Nabil Fekir (qui remplace ici Antoine Griezmann) est le remplaçant bleu le plus sollicité depuis le début de la Coupe du monde. (R. Martin/L'Equipe)

L'impact des remplaçants français et belges

Outre leur onze type, la France et la Belgique peuvent compter sur des remplaçants évoluant dans les plus grands clubs européens. A quelques heures de la demi-finale (20h00), quel pays est favori pour remporter la bataille des bancs ?

Impact statistique : avantage Belgique

Avec des remplaçants décisifs à trois reprises depuis le début de la Coupe du monde, les Diables Rouges disposent du banc de touche le plus efficace des demi-finalistes. Michy Batsuahyi, Nacer Chadli et Marouane Fellaini ont tous marqué après leur entrée en jeu. Les buts des deux derniers ont même sauvé la Belgique d'une élimination prématurée en huitièmes de finale face au Japon (3-2). Le milieu de l'AS Monaco, Youri Tielemans, vient compléter le bon bilan des remplaçants belges avec sa passe décisive pour Batshuayi contre la Tunisie. A l'inverse, le bilan des remplaçants français est encore vierge : aucun but, aucune passe décisive n'est venu(e) du banc de touche depuis le début de la Coupe du monde. Un autre demi-finaliste est dans la même situation : l'Angleterre.

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Antoine Griezmann est le seul Bleu à avoir marqué un but après son entrée en jeu dans une Coupe du monde ou un Euro sous le mandat de Didier Deschamps : contre l'Albanie à l'Euro 2016 (2-0).

Temps de jeu : avantage France

Parfois critiqué pour son coaching tardif, Didier Deschamps a accordé 265 minutes de jeu à ses remplaçants depuis le début de la Coupe du monde, contre 211 minutes pour Roberto Martinez, le sélectionneur belge. Le premier choix de l'ancien capitaine des Bleus est Nabil Fekir : jamais titulaire, l'attaquant lyonnais est entré en jeu à chaque match et cumule 82 minutes de temps de jeu. Il a été l'un des Bleus les plus remuants face au Danemark (0-0). Côte belge, Marouane Fellaini a été le remplaçant le plus sollicité (65 minutes) devant Nacer Chadli (33 minutes). Après leur performance contre le Japon, ils ont gagné leur place dans le onze type de Martinez.

Après un contre éclair, Nasser Chadli (au fond) délivre la Belgique face au Japon (3-2), le troisième but en Coupe du monde des remplaçants belges. (R. Martin/L'Equipe)

Impact sur les performances : avantage Belgique

Le coaching de Didier Deschamps n'a pas bouleversé les matches des Bleus. L'équipe de France n'a marqué qu'une fois lorsqu'un remplaçant était sur la pelouse : contre l'Australie avec le but contre son camp d'Aziz Behich à la 80e minute. A l'inverse, les Bleus n'ont encaissé qu'un seul but après le début du coaching de Deschamps : celui de Sergio Agüero contre l'Argentine. Sans surprise, le score des matches des Diables Rouges a beaucoup évolué après les changements de Roberto Martinez : les Belges ont marqué cinq fois et concédé deux buts.

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Dans cette Coupe du monde, Didier Deschamps effectue en moyenne son premier changement à la 70e minute, Roberto Martinez à la 71e.

Tendance générale : égalité

Les performances des remplaçants français et belges depuis le début des mandats de Didier Deschamps et Roberto Martinez sont similaires. En 81 matchs dirigés par l'ex-capitaine des Bleus, les remplaçants tricolores ont trouvé la faille à 22 reprises, dont six pour le seul Antoine Griezmann. Mais depuis un an, les jokers offensifs du sélectionneur peinent à être décisifs. Pour voir un remplaçant bleu marquer, il faut remonter à août 2017 et au premier but de Kylian Mbappé en équipe de France, face aux Pays-Bas (4-0). Les remplaçants belges sont partis sur des bases similaires : ils ont marqué huit fois en 25 matches dirigés par Roberto Martinez. Avec trois buts, Marouane Fellaini est le «supersub» belge le plus efficace. Méfiance, les remplaçants belges ont marqué six fois lors des neuf derniers matches des Diables Rouges.