Soccer Football - Ligue 1 - Olympique de Marseille vs RC Strasbourg - Orange Velodrome, Marseille, France - January 16, 2018 Marseille's Dimitri Payet celebrates scoring their second goal REUTERS/Jean-Paul Pelissier (Reuters)

Ligue 1, 21e journée : Marseille poursuit sur sa lancée face à Strasbourg (2-0)

Grâce à deux buts tardifs de Njie (80e) et Payet (87e), l'OM a dominé Strasbourg (2-0) et signé son troisième succès de rang en Ligue 1.

Ocampos, seul homme en vue du premier acte

Les deux équipes ont montré ce mardi soir que les matches de Championnat en semaine sont toujours difficiles à appréhender, notamment par rapport à l'intensité globale de la rencontre. Parti de ce constat, un seul homme s'est montré vraiment dangereux dans le premier acte, le Marseillais Lucas Ocampos. Le joueur n'a d'abord pas pu reprendre la remise de Thauvin (5e) de la tête, avant de s'essayer du gauche (19e) dans une sorte de centre-tir que Germain n'a pas pu couper. De l'autre côté, Bahoken, Da Costa ou Sacko ont été fantomatiques et ont très peu vu le ballon. C'est en fait l'OM, avec presque 70% de possession de balle, qui a dicté le jeu. Sur un dernier centre marseillais, Ocampos s'est procuré une nouvelle occasion, la plus grosse de la première période (45e+1). Mais l'Argentin a mis sa tête en opposition au lieu de rentrer franchement dans son ballon. Résultat : le cuir filait au-dessus de la barre d'Oukidja, et les 22 acteurs rentraient aux vestiaires au terme d'un premier acte bien morne, avec zéro tir cadré.

L'OM manque encore un penalty

Il est vrai que si les quarante-cinq premières minutes ont été si pauvres en occasions, c'est aussi car Marseille, volontaire, s'est heurté à un bloc visiteur bas, compact, mais finalement très sérieux. Peut-être conscient qu'il y avait un coup à faire, le survolté Thierry Laurey a sûrement fait passer un message à la pause. Si bien que les Strasbourgeois ont cadré leurs deux premiers tirs - certes sans danger - tôt après le retour des vestiaires. La fin d'une domination stérile pour les Marseillais, face à un adversaire enfin plus joueur. Mais un bloc plus haut, cela signifie aussi des espaces qui se libèrent pour les Olympiens. Et Payet, après s'être faufilé dans la surface adverse, se faisait fauché par Da Costa (72e). Valère Germain se dressait face à Oukidja, ouvrait son pied, mais voyait son tir sans vie détourné par le portier. Après le penalty manqué par Thauvin à Rennes samedi, le changement de tireur n'a donc pas porté ses fruits. Un problème qui a bien failli faire perdre deux points à l'OM ce mardi...

Le coaching payant de Garcia

Si la soirée est loin d'avoir été idéale pour les hommes de Rudi Garcia, qui ont globalement évolué dans un faux rythme, le coaching de ce dernier a fait la différence. Et c'est l'entrée de Clinton Njie à vingt minutes du terme qui s'est avérée être le choix payant de Garcia. Grâce à son ouverture du score à bout portant du droit (1-0, 80e), le Camerounais a su redonner le sourire à ses coéquipiers qui venaient de voir Morgan Sanson les quitter sur blessure. Pour ce dernier, l'inquiétude est grande, car Sanson a déjà raté plusieurs mois de compétition pour une rupture des ligaments croisés (2014-15). Paradoxalement, c'est donc son remplaçant qui a fait doublement la différence, en délivrant ensuite une passe décisive pour Payet - l'autre entrant - dans le dos de la défense que l'international a su parfaitement négocier. Après avoir dribblé le gardien, Payet terminait en effet tranquillement du droit dans le but vide (2-0, 87e) et le stade Vélodrome pouvait savourer une troisième victoire de suite en Ligue 1. En attendant les autres rencontres de la journée, l'OM passe deuxième au classement.

Hugo Girardot