rolando malcom (N.Luttiau/L'Equipe)

Ligue 1, 13e journée : repris par l'OM à la dernière seconde (1-1), Bordeaux peut s'en vouloir

Après avoir longtemps mené au score et manqué quelques occasions de doubler la mise, Bordeaux a été repris à la toute dernière seconde du temps additionnel par l'OM, dimanche soir (1-1).

De Préville enfin décisif

Nicolas De Préville avait déjà inscrit deux buts cette saison en Championnat. C’était au mois d’août mais c’était avec… Lille. Depuis qu’il est bordelais, suite à son transfert en fin de mercato estival, il avait joué tous les matches mais n’avait été que passeur décisif (face à Paris et Nantes). Ses prestations sans but n’ont pourtant pas entamé la confiance que lui donne Jocelyn Gourvennec, qui l’a une nouvelle fois titularisé à la pointe de l’attaque face à l'OM. Son but précoce (1-0, 3e), à la suite d’une grossière perte de balle marseillaise dans l’axe, lui a donné raison et a lancé les débats dans un Matmut Atlantique de gala. Les Ultramarines n’avaient même pas eu le temps de ranger leur magnifique tifo. On pouvait voir dans la célébration du joueur toute la délivrance d’un attaquant qui n’avait pas marqué depuis neuf rencontres avec son club. Un mutisme qui pesait depuis plusieurs matches dans ses performances globales. Le joueur de 26 ans a également tenté sa chance de loin (27e) et n’a surtout jamais ménagé sa peine tout au long du match, malgré une deuxième période plus délicate, avec de rares ballons lointains à exploiter. Il a été remplacé à la 75e minute, au bout de l’effort.

Une première période à oublier pour l'OM

Désireux de briser la malédiction qui les poursuit depuis 40 ans, les Marseillais ont donc été cueillis à froid au Matmut Atlantique. Un but qui n’était que le premier épisode d’une première période compliquée. Car il n’y a pas eu grand-chose à retenir de positif du côté des visiteurs dans le premier acte. Même Mandanda, plutôt habitué à porter son équipe, a semblé emprunté dans son jeu au pied. Pendant 45 minutes, les Olympiens ont plutôt vu leur adversaire enchaîner les occasions franches. Malcom a fait la misère à Rolando (13e) sur le côté avant de déborder, mais le bon retour de Jordan Amavi a sauvé les siens. Juste avant que Sankharé, seul aux six mètres, n’envoie le ballon au-dessus du but (19e) après un centre en retrait à ras de terre de Kamano. Bordeaux aurait même pu obtenir un penalty suite à un contact litigieux entre Rami et Sankharé dans la surface (33e). Mais l’arbitre de la rencontre, M. Millot, n'a pas bronché. C’était la dernière situation chaude devant le but marseillais. Un premier acte au cours duquel les Phocéens n’ont cadré qu’un seul tir, sur un coup franc lointain (38e) et sans danger de Dimitri Payet.

Une égalisation à la dernière seconde

Thauvin et ses copains sont toutefois revenus avec de biens meilleures intentions après la pause. Très attendu ce dimanche en l’absence de Luiz Gustavo, Morgan Sanson a été la grosse satisfaction de la partie côté marseillais. L'ancien Montpelliérain a été dans tous les bons coups, notamment grâce à des centres astucieusement distillés. Comme sur ce ballon précis au second poteau que Florian Thauvin (50e) n'a pas pu rabattre du pied droit. Ou lorsqu’il a déposé la balle sur la tête de Mitroglou (55e), encore trop imprécis. Les entrées de Maxime Lopez (à la pause à la place de Payet) et de Valère Germain pour venir épauler Kostas Mitroglou n'ont pas franchement eu le rendement escompté. Bordeaux, qui a fait le dos rond presque tout au long de la deuxième période, aurait même pu creuser l’écart en fin de match par Mendy (77e) ou Sankharé (85e), pourtant idéalement placé. Alors qu'ils se dirigeaient tout droit vers leur premier succès en L1 depuis le 23 septembre, les Girondins ont finalement été repris à la toute dernière seconde du temps additionnel, sur un but de... Sanson, qui surgissait de nulle part pour tromper Costil (1-1, 90e+4) du gauche et offrir un match nul au goût de victoire à Marseille. Bordeaux reste neuvième. L’OM, toujours maudit en Gironde, manque de son côté l’occasion de repasser devant Lyon au classement.

Hugo Girardot