Soccer Football - Ligue 1 - Olympique Marseille vs Angers - Marseille, France - August 20, 2017 Marseille's Clinton N'Jie in action with Angers' Baptiste Santamaria REUTERS/Philippe Laurenson (Reuters)

Ligue 1 : rejoint en seconde période, l'OM doit se contenter du nul face à Angers

Alors que l'OM se dirigeait vers une troisième victoire de rang après un but de Njie, Toko Ekambi a égalisé à la 70e minute pour Angers (1-1).

Marseille a ronronné en première période

Même si les Marseillais menaient 1-0 à la mi-temps, les hommes de Rudi Garcia n’ont pas convaincu durant le premier acte. L’OM a surtout eu des problèmes au milieu, où Luiz Gustavo et Franck Zambo-Anguissa, titulaire à la place de Maxime Lopez, n’avaient pas réussi à mettre le pied sur le ballon. En face, Lassana Coulibaly, Thomas Mangani et Baptiste Santamaria, alignés dans le cœur du jeu d’Angers, ont répondu présent physiquement et techniquement, prenant clairement le dessus lors des quarante-cinq premières minutes. Au rayon des occasions, Marseille n’en a eu qu’une seule, celle du but. C’est Clinton Njie, titulaire en pointe à la place de Valère Germain, qui avait exploité un centre en retrait de Morgan Sanson. En pivot, l’avant-centre camerounais s’était bien retourné avec le ballon, d’un jongle, avant de terminer de l’extérieur du droit sur la gauche d’Alexandre Letellier (16e, 1-0). Hormis cela, ce sont bien les joueurs d’Angers qui ont été les plus dangereux en première période. Enzo Crivelli aurait d’ailleurs pu ouvrir le score très tôt dans le match, s’il avait suffisamment redressé sa tête à la suite d’un coup franc de Mangani (5e). L’ancien Bastiais avait ensuite eu une seconde opportunité. Sur une percée de Coulibaly, Crivelli se jouait d’Adil Rami dans la surface mais son pointu était stoppé du pied par Steve Mandanda (18e). Globalement, Marseille a peiné à trouver les espaces face à une défense angevine bien regroupée. Le premier corner olympien n’est intervenu qu’à la demi-heure de jeu (31e) et les coéquipiers de Florian Thauvin ont ensuite perdu Njie, sorti sur blessure à la 37e minute.

Une équipe d'Angers prometteuse

Les joueurs de Stéphane Moulin ont subi durant les vingt premières minutes de la seconde période, Marseille étant revenu des vestiaires avec de meilleures intentions collectives. Angers a fait le dos rond jusqu'à cette 70e minute et ce but de Karl Toko-Ekambi. L'international camerounais avait repiqué dans l'axe depuis le côté droit et avait bien enroulé sa frappe du gauche aux vingt mètres (1-1). Plutôt mérité pour les Angevins, qui avaient montré de belles choses avant la pause. Les coéquipiers de Mangani ont ensuite poussé et auraient même pu inscrire un second but s'ils avaient mieux joué les coups devant. Que ce soit en contre-attaque, où Fulgini et Guillaume ont mal négocié un deux contre trois à la 75e minute, ou sur coup de pied arrêté, quand Romain Thomas avait vu sa tête piquée détourner par Mandanda (78e). Défensivement, Angers a été solide et solidaire à l'image de ce sauvetage miraculeux de Yoann Andreu devant Ocampos, dont la frappe filait dans le but (85e). A noter que l'ailier marseillais a été expulsé en fin de match, à la suite d'un tacle non maitrisé sur Thomas (90+4). A l'image de son match, l'Argentin a été engagé, mais il a tout raté. 

Les latéraux marseillais ont convaincu

Rudi Garcia avait choisi de laisser Hiroki Sakai sur le banc, en lieu et place de Bouna Sarr. L’ancien Messin avait déjà occupé le couloir droit lors de la préparation, et ce rôle lui va plutôt bien. Sarr a essayé d’apporter offensivement, sur quelques chevauchées, comme au quart d’heure de jeu, où il s'est infiltré dans la surface angevine, avant de rater son centre (15e). Il a tenté à plusieurs reprises de mettre le feu dans la défense d’Angers, réalisant de nombreux centres dangereux. Sarr a été juste techniquement, et on ne peut rien lui reprocher défensivement. De l’autre côté, Jordan Amavi a connu sa première titularisation. Encore un peu timide offensivement, l’ancien latéral d’Aston Villa a bien maitrisé son couloir gauche, ne laissant aucune miette à Angelo Fulgini, son adversaire direct, forcé de dézoner dans l’axe du terrain. Amavi a surtout prouvé qu’il est bien plus qu’une alternative à Patrice Evra, qui a plutôt intérêt à se secouer s’il ne veut pas perdre sa place. Et si la paire Sarr - Amavi était la solution durable dans les couloirs marseillais ?

Pierre Martin