La joie de Lenglet (Reuters)

L'équipe type de la semaine en Ligue des champions et Ligue Europa avec Clément Lenglet (Séville), Layvin Kurzawa (Paris) et Memphis Depay (Lyon)

Voici notre équipe type de la semaine européenne, entre la Ligue des champions et la Ligue Europa. Le onze que nous vous présentons s'articule autour d'un 3-4-3 et compte neuf joueurs de C1 pour deux de C3.

Silvio Proto (Olympiakos Le Pirée)

Héroïque face à un Barça qui a fait le siège de son but, le gardien belge a notamment repoussé quatre tentatives de Léo Messi, dont une, très insidieuse, car masquée par une forêt de joueurs, mais aussi tous les assauts de Luis Suarez. Et l’Olympiakos a tenu bon le 0-0 au Pirée contre les Blaugrana, obtenant son premier point de cette phase de poule.

Silvio Proto, le gardien de l'Olympiakos, a résisté aux assauts du FC Barcelone de Léo Messi (AFP)

Clément Lenglet (FC Séville)

Le Français libère les siens en ouvrant la marque d’une superbe reprise de la tête sur corner à la demi-heure. Ce but donne du courage aux Sévillans qui vont pousser quasiment toute la rencontre et l’emporter 2-1 face au Spartak, piquant la deuxième place de leur groupe aux Moscovites. C’est le premier but de l’ancien Nancéen pour les Andalous en Coupe d’Europe, son deuxième toutes compétitions confondues après celui en août en Liga contre l’Espanyol. Dans ce match où Séville s’est un peu endormi dans le dernier quart d’heure, permettant aux Russes de réduire la marque, Lenglet a fait étalage de ses talents de buteur mais aussi de ses qualités de relanceur.

John Stones (Manchester City)

S’il a souffert en début de rencontre devant la vivacité des lutins napolitains Insigne et Mertens, le défenseur central anglais a su prendre leur mesure petit à petit. Et il a, lui, porté le danger dans le camp italien sur les coups de pieds arrêtés. Si une première tête a touché la transversale à la 39e, celle de la 48e a fait mouche : sur un corner de Sané, Stones s’élèvait plus haut que Maggio et expédiait le ballon sur la transversale, avant qu’il ne passe la ligne et que le but soit validé avec l’aide de la Goal line technology. Il s’agit de la troisième réalisation en quatre matches de C1 cette saison pour l’arrière central des Citizens, vainqueurs 4-2 au San Paolo.

Raçad Sadyqov (Qarabag)

Après avoir accroché l’Atlético en Azerbaïdjan (0-0), Qarabag a récidivé au Wanda Metropolitano en grattant un deuxième point aux Cholchoneros (1-1). Un nouveau nul amplement mérité, vu qu’après avoir ouvert le score par Michel, les Azéris ont joué une bonne partie de la seconde période en infériorité numérique (à dix après l’expulsion de Pedro Henrique à la 58e, à neuf après celle de Savic à la 88e). Si Sehic a été grandissime dans ses cages, sa charnière Rzezniczak-Sadyqov a multiplié les prouesses, avec notamment un sauvetage de ce dernier sur la ligne. Mais ils n’ont rien pu contre la splendide égalisation de Partey (tir du droit de 25 mètres en pleine lucarne).

Une nouvelle fois buteur avec City, John Stones a bien contenu les attaques napolitaines (Reuters)

Gelson Martins (Sporting Portugal)

Impressionnant face à la Vieille Dame à l’Alvalade, c’est lui qui efface Chiellini et oblige Buffon à repousser sur Bruno Cesar, auteur du but du Sporting face à la Juve à la 20e minute. C’est encore lui qui sert d’excellents ballons à ses camarades devant. Des caviars dont Dost, Cesar ou Doubia n’ont pas su profiter. Tant pis pour les Lisboètes, rejoints (à 1-1) par les
Bianconeri en fin de match et qui gâchent ainsi l’occasion de revenir au classement sur leurs adversaires de mardi soir.

Marco Verratti (Paris-SG)

Probablement sa meilleure prestation de ce début de saison. Le petit Italien n’a pas gâché un ballon, administrant avec classe, entre passes courtes et longues ouvertures, le jeu au milieu face à un Anderlecht courageux mais dépassé. Et, cerise sur le gâteau, Marco a marqué son premier but de la saison, le premier de la soirée pour le PSG, juste à la demi-heure de jeu. Un but où il est au départ et à l’arrivée de l’action : parti de son camp en accélération, il relaie avec Mbappé qui sert Neymar à l’entrée de la surface, le Brésilien remise au Français qui décale sur le côté gauche un Verratti repiquant vers le centre pour envelopper une frappe du droit, hors de portée de Boeckx. Les Parisiens vont l’emporter 5-0, portant à 17 le nombre de buts marqués depuis le début de cette Ligue des champions !

