(L'Equipe)

Le pardon pour Neymar (Paris-SG)

Pour notre journaliste Frank Simon, les trois matches de suspension infligés à Neymar, coupable de s'en être pris à un spectateur qui l'insultait lors de la finale de la Coupe de France, est trop sévère.

À moins d'un hypothétique miracle en appel, on ne le reverra plus sous le maillot parisien avant quelque temps. Alors, pour sa (probable) dernière sortie cette saison avec le PSG, Neymar avait endossé sa panoplie de taulier à Angers. Un but puis une passe décisive pour Di Maria, au cours d'un match éclaboussé de son exemplarité. Attendu sur ce terrain, il a assuré. En véritable leader. Le club, c'est sûr, a forcément apprécié. Et ses jeunes coéquipiers, qu'il avait égratignés après la finale de Coupe perdue ? Cette démonstration par l'exemple doit les inspirer.

Dommage que la commission de discipline ait jugé bon de suspendre lourdement l'homme aux quinze buts et sept passes décisives cette saison. Au point de priver autant la L1 que ses propres fans de sa présence lors des deux dernières journées. Sa chiquenaude face à un pseudo-supporter du Stade Rennais, au soir d'une défaite en Coupe de France, ne méritait assurément pas pareille sanction ! Sa réaction, si humaine, lui coûte décidément très cher. Trop cher. Suspendu cinq matches, dont trois fermes, pour avoir répondu, certes de façon virulente, à ce spectateur qui l'insultait autant que ses coéquipiers, c'est salé. C'est surtout faire peu de cas de tout ce que le Brésilien apporte au jeu et au spectacle en L1 depuis son arrivée. Espérons que les membres de la commission d'appel sauront s'en rappeler.

Frank Simon