Soccer Football - Spanish King's Cup Semi Final First Leg - FC Barcelona vs Valencia - Camp Nou, Barcelona, Spain - February 1, 2018 Barcelona's Philippe Coutinho in action REUTERS/Albert Gea (Reuters)

Liga, 27e journée : comment se passe l'adaptation tactique de Coutinho au Barça ?

Depuis son arrivée au Barça cet hiver, Philippe Coutinho n'a joué que deux fois les 90 minutes sous la tunique catalane. Et pour cause : si son incorporation dans le onze semble prometteuse, il reste quelques ajustements à trouver dans le jeu collectif.

Qui aurait cru, au moment où Philippe Coutinho devenait la recrue la plus chère du Barça, qu'il devrait ronger son frein sur le banc ? Arrivé blessé en Catalogne, l’ancien de Liverpool n’a été titulaire qu’à quatre reprises sur neuf matches disputés avec les Blaugrana. Mais les raisons de cette intégration progressive sont simples : la palette de jeu très complète du Brésilien demande des automatismes certains pour que celui-ci se sublime. D’autant que son profil technique ressemble déjà beaucoup à certains joueurs de l’effectif barcelonais…

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Aspiré par l'axe

Le principal enseignement à tirer de ses premières apparitions avec le FC Barcelone concerne sa position sur le terrain : Coutinho est utilisé dans un rôle de meneur de jeu excentré, un peu comme à Liverpool. À son arrivée, Ernesto Valverde avait d’ailleurs souligné sa faculté à jouer «dans l’axe ou sur un côté» et «sa polyvalence dont le Barça pouvait profiter.» Le Brésilien décroche, parfois en dessous de la ligne médiane, et se retrouve aspiré par l’intérieur au fur et à mesure qu’il se rapproche de la surface. Une habitude déjà prise en Angleterre, notamment dans l’objectif de déclencher des frappes à l’entrée de la surface, à l’instar de celle qui avait touché la barre transversale contre l’Espanyol Barcelone le 4 février (1-1) ou de celle qui a terminé dans la lucarne face à Gérone le 24 février (6-1).

Plus il progresse vers la surface adverse, plus Coutinho va rentrer vers l’intérieur du jeu. Face à Getafe, contre qui il a touché 53 ballons, il s’est retrouvé deux fois en position de frappe sur son pied droit à l’entrée des 16 mètres.

Son positionnement varie néanmoins en fonction des coéquipiers avec lesquels il joue. Lorsque Iniesta fait partie du onze, Coutinho a tendance à évoluer sur l’aile droite. Au contraire, il retrouve son poste de prédilection à gauche lorsque Dembélé est aligné à droite, comme c’était le cas face à Gérone le 24 janvier. Lorsqu’il évolue sur l’aile droite, le Brésilien peut sembler emprunté. Il a tendance à beaucoup moins s’approcher de la surface - étant donné qu’il ne peut se retrouver sur son pied de prédilection pour frapper - et est attiré par l’axe du terrain, où il arrive parfois que Messi, Iniesta et lui se marchent dessus.

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Plus de déséquilibre avec Dembélé ?

Lorsqu’il est aligné aux côtés d’Iniesta et Messi, Coutinho excelle dans les petits espaces. Mais les trois joueurs, souvent présents dans l’axe du terrain, ne parviennent pas toujours à profiter du déséquilibre en renversant sur les côtés. Avec Dembélé présent dans le 4-4-2 asymétrique de Valverde, l’occupation du terrain est plus hétérogène et les rôles des joueurs offensifs plus différents. Le Français, qui colle davantage la ligne de touche que le Brésilien, laisse l’axe à ses coéquipiers et peut en profiter pour exploiter les espaces créés. Contre Gérone, Coutinho a souvent cherché à renverser le jeu sur la droite.

Contre Gérone, Dembélé colle davantage la ligne tandis que Coutinho est dans le même rôle qu’à Liverpool en occupant le half-space gauche. Un dispositif qui laisse davantage de mobilité et de liberté à Messi.

Les deux joueurs ont laissé entrevoir les prémices d’une belle complicité. Sur et en dehors du terrain. «Dembélé est un immense joueur. Lui et moi venons juste d’arriver dans un football différent, avec une philosophie de jeu différente. Il est clair qu’avec le temps, en travaillant dur, nous allons apprendre», a déclaré Coutinho après le match face à Gérone. Et le Brésilien retrouverait donc son côté gauche de prédilection, celui qui a fait de lui un joueur de renom à Liverpool.

Antonin Deslandes