Diego Costa (Reuters)

Les précédentes finales européennes de l'Atlético de Madrid

Mercredi à Lyon, l'OM jouera sa cinquième finale de Coupe d'Europe, soit quatre de moins que son adversaire, l'Atlético de Madrid. FF.fr vous propose de revenir sur les huit finales européennes disputées par les Colchoneros.

1. C2 : Atlético Madrid-Fiorentina (1-1 puis 3-0), les 10 mai et 5 septembre 1962

La première finale européenne des Colchoneros est intervenue en Coupe d’Europe des vainqueurs de Coupe, supprimée depuis 1999. Opposé à la Viola, déjà vainqueur lors de la première édition la saison précédente, l’Atlético ne parvient pas à faire sauter le verrou italien à l’Hampden Park de Glasgow (1-1), et les deux formations sont contraintes de se départager à nouveau lors d’un match d’appui. Quatre mois plus tard, les joueurs de José Villalonga Llorente ne vont cette fois-ci pas laisser la moindre chance aux Italiens. Miguel Jones (8e), Mendonça (27e) et Joaquin Peiro (59e) assurent le succès espagnol et le premier trophée européen de l’Atlético à Stuttgart.

2. C2 : Tottenham-Atlético Madrid (5-1), le 15 mai 1963

Champions en titre, les Madrilènes espèrent enchaîner, cette fois-ci face aux Londoniens de Tottenham, à Rotterdam. Si l’Atlético a facilement disposé de ses adversaires lors des tours précédents, il va subir la loi des Spurs, vainqueurs 5-1 au sein d’une finale sans suspens. La légende Jimmy Greaves a claqué un doublé (16e et 80e), accompagné d’un autre doublé de Terry Dyson (67e et 85e) et un but de John White (35e). Les Madrilènes ont sauvé l’honneur par l’avant-centre Enrique Collar (47e s.p.). Succès éclatant des Anglais, qui décrochent leur premier succès sur la scène européenne.

3. C1 : Bayern Munich-Atlético Madrid (1-1 a.p. puis 4-0) les 15 et 17 mai 1974

Pour sa première finale de C1, l’Atlético est opposé au grand Bayern Munich des Franz Beckenbauer, Gerd Müller et autres Sepp Maier. Au stade du Heysel à Bruxelles, les deux formations se livrent un match serré et ne parviennent pas à se départager. En prolongations, Luis Aragonés, le meilleur buteur de l’histoire des Colchoneros, pensait offrir le premier trophée européen au club de la capitale espagnole en scorant à six minutes du terme (0-1, 114e), mais, comme ses coéquipiers, il sera témoin de l’égalisation à la dernière minute du défenseur Hans-Georg Schwarzenbeck (1-1, 120e). A égalité, les deux formations doivent jouer un match d’appui. Deux jours plus tard, la physionomie de la rencontre n’est plus la même : les Bavarois surclassent l’Atlético (4-0) et remportent la première de leurs trois C1 consécutives (1974, 1975 et 1976).

4. C2 : Atlético Madrid-Dynamo Kiev (3-0), le 2 mai 1986

Entraîné par la légende colchonera Luis Aragonés, l’Atlético, qui a terminé cinquième en Liga, affronte le Dynamo Kiev de Valeri Lobanovski, emmené par la star soviétique Oleg Blokhine, en finale. De match, il n’y en a pratiquement pas eu. Le Dynamo, dont les joueurs composaient la majorité de la sélection soviétique, ont écrasé les Rojiblanquos (3-0). Un but rapide de l’attaquant Oleksandr Zavarov (5e), suivi de deux réalisations en fin de match de Blokhine (85e) et du rentrant Vadym Yevtushenko (88e) assurent le succès du Dynamo, le deuxième de son histoire dans cette compétition (après 1975). Ironie de l’histoire pour les Madrilènes, cette finale se disputait sur la pelouse de Gerland à Lyon… De là à évoquer une certaine superstition ?

