Romain Thomas est né en 1988. (B.Papon/L'Equipe)

Le quotidien de Romain Thomas pendant le coronavirus, épisode 13 : « Touché en apprenant la disparition de Michel Hidalgo »

Épisode 13 du carnet de bord de Romain Thomas. Papa de Mila (3 ans et demi) et de Malone (né le 16 mars), le défenseur du SCO Angers raconte son quotidien pendant l'interruption de la Ligue 1 depuis le samedi 14 mars, date à laquelle le gouvernement a annoncé la fermeture de tous les commerces non essentiels.

« Jeudi, avec la fatigue accumulée depuis l'arrivée du bébé, on s'est levés un peu plus tard que d'habitude, vers 9h30-10 heures. On avait besoin de récupérer un peu. On a mangé un peu à l'espagnole, vers 14 heures.

En fin d'après-midi, après la sieste de Mila, on a été faire notre séance de sport dans le jardin. J'essaie de trouver des nouvelles idées à chaque fois pour la petite. Là, elle a fait pas mal de vélo sur la terrasse, je lui apprends à bien manoeuvrer avec le guidon et à bien positionner ses pieds sur les pédales parce qu'elle a tendance à appuyer avec les talons. J'ai pas mal de matériel pour varier les activités. Le seul problème, c'est que, comme on devait déménager fin avril, cet hiver, j'ai démonté le trampoline, le petit chalet de jardin... et j'ai tout rangé dans le grenier. Mais je vais peut-être ressortir tout ça ces prochains jours, car avec le confinement, le déménagement est décalé.

J'ai aussi suivi l'actualité liée au coronavirus, notamment ce TGV médicalisé venu de Strasbourg qui a acheminé plusieurs patients gravement atteints au CHU d'Angers pour soulager les hôpitaux du Grand Est. Une telle prouesse technique, je trouve ça fou. Grâce à cette solidarité, on va réussir à sauver des vies.

« Michel Hidalgo, je le relie à Michel Platini et à la grande équipe des Bleus. On ne peut que respecter ce qu'il a fait pour le foot français »

Même si je n'ai pas connu cette période (il est né le 12 juin 1988), j'ai aussi été touché en apprenant la disparition de Michel Hidalgo, un grand monsieur. Mon papa suivait beaucoup le foot à cette époque. Michel Hidalgo, je le relie à Michel Platini et à la grande équipe des Bleus. On ne peut que respecter ce qu'il a fait pour le foot français, avec ce titre de Champion d'Europe en 1984 contre l'Espagne (un match rediffusé ce vendredi soir à 20h30 sur la chaîne L'Équipe).

Mercredi, je m'étais plongé dans le foot de ces années 80, en regardant le quart de finale du Mondial 1986 France-Brésil (1-1, 4 t.a.b. à 3, Henri Michel était alors sélectionneur des Bleus) sur votre chaîne. Tactiquement, ça m'a intéressé car je ne m'étais jamais trop attardé sur le foot de cette époque. À un moment, j'ai été surpris de voir Joël Bats prendre tranquillement le ballon à la main sur une passe en retrait de Maxime Bossis. J'avais complètement oublié cette règle ! (*) On voit que le foot a bien évolué, même si les deux défenseurs centraux, Maxime Bossis et Patrick Battiston, étaient déjà des grands gabarits à l'époque (rires). J'ai trouvé que les équipes étaient vite coupées en deux, ça allait d'un but à l'autre. Les blocs étaient moins compacts, c'était un jeu un peu plus foufou, avec beaucoup de un contre un, et des équipes qui cherchaient tout de suite à créer le déséquilibre. »

(*) Jusqu'en 1992, un gardien de but pouvait se saisir du ballon avec les mains sur une passe volontaire d'un partenaire.