Les bonnes et mauvaises surprises du début de saison de Ligue 1
La Ligue 1 a repris ses droits depuis bientôt deux mois, et neuf journées de Championnat ont déjà été jouées. Des Rémois imprévisibles, des Verts très décevants ou encore Slimani, la botte secrète de l'AS Monaco, retour, après un quart de saison, sur les bonnes et les mauvaises surprises que nous a pour l'instant réservé la «Ligue des talents».
Les bonnes surprises
Alban Lafont : «Il faut que je sois plus méchant»
? L'important c'est les 3? points ! ?
— FC Nantes (@FCNantes) October 6, 2019
? 1-0 ? MHSC
? 1-0 ? Stade de Reims
? 1-0 ? Stade Rennais
? 0-1 ? Lyon
? 1-0 ? OGC Nice pic.twitter.com/BFV8tjjN2r
Quand ils doivent faire le jeu, c'est beaucoup plus laborieux
Paradoxal, mais pas non plus illogique, tant la force des Rémois est basée sur la rigueur et la discipline défensive (seulement 4 buts encaissés en 9 rencontres), associée à une certaine audace lorsqu’ils sont opposés à des cadors de notre Ligue 1, le tout sublimé, dans ces gros matches, par le réalisme d’un Boulaye Dia en pleine forme (3 buts cette saison). Mais quand ils doivent faire le jeu, comme lors de leur déplacement à Dijon le 28 septembre dernier, c’est beaucoup plus laborieux, ce qui explique ces résultats sur courant alternatif. Un axe sur lequel les coéquipiers d’Alaixys Romao vont devoir bosser pendant cette trêve automnale.
4 - Reims n'a encaissé que 4 buts lors de ses 9 premiers matches de Ligue 1 2019/20, plus faible total de son histoire à ce stade de la compétition. Muraille. @StadeDeReims #SRFCSDR pic.twitter.com/hfDKR3G6bA
— OptaJean (@OptaJean) October 6, 2019
4 - Islam Slimani ?? v Brest samedi :
— OptaJean (@OptaJean) September 30, 2019
1 but ??
3 passes décisives ?
1er joueur de Monaco impliqué dans 4 buts lors d’un match de Ligue 1 depuis qu’Opta analyse la compétition (2006/07)
Impressionnant.@slimaniislam pic.twitter.com/3fjaIr2Xg2
Angers, le triomphe de la stabilité
Peut-on vraiment encore parler de surprise ? Année après année, saison après saison, le SCO semble progresser et se fixer un peu plus en Ligue 1, gagnant, à l’image de son entraîneur Stéphane Moulin, en expérience et en savoir-faire lors de chaque année passée dans l’élite. À tel point qu’on ne les cite même plus, pour l’instant en tout cas, parmi les clubs qui jouent le maintien. Et pour cause, au quart du Championnat, les Angevins sont troisièmes de Ligue 1. À l’image de ce qu’ils avaient réalisé il y a maintenant quatre ans, en occupant très longtemps le podium de L1, pour finalement s’essouffler et terminer en 9e position, la bande du SCO s’appuie sur une recette simple mais efficace.
Angers sait où il doit progresser pour s'installer durablement dans le top 10
Une forte intensité physique, un engagement sans faille dans les duels et une grande cohésion collective et défensive. Le tout au sein d’un club bien hiérarchisé, où l’administration fait son travail et, surtout, fait confiance à son entraineur pour faire le sien : Stéphane Moulin est le coach en poste depuis le plus longtemps en Ligue 1 (depuis 2011), ce qui pousse même le prestigieux journal The Guardian à remarquer cette grande stabilité. Seul bémol, des défaites systématiques face aux poids-lourds de l’Hexagone. Une gifle 6-0 à Lyon, puis un revers 2-1 à Lille ou encore une correction 4-0, ce samedi sur la pelouse du Parc des Princes. Un avantage pour Moulin et les siens : Angers sait où il doit progresser pour s’installer durablement dans le top 10 des clubs français.
