depay (memphis) wijnaldum (georginio) (P.Lahalle/L'Equipe)

L'équipe type de la semaine internationale (1/2)

Les clubs ont fait place aux sélections qui, l'espace d'une semaine, s'activent entre Ligue des nations, éliminatoires de la CAN et matches amicaux. Voici notre équipe type, en 3-4-2-1, des rencontres disputées entre mercredi et samedi.

Gardien

Hugo Lloris (France)
Saint Lloris n’a pu faire le miracle ultime : éviter la défaite à Rotterdam. Mais si les Bleus sont rentrés des Pays-Bas avec un passif pas trop lourd (0-2), ils le doivent exclusivement à leur gardien et capitaine, héroïque pendant toute la rencontre. Lloris a évité à la France un naufrage complet au niveau du score (dans le jeu, ce fut, en revanche le cas !) par ses sorties intempestives dans les pieds des Bataves et ses prouesses à répétition (neuf !) sur Dumfries, Depay (notamment trois fois en trois minutes à l’entame du dernier quart d’heure !), De Jong et compagnie. Sur le premier but, il a sauvé sa cage sur la reprise à bout portant de Babel, mais n’a pu empêcher la conclusion de Wijnaldum, avant de s’incliner sur un penalty de Depay dans les dernière secondes du match.

Défenseurs

Kendall Waston (Costa Rica)
Un Costa Rica hyper spectaculaire s’impose 3-2 en amical au Chili avec deux buts de son défenseur central, les deux premiers du match. Waston marque d’abord d’une tête surpuissante, sur un corner de Campbell, dominant Roco et Medel au premier poteau, puis double la mise sur le prolongement d’un autre corner, reprenant victorieusement du droit un ballon cafouillé devant le but chilien.

Matthijs De Ligt (Pays-Bas)
A 19 ans, il a déjà la maitrise et la maturité d’un vétéran. C’est lui donne le tempo à une défense hermétique, pas du tout inquiétée par les champions du monde et capable de museler Griezmann et Mbappé. Le jeune défenseur de l’Ajax est l’un des symboles de la renaissance Oranje.

Ruben Dias (Portugal)
Nous avons hésité entre lui et un Chiellini intraitable face à André Silva, finissant par opter pour le Portugais : sa sobriété et sa rigueur en charnière avec Fonte (ainsi que deux ou trois parades de Rui Patricio !) ont évité que le navire lusitanien ne prenne l’eau à San Siro, malmené qu’il a été par les assauts d’une Italie inspirée, à défaut d’être réaliste devant la cage adverse. Le 0-0 évite au Portugal de reporter la qualification au dernier match, à domicile face à la Pologne : Ruben Dias et les siens ont d’ores et déjà leur billet pour le Final Four de Ligue des nations. 

De Ligt a été impérial contre les Bleus. (F.Faugere/L'Equipe)

Milieux

Marco Verratti (Italie)
Un an après la stupéfiante élimination en barrages de Coupe du monde, la Nazionale retrouve San Siro. Et si le score face aux Portugais est le même que contre la Suède voilà douze mois (0-0), et que l’Italie manque encore une qualification (cette fois pour les demies de Ligue des nations), le rendu n’est pas le même. L’Italie de samedi a longtemps surclassé la Seleçao dans le jeu, grâce notamment au brio de son trio de mileux Barella-Jorginho-Verratti. Le Parisien s’est montré très inspiré à Milan. Il a fait étalage d’une technique et d’une aisance dans le dribble très impressionnantes jusqu’à son remplacement dans le dernier quart d’heure. Dommage qu’Immobile (conclusion repoussée par Rui Patricio) puis Insigne (ballon non contrôlé) n’aient pas su mettre à profit ses lumineuses ouvertures !

Frenky De Jong (Pays-Bas)
Au four et au moulin (normal pour un Néerlandais !), ce diable de De Jong a régné sur l’entrejeu, mettant Kanté sous l’éteignoir. Volontaire en phase d’attaque, il n’a pas hésité à frapper au but et a obtenu le penalty du 2-0 définitif, transformé par Depay. Au même titre que De Ligt (19 ans) et Dumfries (22), ce milieu de 21 ans est l’un des plus brillants joyaux de cette relève Oranje. 

Hakim Ziyech (Maroc)
Son doublé (penalty du gauche et frappe enveloppée du gauche à l’abord de la surface) a fait plier le Cameroun (2-0), donnant aux Marocains toutes les cartes pour finir premiers de leur groupe d’éliminatoires de la CAN 2019. Désormais un nul au Malawi, en mars prochain, leur suffit !

Tin Jedvaj ( Croatie)
Le jour de gloire du défenseur du Bayer Leverkusen en sélection. Le latéral gauche n’avait encore jamais marqué en équipe de Croatie. Jeudi soir à Zagreb face à l’Espagne, ce n’est pas une mais deux fois qu’il a trouvé le chemin des filets. Son second but, dans le temps additionnel de la seconde période, a permis aux Croates de battre la Roja et de se relancer dans la course à la qualification pour le Final Four de Ligue des nations.

Marco Verratti face à l'Espagne. (Reuters)

Attaquants

Albert Rusnak (Slovaquie)
Avec un but et deux passes décisives,  le "neuf et demi" slovaque a largement contribué à faire couler une Ukraine (4-1) déjà assurée de monter parmi l’élite de la Ligue des nations. Du coup, la Slovaquie revient sur la République tchèque, qu’elle affronte lundi. Il faudra s’imposer chez son voisin pour éviter la descente en D3 de Ligue des nations.

Ivan Perisic (Croatie)
Côté gauche, on retrouve l’ancien Sochalien, intenable face à l’Espagne. Perisic a fait souffrir Sergi Roberto dans son couloir et porté le danger à quasiment chacune de ses offensives. Auteur de la passe décisive pour Kramaric sur le premier but croate, il a rayonné au Maksimir. Ses compatriotes espèrent qu’il se répétera à Wembley, où la Croatie tentera de battre l’Angleterre pour se qualifier dans le dernier carré de Ligue des nations.

Memphis Depay (Pays-Bas)
Joueur le plus avancé du dispositif de Koeman, Depay a semé la panique dans les rangs français par son jeu tout en mouvement, entre accélérations, remises, déviations et des conclusions qui auraient fait mouche à plusieurs reprises sans la bravoure de Lloris. L’attaquant de l’OL va finir par tromper l’ancien Gone, en réalisant d’une Panenka le penalty du 2-0. Il s’agit du 13e but en sélection d’un Depay qui n’a que 24 ans !
 
Roberto Notarianni