mandanda (steve) (S.Mantey/L'Equipe)

Ligue 1, 18e journée : OM, goal line, PSG, Saint-Etienne, Gourvennec... Le débrief de FF

Il y a eu 24 buts marqués, 39 cartons jaunes et 4 rouges distribués, et 236 305 spectateurs recensés. Mais pas que. FF livre ses héros et ses zéros de la 18e journée de Ligue 1.

On a eu un peu de peine pour Marseille

A la fin de cette 18e journée, c’est bien l’OM qui est le grand perdant en haut de classement, après la victoire monégasque (4-0) à Saint-Etienne, et surtout sa défaite en terres lyonnaises (0-2). Ce n’est pourtant pas faute d’avoir tenté. La déception peut être d’autant plus grande du côté du Vieux Port que les Marseillais ont fait plus que jeu égal avec l’OL. Cependant, rien n’est allé dans leur sens. Même Mandanda, leur gardien qui a sauvé plus d’une fois l’équipe, est passé à côté en se trouant dès la 6e minute. En attaque, leur manque de réussite (19 tirs) est en partie due à la grosse prestation de Lopes. Volontaire et agréable à voir jouer, cet OM a donc montré un tout autre visage que lors de ses deux derniers déplacements, à Bordeaux puis à Montpellier, mais ne ramène pas de point cette fois-ci. Le club n’a d’ailleurs pris qu’un point face aux trois premiers de L1. Les défaites face à Monaco, et donc à Lyon font aujourd’hui toute la différence au classement.

On a été interloqué par la goal line technology

Si le match Troyes-Amiens a tant fait parler samedi soir, c’est plus pour l'incroyable arrêt de jeu en première période que pour le spectacle global de la rencontre. En cause ? Un nouveau problème lié à la goal line technology. A la 33e minute, M. Letexier assure que sa montre a vibré sur la tête de Suk. Une décision qui sera modifiée plusieurs minutes plus tard, dans l’incompréhension totale. Un énième bug de la goal line technology (après notamment Rennes-Caen en septembre dernier) qui a poussé les arbitres à... la désactiver pour la deuxième période. Heureusement, ou pas, la LFP a décidé jeudi d'utiliser la vidéo en L1 à partir de 2018-19, afin de s’aligner sur les autres grands Championnats européens. On attend la suite...

On s'est (encore) inquiété pour la défense parisienne

Bien sûr, on aurait pu parler de l'énorme performance de Neymar, ou du nouveau match brillant de Kylian Mbappé. De cette puissance offensive de feu qui est celle du PSG quand tous les acteurs sont concernés. Mais on n'a pas pu s'empêcher de souligner la fébrilité défensive des protégés d'Unaï Emery à Rennes, et notamment le match sans de Presnel Kimpembe. Brouillon, et plusieurs fois pris à défaut, le jeune homme a d'ailleurs été exclu en fin de match après avoir concédé un penalty (manqué par Khazri). Même à dix suite à l'exclusion de Benjamin André, Rennes a réussi sans trop forcer à se montrer menaçant. Au final, le PSG a pris au moins un but lors de ses cinq derniers matches, C1 comprise (9 buts encaissés au total sur la période). C'est forcément trop. Et contre le gratin européen, ça ne suffira pas.

On a (encore) eu mal pour Saint-Etienne

Des absents à la pelle, une défense bricolée qui a pris l'eau de toutes parts, un fond de jeu inexistant, un Diony sifflé mais bien trop seul, le tout dans un chaudron qui sonnait creux en raison d'un huis-clos partiel... A force de couler, Saint-Etienne a touché le fond vendredi face à Monaco. De quoi faire perdre leurs nerfs au capitaine Stéphane Ruffier, exclu pour la première fois de sa carrière en Ligue 1 après plus de 350 matches, et à son président Roland Romeyer, descendu sur la pelouse et retenu par son coach Julien Sablé pour lui éviter de péter les plombs... Saint-Etienne est au fond du trou, rattrapé par les limites de son effectif et l'inexpérience de son nouveau coach, un peu perdu pour sa première en tant que numéro 1. S'ils ne se réveillent pas, les dirigeants stéphanois vont tout droit dans le mur. Il est tout proche.

On en a eu marre du discours de Jocelyn Gourvennec

«On a été dans l’effort, appliqués. Mais on a manqué de précision». On s’est vraiment demandé si on avait vu le même match que Jocelyn Gourvennec, après la nouvelle déconfiture des Bordelais à Nice (0-1). Les Girondins, privés de ballon, se sont fait balader une bonne partie du match par des Aiglons qui n’ont eu qu’à appuyer un cran plus fort sur l’accélérateur en seconde période pour mettre le feu dans la défense girondine. Certes, la rentrée de Malcom à l'heure de jeu a donné un peu plus de peps à son équipe, mais le gardien azuréen Walter Benitez a quand même passé un match très tranquille. Bordeaux n’a franchement pas rassuré, Bordeaux continue d'occuper le bas du classement (15e, deux points devant le premier relégable Lille), et Bordeaux affiche toujours le même visage fantomatique. Peut-être que Jocelyn Gourvennec devrait enfin se poser les bonnes questions.

On s'est dit que Dijon avait eu du flair

Fort d'un nouveau succès convaincant face à Lille (3-0), Dijon est remonté à une neuvième place satisfaisante. Il faut dire que Dijon a eu le nez creux lors du mercato estival. En achetant définitivement Wesley Saïd par exemple, prêté la saison passée par Rennes et auteur d'un doublé face aux Dogues, le DFCO a vu juste. L'attaquant affiche un bilan honorable de 5 buts et 2 passes décisives en 15 matches de Ligue 1 (co-meilleur buteur du club avec Kwon). Et il est loin d'être le seul renfort de poids dans l'équipe d'Olivier Dall'Oglio. L'ancien Lorientais Benjamin Jeannot n'est pas en reste non plus avec 4 buts. Le bonheur est aussi dans le prêt pour Dijon, bien content d'avoir des joueurs comme Xeka ou Naïm Sliti - prêtés par Lille - dans ses rangs. Tous deux sont des pièces essentielles de l'animation dijonnaise (2 buts et 3 passes décisives pour le premier, 2 buts et 2 passes pour le second). Il faut aussi avoir du flair pour se maintenir en Ligue 1, et Dijon l'a bien compris.

Bruno Rodrigues , Hugo Girardot   et Jérémy Nédélec