trapp (kevin) (F. Faugere/L'Equipe)

Ligue 1 : entre Kevin Trapp et Edinson Cavani, c'est le grand écart au PSG

Dimanche, face à Metz, le score (3-0) aurait pu laisser penser à une soirée réussie pour Edinson Cavani et tranquille pour Kevin Trapp. Mais l'attaquant uruguayen a tout raté, pendant que le gardien allemand a tout repoussé.

À Paris, qu'importe la période et la courbe de résultats, il y a toujours débat. Dimanche, à l'occasion de la victoire face à Metz (3-0), Kevin Trapp l'a repoussé avec brio, pendant qu'Edinson Cavani l'a ravivé. À l'opposé sur le terrain, le gardien allemand et l'attaquant uruguayen ont vécu une soirée bien différente, malgré un chiffre commun à retenir : 7. Soit le nombre de parades réalisées par Trapp, et le nombre de tirs tentés par Cavani. Pour, au final, zéro but encaissé par l'un et marqué par l'autre. Un grand écart.

Décisif tout au long de la partie, notamment dans une seconde période où le rythme et l'intensité avaient clairement chuté côté parisien, Kevin Trapp a pleinement justifié le choix de son entraîneur, Unai Emery, qui l'a confirmé dans son rôle de titulaire malgré le retour de prêt et l'émergence d'Alphonse Areola. Hormis une sortie (un peu) aventureuse en fin de partie, l'ancien gardien de l'Eintracht Francfort a réalisé un match parfait, recevant même le trophée d'homme du match. «Content d'avoir pu aider», comme il l'a sobrement expliqué après la partie, Trapp a bel et bien évité au PSG un premier accroc, contrairement à ce que le score pourrait laisser penser...

Edinson Cavani, la tête dans le gazon. (L'Equipe)

Cavani, généreux, déterminé... et maladroit

De l'autre côté du terrain, donc, la soirée n'a donc pas eu la même saveur pour Edinson Cavani. Pourtant, avec la qualité de ses déplacements et la vista du duo Angel Di Maria - Javier Pastore, l'homme aux 81 buts depuis son arrivée au PSG en 2013 aurait pu faire gonfler son score. Mais de près comme de loin, du pied droit comme du pied gauche, sur attaque placée ou rapide, l'international uruguayen a été rattrapé par sa maladresse. Son manque de réalisme est tout sauf une nouveauté, mais il interpelle forcément alors qu'il a pris la place (sur le terrain) de Zlatan Ibrahimovic. Quand la route s'élèvera, Paris pourra-t-il compter sur Cavani ?

S'il y en a un qui ne s'en fait pas, c'est son coach, Unai Emery, malgré l'impatience du public (clairsemé et quasi-muet) du Parc. «Il est très exigeant avec lui-même, et c'est une bonne chose, a-t-il assuré après le match. Je suis tranquille, et je lui ai dit que si on a autant d’occasions à l'avenir, je sais qu'il va marquer beaucoup de buts. Que le public soit exigeant avec lui, c'est bien aussi. Et il l’accepte car il a beaucoup de personnalité.» Il lui en faudra, forcément, pour traverser la (petite) tempête médiatique suivant sa première prestation de la saison. Comme il en a fallu à Kevin Trapp pour chasser le doute... jusqu'à la semaine prochaine. Car à Paris encore plus qu'ailleurs, le débat est toujours prêt à ressurgir.

Cédric Chapuis, au Parc des Princes