Bordeaux est le club qui a vu le plus de ses supporters se faire interpeller la saison dernière en L1. (R. Perrocheau/L'Équipe)

L1 et L2 : baisse des violences, hausse de la pyrotechnie la saison dernière

Les interpellations pour violences en marge des matches de Ligue 1 et Ligue 2 ont baissé de 9 % la saison dernière par rapport à la saison précédente. L'utilisation d'engins fumigènes a plus que doublé.

Le nombre d'interpellations liées aux compétitions sportives, dont l'écrasante majorité concerne les matches de football, a augmenté de 19 % la saison dernière, a annoncé vendredi la Division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH). Il est passé de 752 en 2016-2017 à 897 en 2017-2018. Pour la Ligue 1 et la Ligue 2, il s'élève à 638, en hausse de 13 % par rapport à la saison précédente. Soit 5,8 interpellations pour 100 000 spectateurs en moyenne dans les deux plus hautes divisions françaises.

L'augmentation générale est principalement due à l'explosion des arrestations pour non-respect des arrêtés d'encadrement et d'interdiction de déplacement de supporters, passées de 11 à 123 (+1 018 %). Lors de Strasbourg-Bordeaux le 3 février 2018, quarante Bordelais ont été interpellés pour cette raison. Autre facteur à prendre en compte, le bon parcours de l'OM en Ligue Europa (finaliste), ce qui a fait augmenter le nombre de matches sensibles, et l'organisation de la finale de la compétition à Lyon dans un contexte particulièrement tendu. Les deux principaux motifs d'interpellation en Ligue 1 et Ligue 2 sont restés les mêmes par rapport à la saison précédente, mais ont tous les deux baissé : celles pour pyrotechnie sont passées de 181 en 2016-2017 à 164 en 2017-2018 (-9 %) et celles concernant des faits de violence de 173 à 146 (-16 %).

Pyrotechnie - 164 interpellations
Violences - 146
Non-respect d'arrêtés - 123
Infractions contre les biens - 61
Alcoolémie - 55
Stupéfiants - 48
Intrusions sur l'aire de jeu - 25
Infractions sur les armes - 14
Racisme - 2

Cinq clubs représentent près de 70 % des arrestations en marge des clubs de Ligue 1 la saison dernière, dans l'ordre Bordeaux (20 %), l'OM (13 %), Saint-Etienne (13 %), le PSG (12 %) et Lille (10 %). En Ligue 2, Lens représente à lui tout seul 27 % des interpellations.

La DNLH a compté 2 792 engins allumés en Ligue 1 et Ligue 2 lors de la saison 2017-2018, soit une augmentation de 65 % par rapport à l'exercice précédent. « Cela s'est concentré principalement sur des matches symboliques où des groupes ultras fêtant leur anniversaire ont craqué plusieurs centaines de fumigènes, mais cela concerne aussi certains groupes qui ont pris l'habitude de craquer des fumigènes, à domicile et à l'extérieur » a souligné Antoine Mordacq, le patron de la DNLH. Il a également fait état d'un nouveau chiffre, celui des blessés par usage ou jet d'engins pyrotechniques. Il s'élève à 29. « La plupart concernent des brûlures liées à des fumigènes tandis que quelques cas, généralement plus graves, sont liés à des pétards » a souligné Antoine Mordacq.

Enfin, le nombre d'interdictions de stade en fin de saison dernière (277) était stable par rapport à la fin de la saison précédente (280). Parmi elles, 152 étaient des interdictions administratives et 125 étaient des interdictions judiciaires.