Soccer Football - Serie A - Juventus v Atalanta - Allianz Stadium, Turin, Italy - July 11, 2020 Juventus' Cristiano Ronaldo celebrates scoring their second goal, as play resumes behind closed doors following the outbreak of the coronavirus disease (COVID-19) REUTERS/Massimo Pinca (Reuters)

La Juventus s'en remet à Cristiano Ronaldo et à sa bonne étoile face à l'Atalanta

Grâce à deux penalties de CR7, la Vieille Dame a sauvé la mise face à la brillante équipe de Bergame (2-2). Celle-ci même qui avait ouvert le score puis repris l'avantage à dix minutes de la fin de la rencontre, avant une frustration immense.

La leçon : La Juve revient de loin

Il suffisait de voir le comportement des défenseurs centraux de l’Atalanta pour comprendre. Au milieu du terrain, presque, lors des quarante-cinq premières minutes, histoire d’enchaîner les récupérations très hautes sur le terrain et mettre la pression sur l’adversaire du soir. Plus que le constat de cette première ligne, les occasions s’empilaient, elles aussi. Duvan Zapata (6e) et Josip Ilicic (12e) s’essayaient sans succès avant le but du Colombien, à la conclusion d’un mouvement collectif parfaitement huilé (16e, 0-1). Dans la foulée, la Juventus… faisait de la Juventus, à savoir s’en remettre aux talents de ses ouailles. Seul Paulo Dybala (18e, 43e) semblait d’ailleurs inspiré pour faire la différence, en vain avant la pause.

À moins que le destin soit en faveur de la Juve ? Bingo

1-0 à la pause, donc, un score qui illustrait relativement bien le scénario de la rencontre. Jusqu’à un premier tournant, ce centre du même Dybala à la 54e minute de jeu, que Marten de Roon coupait de la main. Une éclaircie évidemment bienvenue pour les Juventini, synonyme d’opportunité que Cristiano Ronaldo ne manquait pas au point de penalty (55e, 1-1). Derrière, l’Atalanta, loin d’être décontenancée, tentait de reprendre les commandes. Ruslan Malinovskyi, entré en jeu, tentait sa chance (75e). Cristiano Ronaldo, d’un sublime enchaînement contrôle-frappe, lui répondait (77e). Un chassé-croisé qui tournait finalement à l’avantage des visiteurs puisque Malinovskyi, toujours lui, portait le score à 2-1 d’un missile pied gauche imparable (80e, 1-2). On se disait alors que plus rien ne pouvait arriver aux coéquipiers de l’ancien Niçois Adrien Tameze. À moins que le destin soit en faveur de la Juve ? Bingo. Sur une main involontaire de Luis Muriel, le leader se procurait un deuxième tir au but. Sans trembler, Cristiano Ronaldo foudroyait la cage de Pierluigi Gollini (90e, 2-2).

Le gagnant : Gian Piero Gasperini

Après le tirage au sort des quarts de finale de la Ligue des champions, nul doute que nombre de supporters parisiens sont venus jeter un oeil sur la performance du futur adversaire. Pour ceux qui découvrent, voilà un avant goût. Pour ceux qui avaient déjà vu, voilà une confirmation. L’Atalanta n’a pas renié son identité en se déplaçant sur la pelouse du leader de Serie A. 60% de possession après 11 minutes, encore plus après 25 et un but logique au quart d’heure de jeu. Derrière, il y a eu certes une égalisation heureuse mais les hommes de Gian Piero Gasperini n’ont jamais oublié leur identité. Malheureusement, la première égalisation heureuse avait une petite soeur, et l’Atalanta s’en sort avec un résultat peu arrangeant. Tant pis, les romantiques y voient un vainqueur du coeur.

Le perdant : Maurizio Sarri

En face du technicien de Bergame, Maurizio Sarri souffre la comparaison. Qu’il semble loin le fantastique jeu collectif de son Napoli, du moins au regard des ambitions minimalistes de cette Juve décevante. Certes, l’effectif est différent et le résultat loin d’être catastrophique pour les objectifs de titre. Mais quelle gageure, pour les futurs champions, ne serait-ce que pour se créer une occasion… Les deux buts sont le résultat d’un léger concours de circonstance plus que d’une action construite. La Vieille Dame est toujours la mieux placée pour le titre mais l’inquiétude est réelle. À la fois pour les futures échéances, mais aussi pour Maurizio Sarri. - A.B.