fekir (nabil) (A.Martin/L'Equipe)

Ligue 1, 27e journée, Lyon-Saint-Etienne : Nabil Fekir, la panne sèche

Transparent face aux Verts après avoir été étincelant à l'aller, Nabil Fekir symbolise la mauvaise passe lyonnaise actuelle.

Le match aller avait été un tournant pour Nabil Fekir, qui avait peut-être pris une nouvelle dimension sur la pelouse de Geoffroy-Guichard, avec deux réalisations, une prestation de patron et une célébration pleine d'arrogance et de confiance restée dans toutes les mémoires. Les Bad Gones ne s'y étaient d'ailleurs pas trompés et lui avaient réservé à l'entrée des 22 acteurs un immense tifo à l'effigie de son geste du 5 novembre, histoire de donner le ton. Mais Fekir n'a cette fois pas vraiment été à la hauteur de l'événement.

Comme à son habitude, le gaucher (positionné au cœur du 4-2-3-1 de Bruno Genesio) est régulièrement venu très bas participer au jeu, mais il n'est jamais passé à la vitesse supérieure alors que Mariano Diaz, lui, est rentré parfaitement dans son match et n'a pas tardé à briller (19e). Si son soyeux toucher de balle est toujours bien présent et qu'il s'est distingué lors de la double confrontation face à Villarreal (un but et une passe décisive) ces derniers jours, le maestro du Rhône est moins influent depuis quelques semaines sur les pelouses de Ligue 1 (son dernier but remonte à la 22e journée, sa dernière offrande lors de la 23e), à l'image d'un OL qui avance au ralenti. Et aujourd'hui encore, l'activité de Fekir a été en dessous de ce qu'il avait l'habitude de faire il y a quelques semaines encore : très peu de ballons touchés, d'autant plus dans la zone de vérité.

Lire aussi : courageux, les Verts arrachent le nul à Lyon

On peut toutefois souligner une combinaison simple mais efficace avec l'inusable Mariano, laquelle n'a pas amené de but, Ruffier s'interposant devant l'avant-centre de l'OL (59e). Le héros du match aller n'a pas réussi à faire de différence dans le camp adverse, et a mal négocié ses quelques duels face au central adverse Loïc Perrin. C'est d'ailleurs sur l'un d'eux, après l'heure de jeu, que Fekir a commencé à grimacer. Le genou égratigné et le visage crispé, il a cédé sa place quelques instants plus tard à vingt minutes du terme (70e) pour l'entrée de Mouctar Diakhaby. De quoi inquiéter les supporters lyonnais, car une absence du numéro 18 ne serait pas la bienvenue. C'est donc en tant que spectateur que ce dernier a pu assister au coup de poignard tardif des visiteurs signé Debuchy (90e). Avec un Fekir des grands soirs, la donne aurait peut-être été tout autre.

Jérémie Baron