Ligue 1, 18e journée : Neymar, Saint-Etienne, Bordeaux, Lopes... Les 5 enseignements de la journée
Neymar en feu, Saint-Etienne et Bordeaux en crise ou encore Lopes en héros, voici les cinq enseignements de la 18e journée de Ligue 1.
Neymar est bien l'un des meilleurs joueurs du monde
Troisième du Ballon d’Or France Football 2017, Neymar a fait honneur à son statut samedi à Rennes. L’attaquant parisien, qui rentrait d’un séjour au Brésil pour raisons familiales, manquant les deux derniers matches des siens, en a fait voir de toutes les couleurs à des Rennais pourtant en grande forme depuis quelques semaines. Intenable et particulièrement en jambes, l’ancien Barcelonais a fait vivre un véritable cauchemar à Romain Danzé, son adversaire direct. Crochets, accélérations, dribbles en tous genres, il a déséquilibré à lui seul (ou presque, Mbappé étant lui aussi dans un grand soir) l’arrière-garde bretonne. Et il a été impliqué sur les quatre buts des siens, avec un doublé et deux passes décisives. Impressionnant…
Saint-Etienne ne répond plus...
En grande difficulté depuis de longues semaines, Saint-Etienne a touché le fond vendredi à la maison face à Monaco. Dominés dans les grandes largeurs, les Verts ont subi, plié avant de craquer, à l’image de leur capitaine Stéphane Ruffier, exclu, ou de leur président, Roland Romeyer, descendu sur la pelouse pendant le match pour crier sa colère. Fébriles derrière, inexistants devant, les Stéphanois, sans véritable fond de jeu digne de ce nom, n’ont pas beaucoup de motifs d’espoir. Et l’inexpérience de leur coach, bien impuissant devant une telle déroute, n’a rien de rassurant non plus. L’ASSE va devoir réagir, changer des choses, pour espérer mettre fin à une spirale négative qui n’en finit plus.
... Bordeaux non plus
A l’image des Verts, les Girondins sont également au plus mal. La défaite à Nice (0-1) est plutôt flatteuse pour eux tant les Niçois auraient pu corser l’addition. Impuissants, à court d’idées et quasiment inoffensifs sur la Côte d’Azur, ils ont logiquement concédé leur quatrième revers de rang, Coupe de la Ligue comprise. Les trois derniers sans inscrire le moindre but. Les changements décidés par Jocelyn Gourvennec (Costil et Malcom sur le banc) n’y ont rien changé. A Bordeaux, 15e, le mal est profond.
Montpellier manque d'alternatives
Son style de jeu, axé sur un socle défensif solide pour mieux gicler en contre, lui a certes permis de tenir tête aux gros cette saison (Lyon, Monaco, PSG). Il lui a même souri mercredi dernier face à l’OL, en Coupe de la Ligue (4-1). Mais il ne peut pas (toujours) marcher face à des équipes moins bien classées et qui ne viennent pas pour faire le jeu. C’est ce qui s’est passé samedi à La Mosson face à Metz, pourtant bon dernier de la classe. Le MHSC s’est contenté d’assurer défensivement, laissant le ballon à son adversaire, et de piquer sur son premier contre. Mais les Lorrains ont eux aussi attendu, et pris leur adversaire à son propre jeu, en marquant trois fois sur trois contres. Avec un succès à la clé, leur deuxième de la saison… Les Héraultais auraient certainement gagné à prendre cette fois le jeu à leur compte.
Lyon a aussi un patron dans le but
Évidemment, il y a Nabil Fekir, leader de jeu et patron de l’animation offensive qui guide la deuxième meilleure attaque de Ligue 1 (44 buts inscrits, ex-aequo avec Monaco). Mais Bruno Genesio peut en être sur : quand son équipe est sur la défensive, il peut compter sur un autre homme fort en la personne d’Anthony Lopes. Le portier lyonnais l’a prouvé face à Marseille (2-0) en sauvant les siens à de nombreuses reprises. Parfois laissé seul par sa défense, le dernier rempart des Gones a sauvé la baraque, à l’image de cette parade sur une tête de Rami (14e). Il a répondu présent dans les moments où ses partenaires semblaient plier. Ça tombe bien, c’est à cela que l'on reconnaît les leaders d’équipe. Pour sa dernière au Groupama Stadium, l’entraîneur des gardiens de Lyon Joël Bats, qui part à l’Impact Montréal, ne dira surement pas le contraire…