Juventus' Leonardo Bonucci celebrates after scoring against Lazio during their Italian Serie A soccer match at Juventus Stadium in Turin April 18, 2015. REUTERS/Giorgio Perottino (192726+0000,GIORGIO PEROTTINO/Reuters)

Leonardo Bonucci (Juventus), au nom du collectif

La semaine dernière, FF vous demandait quel était le meilleur défenseur du monde. Leonardo Bonucci, le défenseur de la Juventus et de l'Italie, est classé troisième avec 10% des voix.

La récompense d'un collectif

Il est la partie d’un tout. Impossible de le dissocier de ces partenaires. Ce serait remettre en cause le fondement même de leur force. Car Leonardo Bonucci, votre troisième meilleur défenseur au monde, doit autant cette distinction à lui-même qu’à Giorgio Chiellini, Andrea Barzagli, à ses côtés, et Gianluigi Buffon, dans les buts. A eux quatre, depuis plusieurs années, ils tiennent la défense de la Juventus, et celle de l’Italie. Grâce à eux, l'an dernier, les Bianconeri n'ont encaissé que vingt buts en Serie A. Bonucci, lui, en est le plus brillant symbole. Ses relances sont impeccables, ses interventions tranchantes, et son placement intelligent. Généralement positionné dans une défense à trois par Massimiliano Allegri, l’Italien de vingt-neuf ans dégage une sérénité singulière pour un poste aussi exposé. Associé à Chiellini et Barzagli, tout devient, forcément, plus simple. A l’heure actuelle, en Europe, il n’y a pas trace d’une défense centrale aussi harmonieuse et ordonnée que la leur. C’est aussi pour cela que Bonucci n’est "que troisième" du classement. Impossible de le distinguer sans citer les autres.

Quintuple champion d'Italie en titre

Il y a quelques années, une telle réputation n’avait rien d’évident. Bonucci n’est pas aussi tapageur que Piqué, ni aussi populaire que Ramos. Son statut de référence mondiale, l'ancien joueur de l’Inter l'a gagné au travers de ses résultats. Bonucci a remporté cinq titres de champion d’Italie, en autant d’années, avec la Juventus. À l’Euro, avec l’Italie, il a réussi l'exploit d'éliminer l’Espagne en huitièmes, et loupé, de peu, celui de sortir l'Allemagne, en quarts. De telles performances en font un élément précieux, et courtisé. L'été dernier, le Manchester City de Pep Guardiola, et surtout le Chelsea d’Antonio Conte, l'ancien sélectionneur de la Nazionale, le désiraient ardemment. Au moins autant que la Juventus ne voulait le conserver dans son effectif.

Un cap à passer en C1

Alors que la Juventus est l’actuel leader de Serie A, Bonucci et ses coéquipiers sont attendus, cette saison, sur un autre terrain : la Ligue des champions. Cela fait vingt ans que l’équipe italienne n’a pas remporté cette compétition. Il y a quelques semaines, le défenseur italien ne s’en cachait pas, auprès de Sky : «La C1 est notre objectif.» L’an dernier, d’ailleurs, les joueurs d’Allegri s’étaient fait une promesse. Tous resteraient au club jusqu’à la saison 2016-2017, comme le révélait The Independent, pour gagner cette Ligue des champions. Deuxièmes de la poule H, les Turinois sont bien placés pour atteindre les huitièmes de finale de la compétition. A eux de s’en sortir, par la suite, face aux autres géants européens, comme le Bayern ou Barcelone. Il y aura de la concurrence.

Nick Carvalho