu fort. Quoi que l'on dise, on a fait à Brest un des matches les plus complets de la saison, du moins à ma connaissance. Si on n'avait fait que des rencontres comme face au Paris FC (0-2, le 3 mars), je ne pourrais pas l'affirmer. Maintenant, on n'a que deux points de retard sur le 5e. Cela n'incite pas au désespoir. C'est encore faisable.

N'est-ce pas plus facile de rencontrer une équipe qui n'a plus rien à jouer au classement?
J'aurais tendance à dire oui. Mais Clermont peut évoluer de manière décomplexée. Ce ne sera donc pas un oui affirmatif. Quand je parle de Clermont avec les joueurs, ils me disent que le match aller (0-0 le 15 décembre) était l'un de ceux où ils ont été le plus malmenés. A un moment, Clermont est arrivé au classement là où ils n'étaient pas attendus. Je ne suis pas dans leur vestiaire. Est-ce qu'ils ont eu du mal à assumer les attentes, la pression? Il faudra être attentifs samedi.

Discutez-vous dans le vestiaire sur le thème des barrages et du fait que si vous ne les disputez pas, vous aurez un peu «merdé»?
On n'en parle pas directement. On sait tous que si on ne finit pas dans les cinq premiers, ce serait un échec. On est à Lens qui a affiché son ambition de remonter. Je pense qu'on n'a pas besoin de se dire qu'on aurait merdé.

Supportez-vous la pression de ce club?
Je ne pense pas qu'il y ait une pression négative insupportable. Quand les adversaires jouent contre nous, c'est l'un de leurs matches de l'année. Ils se surpassent. Mais je ne pense pas que l'on subisse une pression supérieure aux autres clubs.

Que vous manque-t-il hormis l'efficacité qui revient comme explication récurrente?
Il faut que l'on soit globalement meilleurs. Il n'y a pas que l'efficacité offensive. Il faut être meilleurs défensivement. Mieux gérer les temps forts, les temps faibles. Etre plus réguliers. Performants à quatorze.

Votre saison illustre-t-elle le manque de vécu et d'expérience du groupe?
L'équipe est jeune même si elle est encadrée par quelques anciens. C'est peut-être un des facteurs qui explique pourquoi on n'arrive pas à renverser des matches où que l'on garde trop le ballon.

Votre défaut n'est-il pas la gestion des émotions? Vous jouez direct quand il ne faut pas paniquer une fois menés.
Je vois qu'on a commencé à être dangereux contre Lorient (0-1, le 23 avril) quand on a décidé de jouer dans le dos de leur défense. Si on avait continué à faire tourner, on n'aurait pas marqué pendant trois heures. On travaille des choses à l'entraînement. Parfois on fait de l'improvisation en match, pas forcément ce qu'avait demandé le coach.»