mollet (florent) luiz gustavo (S.Boue/L'Equipe)

Ligue 1 : les cinq enseignements du week-end avec Lo Celso, l'OL, Luiz Gustavo, Bordeaux et Amiens

Comme après chaque journée de Ligue 1, Francefootball.fr vous propose les cinq enseignements à retenir. Vingt-quatrième épisode après les neuf matches du week-end.

Lo Celso, la montée en puissance

Si on peut encore lui en demander beaucoup plus dans la dureté et dans sa capacité à sécuriser son secteur dans sa position de numéro 6, il est indéniable que Giovani Lo Celso peut devenir un très grand talent du collectif parisien. Si élégant et si propre dans ce qu'il fait, l'Argentin a conclu sa très belle partie à Lille d'un superbe lob sur le pauvre Mike Maignan (0-3). 96% de passes réussies (sur 92 ballons touchés), de la créativité : avec du temps de jeu et plus de confiance, Lo Celso a son mot à dire. Ce n'était «que» Lille, 18e de Ligue 1, oui, mais avec le temps, on va pouvoir vite se rendre compte qu'enrôler le milieu de terrain de 21 ans pour à peine 10 millions d'euros a été une sacrée belle pioche.

Lyon a perdu gros cette semaine

Trois points perdus par-ci, trois points perdus par-là… Alors certes, l’OL est toujours quatrième, à seulement deux points de Monaco (3e) et trois de Marseille (2e), mais on ne peut s’empêcher de penser que les Gones ont perdu gros lors des deux dernières journées, suite aux défaites à Bordeaux (3-1) et Monaco (3-2). Alors que se profilent quelques oppositions délicates à gérer (réceptions de Rennes et Saint-Étienne, déplacements à Lille et Montpellier), il ne faudrait pas que les Lyonnais perdent trop de points en route. On peut croire que le revers de ce dimanche soir face à l’ASM, alors que l’OL jouait à onze contre dix, sera à quitte ou double : soit il plongera les hommes de Genesio dans le doute, soit il provoquera le sursaut collectif nécessaire pour aborder les prochaines échéances de la meilleure des façons…

Luiz Gustavo, un leadership indispensable à l'OM

Invaincu en 2018, toutes compétitions confondues, l'Olympique de Marseille confirme ses très bonnes dispositions et fait taire tous ceux qui ne les voyaient pas au niveau sur la durée. Un festival offensif face à Metz (six buts marqués), des défauts, bien sûr, à gommer, et un Luiz Gustavo si important à la fois sur et en dehors du terrain. C'est lui, après les gueulantes de Mandanda ou Garcia pendant la rencontre, qui a réuni ses coéquipiers au coup de sifflet final pour leur signifier que la fin de match n'était pas digne de leur rang. Un Brésilien apprécié par tout un club et qui vient renforcer le caractère d'un OM qui en manquait ces derniers temps. C'est aussi ça qui vous permet d'aller chercher une qualification en Ligue des champions.

Bordeaux est bel et bien de retour

Beaucoup le savaient : dans sa période galère de la fin d'année 2017, les Girondins n'étaient pas à leur place. Avec un tel effectif, Sabaly et consorts n'avaient pas vraiment une tête de possible relégable. Trois victoires de suite plus tard (c'est aussi ça la magie de la Ligue 1), voilà Bordeaux à la 8e place ! Une remise en question globale dans tous les secteurs du club, plus de sérénité, et plus que deux points de retard seulement sur la sixième place. Après Amiens, le week-end prochain, on va vite voir ce que ces Girondins ont dans le ventre avec l'OM, Nice, et Monaco entre le 18 février et le début du mois de mars.

Amiens, des signes bien inquiétants

Dans un bas de tableau archi serré (quatre points séparent le 12e du 19e), le promu amiénois nous montre quelques signes qui nous font dire qu'un réveil est indispensable s'il ne veut pas faire l'ascenseur. Face à un Saint-Étienne qui sort d'une période compliquée, et qui alignait beaucoup de recrues, les Picards n'ont pas vraiment existé (0-2). Même Christophe Pelissier, l'entraîneur de l'ASC, le concédait : «On a vu une belle équipe de Sainté, favorisée par notre niveau très faible, et un état d'esprit inquiétant.» Un petit 70% de passes réussies, et l'impression que cet Amiens ne peut pas vraiment faire mieux sans un Kakuta à la hauteur. Avec un tout petit point d'avance sur le premier relégable, Konaté et sa bande ont vite intérêt à trouver un second souffle...