Les mauvaises surprises
J’ai compris. On fait le pire début de saison possible pour forcer un retour de Gasset #ASSE #TeamASSE pic.twitter.com/M6KDXiTmgk
— Balbo42? (@balbo42) September 19, 2019
Un Lyon blessé
En football, les perdants ont toujours tort. Et si c’était Saint-Etienne qui paraissait le plus vulnérable, dimanche dernier, à la veille de ce classique du football français, cette défaite à Geoffroy-Guichard plonge les Gones dans une crise comparable à ce que vivaient les Verts juste avant le derby. Avec seulement 9 points pris en 9 journées et aucune victoire en Championnat sur les 7 dernières rencontres, les hommes de Sylvinho sont 14e de Ligue 1. Pire, ils ne semblent pas avoir retenu les leçons des dernières années, se montrant toujours plus inconstants et friables mentalement.
En semaine, ils sont capables d’aller s’imposer en C1 sur la pelouse du très performant RB Leipzig, à égalité de points avec le Bayern Munich en Bundesliga, alors qu’ils restaient sur une défaite face à Nantes (0-1) et un match nul à Brest (2-2). Pour son premier poste d’entraîneur principal en club, Sylvinho semble encore tâtonner pour trouver la bonne formule tactique, mais aussi en terme de communication. Malgré tout, la saison de Lyon est loin d’être sabotée. Les Rhodaniens sont encore invaincus en Ligue des Champions, même s’ils n’ont pas encore gagné un seul match, et n’accusent que 7 points de retard sur le podium, leur objectif principal. Tout est encore possible, encore faut-il jouer toutes les rencontres à fond, même ceux contre des «petites» équipes, à commencer par la réception de Dijon, lors de la prochaine journée.
Heureusement pour eux, ils ont renforcé leur banc de touche au dernier mercato
Enfin, les coaches parisiens ont drastiquement durci leur préparation physique de présaison, toujours dans l’optique d’arriver à 100% à la fin de l’hiver, lors des grandes échéances européennes. Résultat, c’est une hécatombe de blessures au Camp des Loges : Thilo Kherer, Julian Draxler, Edinson Cavani, Mauro Icardi (revenu depuis), Colin Dagba, Eric Choupo-Moutting et même Kylian Mbappe, lui qui ne se blessait jamais, en tout cas jusqu’à maintenant. Conséquence directe de cette rude préparation ou accidents malencontreux ? Toujours est-il que Paris n’avait pas eu autant d’absents depuis très longtemps, heureusement pour eux, ils ont renforcé leur banc de touche au dernier mercato et sont moins courts dans la rotation que l’année passée.
Thiago Silva sur #Cavani : Il travaille beaucoup et fait énormément de soins pour revenir. Sa blessure est difficile. Il veut revenir le plus vite possible mais il doit faire attention. Il nous manque. C'est notre attaquant, notre Matador ! #PSG pic.twitter.com/kLwxUsoRB8
— Chantal parisienne ??? (@_7h27) October 1, 2019
La faute, peut-être, à un turnover important lors du mercato estival et des recrues importantes à intégrer : Raphinha, Joris Gnagnon, Jonas Martin ou encore Flavien Tait, notamment. Le Brésilien en particulier, acheté début septembre pour 21 millions d’euros, ne pèse que très peu sur le rendement offensif de sa formation. Après la défaite, ce dimanche face à Reims, Olivier Létang relativisait dans L’Equipe, ce lundi : «Il y a aussi des joueurs qui sont restés, on a gardé l’âme de cette équipe et aujourd’hui, il nous manque un petit supplément.» Avec cette déclaration et ce léger euphémisme, le président rennais enlève un peu de pression des épaules de son coach, tout en admettant l’évidence. L’évidence, c’est que le Stade Rennais est bien en-deçà des attentes que les performances et le recrutement des derniers mois pouvaient laisser espérer. - J.C.