verratti (marco) (R.Martin/L'Equipe)

Ligue 1 : Marco Verratti ne serait-il pas dans la forme de sa vie ?

Sa régularité lui faisait défaut avec le PSG par le passé. Mais après un début de saison mitigé, Marco Verratti monte en puissance avec Paris ces dernières semaines. Tout bon alors que le Real arrive dans moins d'un mois...

«Il donne le sentiment de pouvoir éliminer trois adversaires dans une cabine téléphonique.» Au moment d’analyser le match de Marco Verratti après la victoire du PSG à Nantes dimanche (1-0), L’Equipe écrivait cette phrase, qui résumait tout ou presque du talent de l'Italien. Emery le qualifiait quant à lui, début décembre, de «joueur très important» de l'effectif, après la victoire face à Troyes (2-0). On pourrait plutôt le décrire comme essentiel à cette équipe, tant il manque lorsqu’il est absent, mais surtout tant il apporte quand il est présent. Si bien qu’il réalise pour l’instant sa saison la plus aboutie à Paris.

Les différences avec 2016-17

Plus que jamais indispensable au cœur du jeu parisien, Petit Hibou aurait-il franchi encore un cap dans l’équipe en 2017-18 ? D’un point de vue purement statistique, les différences avec la saison dernière ne sont pas criantes. Toujours est-il que le joueur fait mieux dans des compartiments importants. Verratti réalise en moyenne 10 passes de plus par match qu’en 2016-17. Avec 97 passes en moyenne cette saison, c’est d'ailleurs son plus haut total en tant que joueur du PSG. Son taux de passes réussies reste lui très élevé, au-delà des 90%...
 
De la même façon qu’on retrouve l’équipe transcendée en Ligue des champions, Marco Verratti élève lui aussi son niveau pendant les matches européens. Des prestations XXL couronnées cette année de deux passes décisives… et deux buts dans la compétition. Enfin, et c’est aussi le rôle où Emery attend beaucoup de lui, le milieu de terrain intercepte plus de ballons en moyenne que l’année dernière (plus d’une interception en moyenne, contre moins d’une en 2016-17). De quoi lui permettre de se projeter rapidement vers l’avant. Un rôle de plus en plus offensif, qui lui convient d’ailleurs à merveille.

Sa montée en puissance avant le Real

Son début de saison emprunté, avec ses velléités de départ ainsi qu’un changement d’agent durant l’été, a vite été oublié au Camp des Loges. La réponse du principal intéressé a été donnée sur le terrain, à la faveur de prestations plus que solides. Le dernier match à Nantes ne vient que confirmer ces propos. Une rencontre en costaud où l'Italien a joué la bagatelle de… 125 ballons, dans des standards qui impressionnent.
 
Mais surtout, le milieu italien est beaucoup moins gêné par les blessures que lors de ces dernières années. On se souvient notamment de son problème à l’aine qui lui avait fait rater le huitième de finale retour face à Chelsea et les quarts de finale de la C1 face à Manchester City en 2015-16. L’année dernière, il s’était blessé à peu près à la même période, pendant l'hiver, lui faisant rater deux journées de Championnat. Cette saison, il faudra faire attention, lui qui n’a été absent pour blessure que face à Dijon, le 14 octobre dernier. Un corps qui le trahi moins, donc, et une régularité dans la performance qui coïncide avec les échéances qui se rapprochent à grands pas. À quatre semaines du match aller face au Real Madrid, le PSG a bien besoin de son génial italien. La seule fois où le PSG a flanché cette saison (défaite 2-1 à Strasbourg), c’était d'ailleurs sans Verratti, ou presque. Le milieu de terrain n’était alors rentré qu’en toute fin de rencontre…

Hugo Girardot