malcom amavi (jordan) (B.Papon/L'Equipe)

Ligue 1, 13e journée : Malcom, Fekir, Emery, Lamouchi, Nice... Le débrief de FF

Il y a eu 24 buts marqués, 44 cartons jaunes et 3 rouges distribués, et 247 487 spectateurs recensés. Mais pas que. FF livre ses héros et ses zéros de la 13e journée de Ligue 1.

On n'a pas compris Malcom sur la fin

Homme fort depuis le début saison à Bordeaux, Malcom a fait un match somme toute correct dimanche face à l’OM, même s'il a parfois été imprécis dans le dernier geste. Mais le Brésilien peut tout de même s'en vouloir sur la gestion de son tout dernier ballon, à la dernière minute du temps additionnel. Au lieu d’aller au poteau de corner pour essayer de gagner du temps en protégeant son ballon, et gratter ainsi quelques précieuses secondes, le gaucher a préféré aller provoquer une dernière fois la défense olympienne. Sans réussite, puisqu’il a été dépossédé du ballon. Une perte de balle qui a profité à l'OM, qui a arraché l'égalisation par Sanson une poignée de secondes plus tard, juste avant le coup de sifflet final, privant ainsi les Girondins de leur première victoire en Ligue 1 depuis deux mois...

On a aimé l'hommage des supporters lyonnais à Fekir

Bien sûr, il n'est plus question ici de porter le moindre jugement sur le geste effectué par Nabil Fekir à Saint-Etienne, lorsqu'il avait enlevé son maillot pour célébrer son but et l'avait montré aux supporters adverses, provoquant l'envahissement du terrain. Mais on a tout de même apprécié l'hommage rendu par les supporters lyonnais à leur capitaine, suspendu ce dimanche mais bien présent en tribune. A la 18e minute de la rencontre (Fekir porte le n°18), les deux virages lyonnais ont brandi des centaines de maillots en référence au geste du joueur lors du derby. Un hommage qui n'a pas manqué de faire rire le principal intéressé. Et qui continue d'alimenter, avec un peu plus de légèreté qu'un envahissement de terrain, la rivalité entre Gones et Verts.

On a apprécié le coaching d'Emery

Longtemps, il lui a été reproché de faire assez peu tourner son effectif. Au moment d'affronter la solide équipe de Nantes, Unaï Emery avait pourtant choisi de placer Mbappé sur le banc. Une première cette saison. À sa place, Di Maria, souvent dans la rotation, était aligné au coup. Comme Berchiche, préféré à Kurzawa sur le couloir gauche, et Pastore, aligné dans le milieu à trois. Des choix payants pour le technicien basque, puisque le PSG s'est assez facilement imposé. Pastore a brillamment célébré sa deuxième titularisation consécutive en signant un but et une passe décisive. Di Maria a également trouvé le chemin des filets, et Berchiche a rappelé que la hiérarchie sur le couloir gauche n'était toujours pas figée. Le technicien a même offert quelques minutes de jeu au jeune Nkunku, très peu utilisé cette saison. Un coaching gagnant, donc, pour Emery, et une belle façon de remobiliser son groupe tout en montrant à chacun que les places ne sont pas totalement acquises.

On a trouvé que Lamouchi avait manqué de mesure

Visiblement, pour Sabri Lamouchi, le changement c'était maintenant. En alignant un onze inédit à Strasbourg, le nouveau technicien a voulu marquer ses débuts sur le banc breton par une rupture avec l'ère Gourcuff. Brandon, Mexer et Hunou, très souvent boudés par Christian Gourcuff, étaient tous titulaires ce samedi, au même titre que le jeune Gelin en défense. Zeffane, jusqu'alors placardisé, a lui fait son entrée en jeu, comme Tell. L'ancien international tricolore a donc voulu à rebattre les cartes au sein d'un groupe pléthorique (35 joueurs). Sans succès. En première période, les Rouge et Noir ont semblé amorphes, affichant un manque flagrant de repères qui s'explique par une nouvelle organisation tactique après plus d'un an et demi en 4-4-2. Résultat, Rennes a renoué avec la défaite et mis un terme à une série de trois victoires consécutives en Ligue 1. Lamouchi avait pourtant prévenu : «Celui qui s'attend à du changement contre Strabourg, il se trompe parce que je ne suis pas fou». Rennes aime particulièrement ne rien faire comme les autres. Mais si même le nouvel entraîneur s'y met...

On en a encore pincé pour Thiago Mendes

Au milieu d'un début de saison compliqué pour les siens, un joueur lillois a su tirer son épingle du jeu depuis cet été : le Brésilien Thiago Mendes. A l'aise techniquement, l'ancien de Sao Paulo est aussi un joueur complet, travailleur, qui ne lâche rien. Il a encore livré une très belle copie vendredi lors du succès salvateur du LOSC face à Saint-Etienne. Impeccable à la récupération, il a également brillé à la relance et ponctué son gros match d'un but sublime d'une frappe enroulée de l'extérieur de la surface. Un but qui redonnait l'avantage aux siens après l'égalisation de Bamba pour les Verts. Le patron lillois, c'est bien lui.

On s'est dit que Nice devait renouer avec certaines bases

Les Aiglons battent sacrément de l'aile en ce début de Championnat. Attendus pour jouer les places européennes, les Azuréens s'affichent à une inquiétante seizième place, deux points devant la zone rouge. Nice a trouvé le moyen de se faire rejoindre dans le temps additionnel à Caen (1-1), après avoir pourtant ouvert le score en première période. Mais le deuxième acte des hommes de Lucien Favre amène à se poser des questions sur cette équipe bien mois fringante que ces dernières années. Globalement, l'ADN y est toujours, avec une philosophie basée sur la possession et une envie de jouer au sol. Mais Nice ne respire plus la sérénité derrière, et a perdu de son tranchant dans le jeu. Un constat appuyé par le discours du technicien hélvète, qui estime «qu'un boulot monstrueux est encore à faire» dans plusieurs domaines. Et si, au final, Nice gagnait d'abord à retravailler ses basiques avant de redevenir l'équipe plaisante de ces dernières années ?

On a aimé cette Ligue 1 à l'accent sud-coréen

Les buteurs de notre chère Ligue 1 peuvent venir des quatre coins du monde. De France, bien sûr, mais aussi du Brésil, d'Uruguay, ou de... Corée du Sud. Et ça, c'est beaucoup plus rare. Il y avait bien eu Seo Jung-Won (4 buts avec Strasbourg en 1997-98), Ahn Jung-Hwan (deux buts avec Metz en 2005-06), Jo-Gook Jung (deux buts avec Auxerre en 2010-11) ou le plus connu Park Chu-Young (25 buts avec Monaco entre 2008 et 2011). Il y a désormais Hyun-Jun Suk (Troyes), le «Zlatan coréen», et Chang-Hoon Kwon (Dijon). Les deux compatriotes, qui s'affrontaient ce week-end, ont tous deux marqué. Une grande première en Ligue 1. Le premier nommé, prêté par Porto, a ouvert la marque pour les siens d'une tête victorieuse. Mais le second a finalement assuré la victoire dijonnaise en clôturant la marque d'une belle frappe croisée. Hyun-Jun Suk en est à deux buts en six matches de L1, alors que son compatriote affiche lui trois buts au compteur en onze rencontres.

M.M, H.G, C.Cor. et B. Ro.