hoggas (kevin) (L'Equipe)

Le débrief

Il y a eu 22 buts, 39 cartons jaunes, 4 rouges, et 67 490 spectateurs. Mais pas que. FF résume pour vous cette sixième journée de L2.

On a craqué... pour le duo Hoggas-Campanharo.

Si Gianni Bruno a inscrit face à Auxerre (4-0) le deuxième doublé de sa carrière, il le doit Kévin Hoggas, auteur de deux passes qui se sont avérées décisives. Une preuve supplémentaire de l’adaptation express réussie de ce néo-pro venu du monde amateur, originaire de Besançon comme Romain Hamouma. Son nouveau compère Gustavo Campanharo vient de plus loin. Mais le Brésilien a trouvé en Hoggas un partenaire privilégié, au point de régner sur la rencontre face à l’AJA (il a eu un «8» dans FF) après avoir réussi, lui aussi, un doublé de passes décisives, chaque fois sur coups de pieds arrêtés, dont une pour… Kévin Hoggas. 
 

On a tiqué... devant l'attitude des Sochaliens

Franchement, les petites souris des vestiaires du stade Bonal auraient bien des choses à raconter. Celles qui se sont dites dans le vestiaire après la raclée reçue des pieds cristoliens (0-3), la première à domicile de l’histoire de Sochaux face aux banlieusards. Et aussi celles qui se sont murmurées dans le dos de l’entraîneur Olivier Echouafni, viré depuis et remplacé par Eric Hély et Omar Daf. Vu de loin, la débâcle des Sochaliens sur leurs propres terres n’a rien de suspect pour une équipe qui n’a plus gagné en Championnat depuis… le 10 avril (treize matches). Mais au microscope, cette défaite laisse à penser que ses joueurs l’ont lâché. A voir la qualité de l’effectif doubien, si ce n’est pas ça, c’est rudement bien imité…

On a admiré... le culot de Bourg

Promu à plus d’un titre, puisque le club n’avait jamais connu le monde pro, Bourg-en-Bresse ne cesse d’épater. Sa victoire à Tours (0-1) a confirmé son formidable début de saison, sur la pelouse d’une équipe vaincue une seule fois depuis avril. C’était face au Gazélec, monté depuis en Ligue 1. De quoi se demander si les Bressans peuvent réaliser le même coup que les Corses. Il existe une vraie différence entre l’effectif du Gazélec (Bréchet, Pujol, Ducourtioux…) bien plus expérimenté et celui de Bourg, qui ne l’est absolument pas. C’est sa limite, sans doute. N’empêche, les hommes de l’entraîneur Hervé Della Maggiore font souffler un vent frais sur cette L2.

On a pensé... à Steve Elana

Brest a longtemps cherché un gardien titulaire et a un temps rêvé au retour de Steve Elana, étoilé par FF en 2012 avant de migrer à Lille. Les contacts, avérés et assumés, n’ont finalement pas abouti, le club breton arguant qu’il ne pouvait payer le salaire réclamé par Elana, pourtant prêt à faire des efforts. Du coup, Sir Alex Dupont s’est résolu à introniser Joan Hartock, pour la première fois de sa carrière, à 28 ans. C’est peu dire qu’il est digne de cette confiance quasi spontanée. Lundi, face à Lens (2-1), il a encore multiplié les miracles. Du coup, l’arrivée de Léon, l’ancien Auxerrois, ne va rien y changer. Hartock est installé.

(L'Equipe)

On a trouvé... une tête de champion aux Messins

La semaine passée, ici même, le coach du Stade Rennais Philippe Montanier disait : «Dans une saison, tu as 20% de matches où tu es très bon, 20% où tu es vraiment mauvais, et 60% où tout se joue. Ce sont ces 60% là qu’il faut soigner.» Les Messins ont peut-être lu cette interview, eux qui parviennent toujours à s’en sortir depuis le début du Championnat. A Laval, ce n’est ainsi pas la meilleure équipe qui a gagné, mais c’est Metz qui est reparti avec la victoire (0-1). Grâce à son gardien Thomas Didillon, héroïque après une semaine de soins. Grâce à son nouvel attaquant, Emmanuel Mayuka, à peine débarqué, déjà décisif. Le résumé d’un début de saison où Metz s’en sort, même les soirs de méforme. La marque d’un champion…

On a bâillé... aux Costières

Pourquoi s’étonner ? Entre une équipe nîmoise qui n’a toujours pas inscrit le moindre but dans le jeu en Championnat (deux sur coups de pieds arrêtés) et son homologue corse muette à l’extérieur, quel autre résultat qu’un piteux 0-0 ? Nîmes se raccrochait pourtant à sa réussite face aux clubs corses cette saison : vainqueurs du CA Bastia en préparation, puis du GFC Ajaccio durant la trêve internationale (3-1), les Crocos se prenaient à croire à un illusoire «jamais deux sans trois». Apparemment, cela ne concerne pas les matches officiels…

On a regretté... l'erreur de Jeannin

Depuis le début de saison, le gardien de Clermont Mehdi Jeannin a joué plus d’une fois les Supermen. Grâce à lui, l’équipe de Corinne Diacre s’est installé confortablement sur les hauteurs du classement. Mais ce week-end, le superhéros est redevenu humain, et Clermont a trébuché face au Paris FC après une inhabituelle bévue de son gardien (1-1). Heureusement, Famara Diedhiou était (encore) là pour inscrire son septième but de la saison toutes compétitions confondues. Cette déconcentration passagère de Jeannin démontre simplement que Clermont n’a d’autre choix que de rester concerné. Le club auvergnat passe une période difficile (trois matches sans victoire) et n’a pas la marge nécessaire pour avancer en roue libre.

jeannin (mehdi) (L'Equipe)

On a entendu... le coach Brouard

C’est vrai qu’il parle, l’entraîneur de Niort. Altercations avec un journaliste de Dijon puis avec son désormais ex-collègue de Sochaux, déclarations parfois choc en conférence de presse, Régis Brouard ne ménage ni son énergie ni ses mots pour dynamiser ses Chamois. Alors, lorsqu’il a déclaré avant le déplacement à Nancy que son équipe avait «beaucoup, beaucoup travaillé», ça ne pouvait être un simple effet d’annonce. Et c’est vrai que cela s’est vu. A Picot, les Chamois ont chèrement vendu leur peau (facile), et le nul (1-1) qu’ils en ont ramené avait des allures de victoire. On attendra néanmoins la prochaine réception - déjà capitale - de Nîmes, ce vendredi, pour parler d’un nouveau départ…
 
Arnaud Tulipier