21.10.2014, Olympiastadion, Rom, ITA, UEFA CL, AS Rom vs FC Bayern München, Guppe E, im Bild Arjen Robben (FC Bayern Muenchen) wird nach seinem Tor beglueckwuenscht // Bayern Munich football player Robben Arjen celebrates his second goal versus AS Rome // during UEFA Champions League group E match between AS Rom and FC Bayern Munich at the Olympiastadion in Rom, Italy on 2014/10/21. EXPA Pictures © 2014, PhotoCredit: EXPA/ Eibner-Pressefoto/ Cezaro de Luca-Pressefo *****ATTENTION - OUT of GER***** *** Lo (Cezaro de Luca/EXPA/PRESSE SPO/PRESSE SPORTS)

Le Bayern terrasse l'AS Roma (7-1) dans un festival offensif et collectif

A Rome, le dispositif tactique de Pep Guardiola a complètement désorienté Rudi Garcia. Incapable de trouver une solution, le technicien français a vu son équipe sombrer. Le Bayern a infligé une des plus grandes raclées de l'histoire de la C1 : 7-1 !

La leçon : Septième symphonie de Guardiola

Les premières minutes laissaient envisager une partie équilibrée, la Roma pressant haut, avec de l’engagement. Les premières minutes, seulement. Car dès la 9e, on a compris qu’on se dirigeait plutôt vers un récital bavarois. En voulant avancer, la Roma laissait des trous béants entre ses lignes, où le 3-3-3-1 de Guardiola s’est fait un plaisir de s’engouffrer. Pourtant, le premier but intervenait sur une phase arrêtée. Après une touche, Robben faisait face à Cole. Avant de le crocheter et d’enrouler poteau opposé en une fraction de seconde (0-1, 9e). Un classique.

Lire : Les notes de ce match historique

Une première banderille logique, qui affaiblissait les Italiens. Sans pour autant les achever. Pendant un quart d’heure, ils tenaient le score, malgré les vagues d’attaques bavaroises. Avant de chavirer définitivement et d’encaisser quatre buts en 13 minutes ! Avec des Allemands qui se jouaient trois fois des lignes romaines. Götze, seul entre le milieu et la défense après un beau une-deux avec Müller (0-2, 23e). Bernat, servi idéalement par Xabi Alonso avec une passe qui coupait deux lignes, centrait sur la tête de Lewandowksi (0-3, 25e). Et un nouveau caviar de Xabi Alonso, pour Robben cette fois (0-4, 30e). Le cinquième but était un penalty de Müller, après une main de Manolas (0-5, 36e).

On aurait pu croire qu’à 5-0, le Bayern allait tranquillement gérer son avance. Ce serait mal connaître Guardiola. Sa formation évoluait toujours très haut sur le terrain, et multipliait les dédoublements, passes et mouvements sans ballon. Résultat, deux autres buts, signés des deux entrants, Ribéry sur une balle piquée (1-6, 78e), et Shaqiri, qui dribblait le gardien (1-7, 80e). Deux réalisations qui précédaient un temps fort romain. Ou plutôt un temps fort de Gervinho. Systématiquement, les milieux l’envoyaient au charbon avec des longs ballons. À lui ensuite de faire la différence avec sa vitesse. Ça a failli marcher deux fois, mais Neuer et son poteau ont fait barrage. La troisième fois, il reprenait un centre de Nainggolan et faisait mouche (1-5, 66e). Dans une position peut-être illicite. Mais qu’importe, il méritait bien de s’extirper de ce marasme collectif. En face, le Guardiolismo semble être à son apogée. Pour notre plus grand plaisir.

On aurait pu croire qu'à 5-0, le Bayern allait tranquillement gérer son avance. Ce serait mal connaître Guardiola...

Rome ne s’est pas construit en un jour. Mais elle s’est fait détruire en 90 minutes. La vision de Pep Guardiola a pris vie. Superbe Bayern Munich.

Le gagnant : Robben, la trentaine rugissante

Qui a dit que le football devenait compliqué passé 30 ans ? À 31 ans, l’ailier droit a été virevoltant face à la Roma. Il en a fait voir de toutes les couleurs aux Giallorossi. Que ce soit Ashley Cole en première période, ou Jose Holebas en seconde. Pas de jaloux. Le premier sur ses deux buts, avec sa spéciale enroulée du gauche, à l’arrêt et un appel tranchant dans le dos. Et le second sur des prises de balle, et des passes bien senties. Par deux fois, il trouvait Franck Ribéry seul. Pour un but. Une fois de plus la fusée oranje s’est envolée, emmenant sur ses épaules tout le Bayern. Pour un résultat dévastateur.

Le perdant : Garcia n'a pas pu s'adapter

Faire un double changement défensif à la mi-temps, c’est symptomatique de la débâcle subie par les hommes de Rudi Garcia durant les 45 premières minutes. Totalement dépassé, le coach français n’a pas su réagir. Mené 5-0 à la pause, il a préféré bétonner sa défense pour éviter de prendre définitivement l’eau. Pour un résultat relatif. Deux buts de plus, et l’addition aurait pu être plus salée si Robben, Shaqiri et Ribéry n’avaient pas manqué le cadre de quelques centimètres. En attaque, Gervinho a tenté de relancer la locomotive. Mais Totti ayant été remplacé par Florenzi, un latéral, il était bien trop seul. Tactiquement, le Français a pris une claque.