rep (johnny) (L'Equipe)

Les 10 joueurs néerlandais qui ont marqué le Championnat de France

La France affronte les Pays-Bas pour son dernier match de la phase de poules de la Ligue des nations. L'occasion de revenir sur les dix joueurs néerlandais les plus marquants qui ont évolué dans le Championnat de France.

Dick van Dijk (Nice de 1972 à 1974)

Comme beaucoup d’autres, Dick van Dijk est passé par la prestigieuse école de l’Ajax. Champion des Pays-Bas en 1970 et vainqueur de la C1 avec le club néerlandais l’année suivante, il faisait partie de l’équipe qui régnait sur l’Europe au début des années 70. Par la suite, il posait ses valises sur la Riviera française pour deux saisons. Les Aiglons terminaient deuxièmes du Championnat lors de l’exercice 1972-73, puis cinquièmes l’année suivante. Van Dijk se plaisait tellement à Nice qu’il décidait d’y revenir après la fin de sa carrière, pour finalement s’éteindre dans la capitale azuréenne en 1997.

Johnny Rep (Bastia de 1977 à 1979 ; Saint-Étienne de 1979 à 1983)

Après des débuts à l’Ajax et deux années en Espagne, à Valence, Johnny Rep débarquait en Corse en 1977. Il était l’un des grands artisans du brillant parcours de Bastia en Coupe UEFA. Cette année-là, le Sporting échouait en finale, contre le PSV Eindhoven. Rep, de son côté, était élu meilleur joueur étranger du Championnat par France Football. En 1979, il quittait l’Ile de Beauté pour rejoindre l’ASSE, qui cherchait à relancer l’équipe avec des renforts de poids comme Michel Platini et Johnny Rep, qui tous les deux étaient, l’année précédente, présents au Mondial argentin. Les Verts étaient sacrés champion de France en 1981.

Wim Suurbier (Metz de 1978 à 1979)

Quand Suurbier débarquait à Metz, sa réputation le précédait et surtout, il arrivait avec un palmarès énorme : triple vainqueur de la C1, sept fois champion des Pays-Bas et quadruple vainqueur de la Coupe des Pays-Bas. Il avait également disputé les deux finales perdues par les Oranje lors des éditions 1974 et 1978 de la Coupe du Monde. Une signature de poids pour le club. Mais avec les Grenats, il ne restait qu’une saison et ne prenait part qu'à 26 rencontres avant de rejoindre Schalke 04.

Pierre Vermeulen (PSG de 1985 à 1987 ; Tours de 1987 à 1989 ; Angers de 1989 à 1991)

Voilà un véritable globe-trotteur de notre Championnat. Après des passages successifs à Roda, Feyenoord et Maastricht, il arrivait au PSG en 1985. Dès la première année, le club de la capitale était sacré champion de France. Après Paris, il s’en allait à Tours, alors en D2, puis à Angers. Au final, il a passé six années en France, de l’élite aux divisions inférieures, avant de prendre sa retraite.

Wilbert Suvrijn (Montpellier de 1989 à 1993)

Suvrijn faisait partie de l’équipe des Pays-Bas qui remportait son premier titre lors du Championnat d’Europe des nations en 1988. L’année suivante, il arrivait dans l’Hérault pour finalement rester quatre saisons. Il contribuait à ce que Montpellier remporte la Coupe de France, sa première depuis 1929. Lui aussi a souhaité continuer de vivre paisiblement sa retraite en France et est même devenu agent de joueur depuis.

Richard Witschge (Bordeaux de 1993 à 1996)

Richard a un frère, Rob, qui lui aussi a joué en France, à l’ASSE. Mais pour le cadet, c’était à Bordeaux qu’il allait découvrir le Championnat de France. Et il ne signait pas en inconnu. D’abord, il arrivait de la prestigieuse équipe du Barça, coachée par Johan Cruyff, avec une C1 et deux titres de champion d’Espagne sous le bras. Son parcours a été en dents de scie, mais en 1996, les Girondins atteignaient la finale de la Coupe UEFA, perdue contre le Bayern Munich. Après avoir évolué aux côtés de Zinédine Zidane, il retournait chez ses premières amours, à l’Ajax, après trois années en France.

Adick Koot (Cannes de 1991 à 1998 ; Lille de 1998 à 1999)

La France, Koot en est Adick. Il arrivait en 1991 pour lui aussi jouer une saison aux côtés de Zidane, avant que Cannes ne descende en deuxième division. Entre Koot et Cannes, l’histoire a perduré. Pendant huit longues années, il a porté le maillot du club à 220 fois reprises et est devenu le joueur le plus capé de l’AS Cannes. Il devenait même entraîneur-joueur à la fin de la saison 1997. L’expérience n’a duré qu’un temps, mais l’aventure française de Koot continuait : il rejoignait le LOSC pour une petite année, avant de mettre un terme à sa carrière.

Zenden, marseillais entre 2007 et 2009. (BOUE/L'Equipe)

Boudewijn Zenden ( Marseille de 2007 à 2009)

Quand en 2007, Zenden s’engageait avec l’OM, laissé libre par Liverpool, le Néerlandais devait apporter sa grosse expérience à l’effectif olympien. Formé au PSV Eindhoven, il a enchaîné le FC Barcelone, Chelsea, Middlesbrough et enfin les Reds avant d’arriver sur le Vieux-Port. De quoi largement séduire les foules. Avec Marseille, il terminait troisième de Ligue 1 puis dauphin des Girondins en 2009.

Grégory Van Der Wiel (PSG de 2012 à 2016)

Si le Néerlandais a passé quatre saisons au Paris Saint-Germain, ce n’est pas forcément pour ses performances sportives qu’on se souviendra de lui. Pourtant, il débarquait à Paris avec une solide réputation. Élu deux fois de suite meilleur arrière droit d’Eredivisie, il était international avec les Pays-Bas et titulaire en finale du Mondial 2010 contre l’Espagne. En mauvais termes avec Laurent Blanc, concurrencé par l’arrivée de Serge Aurier, il quittait le club pour la Turquie en 2016.

Wesley Sneijder (Nice de 2017 à 2018)

Admettons le, c'est une mention quelque peu honorifique. Ce n'est pas tant pour le souvenir qu'il laissera que Sneijder s'insère parmi les joueurs «marquants» du Championnat de France, mais plus pour le prestige. En 2017, coaché par Lucien Favre, les Aiglons enrôlaient une pointure en la personne du meneur de jeu néerlandais, sélectionné 134 fois avec les Oranje. Mais le pari s’avérait vite perdant. Le quatrième du Ballon d’Or 2010 n’est apparu sous le maillot niçois que huit fois, avant de s’exiler au Qatar dès le mois de janvier suivant sa signature.

Jérémy Docteur