5. C3 : Atlético Madrid-Fulham (2-1 a.p.) le 12 mai 2010

Après 24 ans d’absence, les Rojiblancos sont de retour en finale d’une compétition européenne, cette fois-ci en Ligue Europa. Une finale marquée par le show Diego Forlan, véritable artisan du premier succès colchonero sur le Vieux Continent. Déjà auteur d’un poteau en début de match, l’Uruguayen débloque la situation juste après la demi-heure de jeu en reprenant dans la surface une frappe ratée de Sergio Agüero (32e). Un avantage de courte durée puisque le milieu gauche Simon Davies égalise pour les Cottagers d’une reprise à bout portant cinq minutes plus tard (37e). Cette finale va devenir ensuite irrespirable, les deux formations n’arrivant pas à se départager au cours du temps réglementaire. Mais c’est bien une nouvelle fois la star de la Celeste qui va délivrer les siens au bout de la prolongation d’un amour d’extérieur du droit. Les Colchoneros remportent le deuxième titre européen de leur histoire.

6. C3 : Atlético Madrid-Athletic Bilbao (3-0), le 9 mai 2012

Emmené par un Radamel Falcao des grands soirs, les Rojiblancos vont atomiser les Basques de Bilbao dans une finale 100% espagnole à Bucarest. L’international colombien, considéré comme le meilleur avant-centre du monde cette année-là et auteur de 36 buts TCC dont 12 en Europa League, va éclabousser de toute sa classe cette deuxième finale en trois ans des Colchoneros. Déjà buteur décisif avec Porto contre Braga en finale lors de la dernière édition, le Cafetero ne va pas mettre longtemps avant d’emmener les siens vers la voie du succès. D’une magnifique frappe enroulée du pied gauche dans la lucarne d’Iraizoz (7e), il fait exulter une première fois ses supporters, avant de doubler la mise avec un but dont il a seul le secret, un but «à la Falcao», un enchaînement incroyable caractérisée d’une feinte de frappe en poussant le ballon vers l’arrière, avant d’enchaîner du gauche (34e). Le coup du chapeau n’était même pas loin pour le Colombien, si le poteau n’avait pas repoussé sa frappe croisée du droit, après avoir fait tourner en bourrique une fois de plus la défense basque. Diego a parachevé le succès madrilène (85e). L’ «Atleti» s’affirme de plus en plus en Europe.

7. C1 : Real Madrid-Atlético Madrid (4-1 a.p.), le 24 mai 2014

Une finale 100% espagnole en 2012 qui fait place à une 100% madrilène deux ans plus tard, à Lisbonne. Sacrés champions d’Espagne quelques jours plus tôt, les Rojiblanquos subissent un coup dur dès le début de la rencontre, avec la blessure de leur buteur vedette Diego Costa. La formation de Diego Simeone ne va ce pendant pas perdre pied, et ouvre le score par l’intermédiaire du défenseur central Diego Godin, à la suite d’un cafouillage dans la surface merengue (36e). Dans le second acte, les Colchoneros tiennent face aux assauts répétés du Real. Ils ont tous repoussés. Tout, sauf, la tête de Sergio Ramos sur corner dans la dernière minute du temps additionnel (90e+3). Fatigué des efforts fournis durant toute la rencontre, l’Atlético va sombrer durant la prolongation et encaissant trois buts par Bale (110e), Marcelo (118e) et Cristiano Ronaldo (120e s.p.). Le Real remporte enfin sa Decima.

8. C1 : Real Madrid-Atlético de Madrid (1-1 a.p., 5-3 t.a.b), le 28 mai 2016

De nouveau opposé en finale dans la plus belle des compétitions européennes face à son rival madrilène, l’Atlético compte bien cette fois-ci prendre sa revanche. Et les choses ne vont pas se passer comme prévu dès le début de la rencontre. Sergio Ramos, le bourreau des Colchoneros deux ans plus tôt, remet ça en ouvrant la marque au bout d’un quart d’heure, un but légèrement entaché d’une position de hors-jeu (15e). Bousculée d’entrée, la formation de Diego Simeone refait peu à peu surface et a même l’occasion d’égaliser sur penalty, mais Antoine Griezmann, trop confiant, envoie son ballon sur la barre de Keylor Navas. Les efforts de l’Atlético sont enfin récompensés à dix minutes du terme par Yannick Ferreira Carrasco (79e). Plus rien ne sera marqué d’ici la fin du temps réglementaire et la prolongation. La décision se fait donc aux tirs au but, favorables aux Merengue. Les Colchoneros sont décidément maudits à face à l’ennemi intime.

Joffrey Pointlane