Soccer Football - La Liga Santander - Real Betis v Real Madrid - Estadio Benito Villamarin, Seville, Spain - September 26, 2020. Real Madrid's Sergio Ramos celebrates scoring their third goal REUTERS/Marcelo Del Pozo (Reuters)

Liga : bousculé par le Betis mais vainqueur, le Real Madrid reprend ses habitudes

Scénario fou ce samedi sur la pelouse du Betis pour le Real Madrid : menés au score, Sergio Ramos et ses partenaires ont arraché la victoire sur un penalty litigieux en fin de rencontre (3-2).

La leçon : Le Real bien aidé, le Betis mal payé

Après une première rencontre décevante contre la Real Sociedad (0-0), le Real Madrid a obtenu une victoire aux allures de miracles sur la pelouse d'un Betis qui a de quoi être médusé. Rapidement devant au score, les coéquipiers de Ramos ont été punis deux fois en deux minutes par un Betis qui a crânement joué sa chance. Souvent déstabilisés par le trio Canales-Fekir-Joaquin, les Madrilènes se sont souvent montrés imprécis de l'autre côté du terrain. Il leur a fallu un c.s.c. puis un carton rouge contre Emerson et un penalty litigieux pour renverser un match qu'ils semblaient incapables de remporter. Trop fébriles après l'égalisation du Real, les joueurs du Betis peuvent nourrir beaucoup de regrets. Le troisième succès consécutif n'était pas si loin pour les hommes de Pellegrini.

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Dès le coup d'envoi, la rencontre partait sur un rythme élevé et plaisant. Trouvé par Mendy, Benzema pensait ouvrir le score d'entrée mais était logiquement signalé hors-jeu (2e). Le jeu allait d'une surface à l'autre. Une frappe de Fekir était contrée par Varane (4e) avant que Mendy, pourtant idéalement placé en pleine surface, ne ratait complètement sa frappe (6e). Dans la foulée, Canales débordait côté gauche et envoyait un centre parfait pour Sanabria dont la tête smashée à bout portant était sortie par un superbe arrêt de Courtois (7e). À ce jeu-là, ce sont les Madrilènes qui font la première différence. Après un bon travail de Benzema côté droit, Valverde coupait au premier poteau le centre du français pour ouvrir le score (1-0, 14e). Sur l'action qui suivait, Ramos ratait inexplicablement le break, complètement seul en pleine surface (15e). Sonné, le Betis sortait peu à peu la tête de l'eau avant de répliquer par deux fois. Sur un nouveau centre de Canales après un corner joué à deux, Mandi concluait d'une tête puissante derrière Casemiro (1-1, 35e). Deux minutes plus tard, Carvalho doublait la mise d'une frappe lourde au premier poteau sur un service de Fekir (2-0, 37e). Blessé, Kroos devait céder sa place à Modric et le scénario du piège semblait inévitable.

D'entrée de second acte, Zidane lançait Isco à la place d'Ödegaard, et immédiatement le Real relevait la tête. Sur un centre tranchant de Carvajal, Emerson déviait le ballon dans son propre but sous la pression de Benzema (2-2, 48e). La rencontre se rééquilibrait sans que le Real ne parvienne à se montrer dangereux. Il fallait une nouvelle maladresse d'Emerson pour changer la rencontre. Alors que Jovic partait au but, il était bousculé par le Brésilien à l'entrée de la surface. Carton rouge (68e). Le coup franc de Ramos était à deux doigts de faire mouche (68e) puis le Real se montrait incapable de punir un adversaire pourtant réduit à dix. Alors qu'il tombait dans un duel avec Jovic, Bartra touchait le ballon du bras dans sa chute avant que le Serbe ne puisse frapper. Avec l'aide de la VAR, l'arbitre accordait un pénalty que Ramos transformait d'une panenka (3-2, 82e). Le Betis était logiquement abattu et laissait filer le Real vers sa première victoire de la saison. Cruel.

Le gagnant : le Real très heureux

Plus convaincant que lors de sa morne prestation contre la Real Sociedad, le Real n'a pas non plus livré une prestation flamboyante en Andalousie. Souvent en danger sur les offensives adverses, les hommes de Zidane ont eu du mal à se montrer efficaces et incisifs. Un c.s.c., un carton rouge et un pénalty généreux : ils ont dû compter sur plusieurs faits de jeu en leur faveur pour arracher un succès inespéré. Une réussite qui ne pourra pas les accompagner tout au long de la saison.

Le perdant : Emerson, deux erreurs qui coûtent cher

Déjà mis en difficulté sur son côté droit par les montées incisives de Mendy, Emerson aura en plus été responsable des deux erreurs qui ont permis au Real de s'imposer. Buteur contre son camp sur un centre à ras de terre de Carvajal, le brésilien a ensuite été expulsé pour une faute sur Jovic, lancé vers le but. Réduits à dix, ses coéquipiers ont fini par craquer face à un Real qui a poussé pendant 20 longues minutes. Une addition salée.