Memphis Depay (Lyon)

Un régal que ce Depay inspiré et collectif face à un Everton qui a tenu plus d’une heure avant de s’effondrer (3-0). On l’a vu chercher de façon répétée ses coéquipiers, par des centres bien ajustés ou des passes en profondeur. Ou encore cette superbe passe pour Aouar sur le 2-0 lyonnais, après avoir récupéré un ballon repoussé par Pickford sur une tentative de Mariano Diaz. Et, jeudi, le Batave a été aussi capable de finaliser les actions, à l’image de sa tête du 3-0, au point de penalty, sur un centre de Ferri. C’est son 7e but de la saison pour l’OL, entre L1 et Ligue Europa. Et l’équipe de Genesio est toute proche d’une qualification pour les seizièmes de C3.

Layvin Kurzawa (Paris-SG)

Premier triplé de sa carrière pour le latéral gauche du PSG, qui a transformé une défaite honorable d’Anderlecht (2-0 à pause) en une correction. Pas trop inquiété dans son couloir par les offensives belges (l’équipe d’Emery n’a toujours pas encaissé de but après quatre journées de phase de poule de C1 !), il a multiplié les raids dans la surface des Mauves. Sur son premier but, le troisième du PSG, il reprend victorieusement du gauche un coup franc de Neymar repoussé par le poteau ; le deuxième but de Kurzawa consiste en une tête plongeante sur un centre volleyé par Dani Alves depuis la droite, suite à un autre centre de l’omniprésent Neymar par la gauche ; enfin, le troisième est consécutif à un mouvement Dani Alves-Di Maria-Cavani-Di Maria que le Français conclu d’une frappe puissante du gauche.

Verratti, auteur d'un but, a été l'auteur d'une prestation aboutie face à Anderlecht (S. Boue/L'Equipe)

Stephan El-Shaarawy (AS Roma)

Le Pharaon a mangé les Blues. En une grosse demi-heure, l’attaquant italien a fait la différence à l’Olimpico au sein d’une attaque romaine qui a donné le tournis aux Anglais. Et sans quelques interventions providentielles de Courtois, le score aurait pu être bien plus lourd que le déjà cinglant 3-0 ! Les deux buts d’El-Shaarawy ? Le premier arrivait après seulement 30 secondes : Kolarov expédiait une longue transversale du couloir droit, depuis la ligne médiane, pour Dzeko, le numéro 9 giallorosso remettant en pivot de la tête pour l’ex-du Milan AC dont l’extérieur du droit faisait mouche. Son second but était une pichenette au nez et à la barbe d’Azpilicueta et Courtois, à la réception d’une longue transversale de Nainggolan que Rüdiger a mal jugé. Et El-Shaarawy ne s’est pas arrêté là, pilonnant la défense de Chelsea avec ses deux compères, Dzeko et Perotti, jusqu’à sa sortie à un quart d'heure de la fin pour profiter d’une poignante standing ovation.

Yuya Osako (FC Cologne)

Transparent en Bundesliga (1 but en 9 matches), l’attaquant japonais était destiné à faire banquette hier soir en Ligue Europa face au BATE Borisov. Mais à la pause, coach Stöger a décidé que cela en était trop pour l’équipe rhénane, battue déjà trois fois en trois matches en Coupe d’Europe et incapable de remporter la moindre rencontre dans le championnat allemand (8 défaites, 2 nuls) : il a décidé d’accorder une nouvelle chance à Osako. Et ce dernier ne n’a pas déçu. Entré alors que les Biélorusses menaient au score (2-1), il a mis le feu au match, réalisant un doublé (dont une belle volée) et offrant le ballon du 5-2 final à Jojic. Si elle ne relance pas véritablement Cologne dans l’optique d’une qualification en huitièmes (les Allemands doivent encore affronter Arsenal et l’Etoile Rouge), cette victoire (la troisième après deux succès en Coupe d’Allemagne) lui donne un coup de fouet pour tenter de se sauver en championnat (5 points de retard sur le HSV, aujourd’hui en position de barragiste). Avec un Osako revigoré.

Dele Alli (Tottenham)

L’international anglais a fait plier le Real Madrid à la tête d’un Tottenham qui a dominé les Merengue à Wembley, l’emportant 3-1 pour désormais devancer de trois points les hommes de Zidane au classement. Dele Ali intervenait sur les trois buts des Spurs. D’abord en taclant dans le but un centre de la droite de Trippier (très bon mercredi), alimenté par une belle ouverture de Winks. Puis en accélérant aux 40 mètres, déstabilisant Casemiro en deux temps, avant de voir sa frappe du droit légèrement déviée par Sergio Ramos. Enfin, c’est lui qui, sur le 3-0, récupèrait le ballon aux 30 mètres, servait à droite dans le mouvement un Harry Kane qui remettait dans l’axe pour Eriksen dont le gauche ne laissait aucune chance à Navas.

Roberto Notarianni