(S.Boue/L'Equipe)

Le Paris-SG élimine facilement le RB Leipzig (3-0) et disputera sa première finale de la Ligue des champions !

Rapidement devant au tableau d'affichage grâce à une tête victorieuse de Marquinhos, le PSG s'est nettement imposé face au RB Leipzig (3-0) sous la houlette de Di Maria, auteur du deuxième but et de deux passes décisives. Dimanche, le club parisien disputera sa première finale de la Ligue des champions face à Lyon ou le Bayern Munich.

La leçon : le PSG maîtrise Leipzig et rallie logiquement la finale

Après tant d'années infructueuses, le PSG y est cette fois. Pour l'année de son cinquantenaire, le club de la capitale jouera la finale de la Ligue des champions. Eh oui, cela fait peut-être un peu bizarre de l'écrire mais c'est bien la réalité après une demi-finale maîtrisée face au RB Leipzig, mercredi à Lisbonne. Dimanche dans la capitale lusitanienne, les hommes de Thomas Tuchel, premiers représentants français à tenter leur chance dans une finale de C1 depuis Monaco en 2004, défieront le Bayern Munich ou mieux, en se plaçant du côté français, l'Olympique Lyonnais, pour un premier sacre continental.
 
Face à son ancien scout et son ex-joueur, Tuchel a gagné la partie. La bataille tactique des deux coaches allemands, qui aura animé l'avant-match avec appétit, a tourné en faveur du Parisien dont le 4-3-3 a pris la mesure du 4-5-1 de Nagelsmann. Dans l'optique d'installer un milieu davantage joueur, les présences conjuguées de Paredes et Herrera autour de Marquinhos ont fait leur effet. Le pressing du RBL, qui a évolué assez bas, s'est révélé inefficace et surtout, le RasenBallSport Leipzig a étonné avec une grosse quantité de ballons perdus. Dont un par Gulacsi sur le deuxième but. Paredes a récupéré et alerté dans la surface Neymar dont la talonnade a trouvé Di Maria, auteur d'un contrôle et d'une frappe croisée victorieuse emplis de sang-froid (42e). L'Argentin a signé alors le but du break et poursuivi sa belle soirée.
 
Il s'était illustré sur l'ouverture du score en déposant son coup franc sur la tête de Marquinhos. Le milieu parisien, le seul à sauter sur le coup, s'était envolé très haut pour ouvrir la voie dès la 13e. Dans un premier acte traversé par une tête de Poulsen juste à côté (25e), Neymar, qui a fait passer un premier frisson dans le camp adverse à la 6e, aurait pu signer le 2-0 mais son coup de patte génial sur un coup franc excentré à droite avait atterri sur le poteau d'un Gulacsi aux fraises (35e). La messe était dite suite au troisième but signé Bernat sur un nouveau service de Di Maria (56e). Les entrées conjuguées de Schick et Forsberg dès la reprise ont apporté un peu entre-temps. Un peu seulement. Comme toute l'équipe allemande, Sabitzer n'était pas dans un bon soir et, quand il n'a pas tiré au-delà du cadre français, Rico, appliqué, a bloqué sa tentative. Installé dans le but parisien en l'absence de Navas, blessé, l'Espagnol a aussi fait le boulot devant Angelino (76e). Rassurant, le deuxième portier sera peut-être encore là, dimanche pour la grande finale que la capitale s'est rapidement mise à fêter.

- Les notes de Leipzig-PSG
 

Le gagnant : Di Maria, le grand soir

Le large succès du PSG porte la marque de Di Maria. Suspendu contre l'Atalanta Bergame, l'Argentin avait faim mardi soir au Stade de la Luz, une enceinte qu'il connait très bien (même privée de spectateurs) pour l'avoir pratiquée durant trois saisons avec le Benfica (2007-2010). A 32 ans, Di Maria jouera sa deuxième finale après celle remportée également dans la même enceinte en 2014 sous la tunique du Real Madrid (4-1 après prolongation contre l'Atlético de Madrid). Il évoluait alors dans le cœur du jeu, milieu gauche. Il distillait déjà des caviars. Mardi, El Fideo a régalé. Présent sur toutes les réalisations parisiennes, il s'est signalé par un but et deux passes décisives. Et encore, son bilan aurait pu s'avérer plus consistant si Mbappé avait transformé son offrande à la 70e. Aligné à droite dans le 4-3-3 de Tuchel, Di Maria a aussi tenté sa chance (80e).

-Soirées distinctes pour Neymar et Mbappé

-Le triomphe du PSG face au RB Leipzig en trois actes

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La réaction de Tuchel

Le perdant : Mukiele, pari raté

On ne l'attendait pas au coup d'envoi et pourtant, il a été la surprise concoctée par Julian Nagelsmann. Apparu à 25 reprises en Bundesliga et 10 fois en Ligue des champions, Nordi Mukiele a débuté sur le flanc droit de la défense à quatre alignée par le coach du RB Leipzig. Son rôle : juguler Mbappé, solidement remis de sa blessure à la cheville et titularisé. Le jeune Français s'est plutôt bien acquitté de sa tâche. Mais le natif de Montreuil, ancien Lavallois, est grandement fautif sur le troisième but parisien qui a enfoncé ses partenaires. A la lutte avec Di Maria sur le côté, sa glissade a permis à l'Argentin de développer un centre gagnant pour la tête de Bernat. Cruel pour Mukiele mais ainsi va le foot de haut niveau.
E. L.