Raphaël Romey est allé jusqu'en finale de l'Indian Super League avec les Kerala Blasters. (D.R)

L'Indian Super League a offert «des ouvertures» à R. Romey

L'Indian Super League a pris fin samedi avec la victoire de l'Atletico de Calcutta face aux Kerala Blasters de Raphaël Romey (1-0). L'ancien joueur du CA Bastia raconte comment l'ISL lui a ouvert des portes.

Pour lui, l'Indian Super League a été un tremplin inattendu. Après avoir acquis une petite notoriété en Corse, où il a défendu les couleurs du GFC Ajaccio puis du CA Bastia, Raphaël Romey s'est lancé à la fin du mois d'août dans l'aventure indienne. Et ne regrette pas son choix. «J'ai vécu des trucs exceptionnels. Pour la finale il y avait des pubs sur nous à la télévision, des panneaux d'affichage de 4 mètres par 10 de partout, un stade à guichets fermés», indique celui qui a failli gagner la première édition du nouveau Championnat, samedi avec les Kerala Blasters, battus en finale par l'Atlético de Calcutta (0-1).

L'exposition de ce nouveau tournoi créé de toutes pièces a permis au défenseur de 33 ans de franchir un cap. Comme lui, certains ont gagné des points à l'approche du mercato hivernal. «Différentes propositions s'offrent à nous depuis peu... On reçoit de nombreuses offres de clubs étrangers notamment», affirme-t-il. Plusieurs détails restent cependant à régler : «On doit voir avec nos franchises comment on va procéder. On ne sait pas si elles veulent changer totalement leur effectif, ou travailler sur la continuité. Dans ce cas là, il faudra trouver des arrangements.»

Il se sent prêt à rebondir ailleurs, malgré un séjour éreintant : «Je suis au top physiquement. Après avoir jouer pendant 3 mois non stop tous les 3 ou 4 jours, je peux vous dire que je suis affûté».
Il n'exclut pas une nouvelle destination exotique : «On a fait beaucoup de connaissances ici, des joueurs venant d'Australie, des États-Unis, de Thaïlande... Ça laisse des ouvertures sur les continents ou habituellement les contacts sont plus difficiles à obtenir.» Il privilégie toutefois un retour en France, même si selon lui, «c'est toujours aussi difficile».

«De nombreuses offres de clubs étrangers»

«La plupart des joueurs souhaitent être là l'an prochain»

«Mais après avoir vécu ça, jouer contre des stars devant 40000 spectateurs, ça va être très difficile de trouver mieux ou équivalent», avance le Français, qui se projette également sur une prochaine édition de l'ISL : «Dans l'ensemble, la plupart des joueurs souhaite y part à nouveau.» L'expérience est une aubaine pour les joueurs comme lui : «Comment ne pas avoir envie de continuer ici ? Il y a tout a construire, à améliorer. Notre expérience est appréciée ici, alors qu'en France on est un peu sous-évalués, du fait de l'âge ou du CV.» Encore dans le monde amateur il y a quatre ans, il a également perçu le plus gros salaire de sa carrière en Inde - «10 000 dollars bruts par mois» (L’Équipe du 17 septembre) - une source de motivation supplémentaire.

De quoi donner des idées à d'autres footballeurs ? «Beaucoup de joueurs que je connais en Europe me demandent s'il y aura une autre édition l'an prochain, pour y participer, explique Raphaël Romey, alors qu'ils n'étaient pas intéressés par le projet au début.»